Point de vue de Jade :Une chaleur vraiment étouffante saturait l'air de ma cellule. Assise sur le sol, le dos contre le mur, je fixais la porte verrouillée. Je suis là depuis beaucoup trop longtemps. J'arrive pas à croire qu'il ai osé me jeter dans cette prison comme une vulgaire étrangère. Je sais pas à quoi je m'attendais aussi...
J'entendais des voix et de la musique qui provenait sans doute d'en haut. Les paroles qu'Adam m'avait chuchoté faisaient écho dans mon esprit. Il m'a dit qu'il ferait tout pour garder Rocco ici, c'est donc à moi de trouver un moyen de sortir de cette cellule.
Je me passai les mains dans les cheveux puis me relevai. Il faisait tellement sombre...je posai la main sur le mur rugueux et la fis glisser tout le long jusqu'à arrivée en contact avec le métal de la porte.
Des bruits de pas me parvinrent de l'autre coté. Je sais que c'est pas Rocco, c'est beaucoup trop bruyant...
-Y a quelqu'un ? demandai je en tapant contre la porte.
Le bruit de mon poing contre le métal rebondissait contre les murs de ma petite cellule. Je tapai à nouveau, je sais qu'il y a quelqu'un dans ce foutu couloir...
Au bout de quelques minutes, un clic se fit entendre. Je reculai d'un pas lorsque la porte s'ouvrit. Un homme avec une cigarette coincée entre les lèvres posa les yeux sur moi. Je relevai la tete vers lui, il était...énervé. Mon regard passa rapidement de lui à l'arme qu'il avait autour du cou.
-Je...il faut que j'aille au toilette. lançai je à l'homme qui me dévisageait.
Il fronça les sourcils, retira sa cigarette et souffla la fumée. Déjà que l'air était irrespirable, l'odeur du shit commençait à me bruler la gorge. Il ne comprends peut etre pas ce que je dis...
Il jeta sa cigarette puis attrapa son arme en me visant. Je ne bronchai pas. Il va pas me tirer dessus. Sans me quitter des yeux, il fit quelques pas en arrière puis attrapa un saut rouillé qui trainait sur le col. Il se redressa et un léger sourire se dessina sur son visage lorsqu'il jeta le saut à mes pieds.
Je serrai les poings, mon regard passa lentement du saut à lui. Il s'avança vers moi, la main sur son arme, l'autre coincée dans sa ceinture. L'expression sur son visage me dégoutait... Il s'arreta à quelques centimètres, je pouvais sentir l'odeur de l'alcool d'ici... Il porta la main qui était posée sur son arme, à mes cheveux.
Je me baissai avant qu'il ne puisse me toucher et ramassai le saut. Il est assez proche pour que je puisse lui encastré la tete dans le mur. J'avais la peau qui frissonnait de répulsion, je serrai le saut de toutes mes forces pour essayer de controler mon envie de meurtre grandissante.
Son sourire redoubla d'intensité. Cette fois ci, il fit un pas dans ma cellule et essaya de m'atteindre à nouveau. Je reculai quand il avançait comme une proie face à son prédateur. Mais le truc qu'il a pas l'air de comprendre, c'est qu'à l'instant où il a mit le pied dans la cellule. Il est devenu ma proie.
Je m'arretai quelques centimètres avant de toucher le mur. A l'instant où sa main effleura mon bras, je le frappai à la tete avec le saut puis lui donnai un violent coup de genou dans son entre jambe. J'en profitai qu'il soit encore sonné par le coup à la tete pour lui arracher son arme. Il reprit ses esprits plus vite que prévu, il me gifla tellement fort avec le revers de sa main que j'en fis tomber le pistolet. Je sentis un gout métallique dans ma bouche mais me relevai aussitot. J'avais encore la sensation de ses phalanges sur ma joue qui commença à chauffer.
Je ramassai l'arme puis la pointai directement sur lui. Il n'eut pas le temps de se relever, je lui décochai un coup de genou dans le nez. Un craquement s'en suivit, l'homme hurla un mélange de rage et de douleur. J'essuyai ma lèvre avec le revers de la main puis attrapai ce connard par le col. Je me penchai vers lui et enfonçai le canon de l'arme dans son dos.
VOUS LISEZ
FAVELAS T2
ActionLoin des yeux près du cœur ? Cela n'aura jamais été aussi vrai que pour Jade et Rocco... *** Jade a dû fuir les Favelas pour pouvoir élever Julian, l'enfant qu'elle a eu avec Rocco. Mais alors qu'elle pensait pouvoir vivre une vie tranquille, une n...