Chapitre 28 : Fin de la course poursuite

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Point de vue de Jade:

Appuyée contre le bord du bureau, j'entendais sans vraiment écouter les échanges entre l'Officier Yildiz et son équipe. Je relevai les yeux de temps à autre lorsqu'il me traduisait certaines des phases du plan. C'est leur domaine alors pour le coup, ni moi, ni Alejandro n'avons notre mot à dire. En parlant de lui, ça va faire 15 minutes qu'il est dehors au téléphone. Je ne peux pas m'empêcher de trouver ça bizarre, lui qui aime tout contrôler, ça m'étonne un peu qu'il ne soit même pas là pour écouter le dérouler de l'intervention.

On se trouvait dans un petit commissariat, pas très loin du centre ville et pas très loin de la zone où Santiago est sensé se trouver. Je m'écartai du bureau et sortis le téléphone qu'Ilya m'avait donné quelques jours plus tôt. Il ne m'a pas rappelé depuis, je sais pas si je dois être inquiète ou non. De toute façon, il sait ce qu'il fait, je dois me concentrer sur ce qui va suivre. Je soupirai puis rangeai le portable dans la poche arrière de mon jeans avant de poser le regard sur l'Officier Yildiz et son groupe. Ils étaient penchés sur un plan, celui du quartier à première vue. D'après ce que j'ai compris, l'hôtel où se trouve Mirza, le criminel recherché par la police, est extrêmement bien placé. Je m'explique, le bâtiment repose sur un réseau de tunnels souterrains qui mène aux quatre coins de la ville. L'Officier veut être sûr que toutes les issues de sorties potentielles soient verrouillées par la police. J'ose espérer qu'avec l'aide de l'armée on réussira à mettre la main sur Santiago.

Lorsque la porte d'entrée s'ouvrit sur Alejandro, l'Officier venait tout juste de congédier son équipe. Les cinq soldats qui l'accompagnaient sortirent au moment où Alejandro entra. J'échangeai un rapide regard avec lui, et c'est à ce moment là que je compris. L'Officier avait beau avoir son plan calculé à la seconde près, Alejandro avait aussi le sien.

-On ferait mieux de se mettre en route avant la tombée de la nuit. Dit il en repliant le plan. Il le fourra dans la poche de son treillis puis se tourna vers nous.

-D'après notre équipe, l'hôtel est gardé par des hommes de main habillés en civils. Ils sont tous armés. Pour éviter tout affrontement, on passera par un des tunnels pour entrer dans le bâtiment.

-Est ce que vous êtes certains que ce Mirza est bien là? Demandai je.

L'Officier acquiesça avant de poser les yeux sur Alejandro. Je pensais qu'il allait dire quelque chose de plus, mais il se contenta de réajuster son arme avant de se diriger vers la sortie.

-Avec qui tu parlais au téléphone? Demandai je une fois que nous étions seuls.

Il marcha vers la fenêtre et jeta un oeil dehors. Il sortit son arme avant de me la tendre.

-Évidemment il compte pas t'armer alors prends ça. On sait jamais. Dit il en ignorant ma question. Je la saisis puis la coinçai dans l'étui de ma ceinture avant de rabattre le bas de mon débardeur par dessus.

Il me fixa quelques secondes de plus puis tourna à nouveau la tête vers la fenêtre. L'équipe et l'Officier Yildiz étaient entrain de s'armer.

-Si tu le trouves avant moi, ne le descend pas. Dit il très sérieusement. Ça sonnait pas comme un ordre, mais plus comme une demande de faveur, ce qui me surprit un peu. Je fronçai les sourcils en pensant que j'avais son arme. J'ai attendu longtemps le moment où je pourrais enfin prendre ma revanche contre ce psychopathe et là, il me demande de ne rien faire.

-Espérons que tu le trouves avant moi alors. Répondis je avant de quitter à mon tour la pièce.

Point de vue d'Adam :

Je ressortis de l'hôtel où allait se dérouler la fête de mariage d'Emily Mickelson pour regagner mon véhicule. Il faisait encore un temps de chien et les rues de Manhattan étaient bondées. Je resserrai ma main autour de la carte magnétique que j'ai réussi à choper et me dépêchai de quitter les lieux. J'étais nerveux. Pas à cause de la carte, c'est ma société, c'est donc pas un vol. Mais plutôt parce qu'un cyber hacker russe recherché par toutes les polices du monde m'attend patiemment à l'arrière de ma bagnole et que cette foutue carte va tomber entre ses mains.

FAVELAS T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant