(POV KALEB)
Plusieurs semaines étaient passées depuis mon arrivée en Autriche et rien n'était aussi facile que je me l'étais imaginé pendant la durée de mon vol insupportable. Je n'étais vraiment pas habitué à la classe Economique mais c'était le seul billet encore disponible alors j'avais difficilement fait avec. J'avais vraiment cru que j'allais péter un câble, déjà nous étions serré dans des rangées de 4 sièges pas assez larges ni confortables mais en plus mon voisin de droite était un nourrisson particulièrement braillard et celui de gauche un vieillard qui basculait, trop souvent à mon goût, sa tête sur mon épaule.
Donc en dehors d'élaborer un plan pour récupérer mon amant et massacrer ce docteur de pacotille, je m'autorisais à divaguer à plusieurs séances de torture sur mes charmants voisins. Mais ma malchance ne s'arrêtait pas là : une fois sur le sol autrichien, cela avait été un véritable bordel pour trouver un hôtel à ma hauteur car il n'y avait que des taudis ou des soit disant hôtels de luxe mais ne possédant que deux étoiles. Quelle blague, n'est ce pas !? Et quand j'avais trouvé par miracle une belle chambre, avec un merveilleux lit, qu'est ce que je constate une fois que je rentre l'adresse fournit par cette salope de secrétaire dans mon GPS ?
C'est un nom d'hôpital avec une rue qui existe exactement onze fois à des kilomètres d'intervalles dans toute l'Autriche, j'allais mettre des mois à trouver le bon hôpital avec ce foutu médecin à l'intérieur ! Cela faisait donc plus d'une heure que je tournai en rond en rageant, chaque seconde un peu plus fort en imaginant rester plus d'une semaine ici, bien que l'hôtel était plus que agréable ! Mais je voulais juste retrouver Alex et reprendre ma vie là où elle n'aurait jamais dû s'interrompre !Je n'en voudrais pas à Alex, je sais qu'il s'est fait manipuler par ce mec blond perfide ! Mon doux Alex était trop fidèle et amoureux de moi pour cela !
J'allais juste devoir le garder un peu mieux et tout ira dans le meilleur des mondes. Je jetai rageusement ma valise dans un coin de cette chambre trop luxueuse alors que le temps courrait contre moi. Était-ce mal de vouloir le retrouver ? J'étais trop habitué à lui pour le laisser entre les mains du premier venu. Alors je n'avais pas le choix, j'allais devoir le chercher. Les retrouvailles n'en seront que meilleures, j'imagine. Cinq jours plus tard j'avais visité seulement deux hôpitaux, et j'en avais déjà marre, ça avançait beaucoup trop doucement, et le pire c'est que soit la personne qui connaissait le docteur Wilden, s'était finalement trompée car elle avait confondu soit elle mettait des jours à me faire confiance en me posant des centaines de questions, mais elle ne m'indiquait pas la bonne personne, soit elle ne savait tout simplement pas qui c'était et j'étais réellement fatigué de tout cela.
Mais je ne comptai pas abandonner pour autant, jamais !D'ailleurs, aujourd'hui, frustré de tous mes échecs cuisants à la chaîne, j'avais frappé dans un mur en donnant de nombreux coups de pieds en hurlant le prénom de mon amant pour que l'on me le rende, mais évidement ce n'était pas si simple, alors j'étais juste rentré à l'hôtel les poings en sang et une de mes chevilles douloureuse. J'avais maintenant des bandages autour des poings mais ce n'était rien. Je sentais que les semaines à venir seraient plus fructueuses que jamais, et là mon rival devra s'en mordre les doigts !
(POV ALEX)
J'étais bien chez mes parents, bien qu'ils devenaient de plus en plus insistants pour que je consulte un psy, mais de mon point de vue, me confier à Evan m'était largement suffisant. Et en parlant de lui, je ne l'avais pas vu depuis l'épisode du café et cela faisait maintenant cinq jours. Il me manquait mais j'avais peur qu'il me pose des questions sur ce jour là, alors que je n'aurais moi même pas les mots pour m'expliquer. Je l'évitais donc en quelque sorte et ce n'était pas bien compliqué puisque je restais juste chez moi. Parfois je tapai mon livre à l'ordinateur, parfois je regardai un de ces films à l'eau de rose avec ma mère ou bien je repeignai la barrière en bois devant notre maison pour aider mon père.
Je ne m'ennuyais pas, loin de là mais l'envie de m'enfuir, de ne compter que sur moi me devenait de plus en plus primordiale. J'en voulais encore beaucoup à ma mère bien qu'arrivé à la maison, je n'avais pas eu le courage de mes opinons encore fois, je faisais juste semblant, là est bien la seule chose que je savais faire à la perfection. Je me fis interrompre par ma mère alors qu'elle passait sa tête dans l'entrebâillement de la porte.
- Mon chéri, j'ai invité Evan à dîner ce soir ! ,me dit elle enjouée
- Quoi ?....je veux dire, merci maman, c'est super ! répliquais je sous son regard interrogateur
Puis elle referma la porte alors que je soupirai en me jetant sur mon lit. Plus les jours passaient plus je trouvais que cela serait une bonne idée, après tout j'avais 21 ans et les moyens de vivre sans l'aide de personne alors il fallait juste que... je me lance, mais je ne savais pas vraiment comment le dire à mes parents ou, encore pire, à Evan. Après tout, j'avais trouvé un bel appartement pas vraiment grand mais très douillé et j'étais sûr que je me sentirais bien là bas. Mais il se trouvait à une heure d'ici. Je ne voulais pas qu'ils pensent que je les abandonne comme le jour de mes dix huit ans...
Mais je voulais juste vivre, enfin vivre pour moi et moi seul, en toute autonomie.J'allais donc certainement profiter du dîner de ce soir pour leur en parler. Et dire que cela faisait déjà un mois et demi que j'avais quitté Kaleb, et je n'arrivais pas à ressentir un sentiment de manque, il m'était juste indifférent... Était-ce mal de l'oublier si vite, d'avoir envie d'autres personnes ? Je me levais du lit pour sortir de ma chambre, et voyant ma mère dans la cuisine, je me décidais à mettre la table. J'espérai qu'ils seraient tous contents pour moi, je ne sais pas si je résisterai à l'envie de pleurer si l'un d'eux prenait mal la nouvelle. Cela me ferait vraiment du mal, alors je préférais ne plus y penser pur l'instant.
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Tainted Love {BOYXBOY}
RomanceLorsque un être vivant est en danger, il a pour instinct de survie que de fuir la chose qui le menace. Seulement quand on est un humain avec un cœur beaucoup trop gros pour son corps cela devient vite compliqué. Suivez donc l'histoire chaotique d'Al...