Chapitre 24

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"I'm coming home. Let the rain wash away all the pain of yesterday" Skylar Grey - Coming Home Part II

Je n'ai jamais été aussi soulagée de me réveiller dans mon lit d'enfance que maintenant. Un rayon de soleil s'infiltre faiblement dans ma chambre et vient caresser mon visage. Je peine à ouvrir les yeux. Mes paupières sont lourdes comme de la pierre visiblement gonflées par le chagrin.

Je suis arrivée hier soir à San Francisco, surprenant ma mère qui ne s'attendait à me voir que le lendemain. J'avais été incapable de retournée en cours, ni même dans ma chambre d'étudiante de peur de croiser celle que je croyais être mon amie, et celui dont j'étais malheureuse tombée amoureuse - seigneur cette réalité me fait mal au cœur. Au lieu de cela, j'avais décidé d'avancer la date de mon départ pour la Californie. J'avais sonné chez ma mère, la main tremblante, accompagnée d'un simple sac à main. Elle avait ouvert la porte, j'avais levé le regard vers elle et elle avait aussitôt compris. Elle comprenait toujours. Elle m'a fait rentrer, et ne m'a pas posé de question. Sans un mot, je suis allée me coucher, ma mère à mes talons, puis je me suis blottie dans ses bras, et je me suis laissée bercer par sa voix sombrant dans un sommeil lourd... très lourd. C'est alors que j'ai rêvé de lui. J'ai rêvé de sa main caressant les courbes de ma traite de colocataire. J'ai rêvé qu'il lui disait combien il l'aimait et combien j'avais été assez bête de croire qu'il pouvait, moi, m'aimer un jour. Idiote...

Ce premier réveille chez moi, est difficile. J'entre dans l'unique salle de bain du petit pavillon que possède ma mère et l'image que me renvoie le miroir mural me fait grimacer. Mes yeux sont effectivement gonflés, d'épais cernes noirs ont élu domicile sous mes yeux et mes cheveux ont décidé de faire la révolution. Je soupire désespérée et entre sous la douche.

Finalement, une fois propre je décide de m'attacher les cheveux dans une haute queue de cheval, me maquille un peu les cils d'un mascara noir appartenant à ma mère pour tenter d'agrandir mon regard. J'ajoute un peu de fard à joues afin de me donner quelques couleurs et sors de la pièce. En descendant dans la cuisine, ma mère s'affaire à préparer le café. Elle me sert un gros mug de ce liquide noir magique tout en me souriant avec toute la bienveillance dont elle est pourvue.

- Dis, ça te dirait d'aller faire un peu de shopping avant d'aller faire les courses pour Thanksgiving ? me propose-t-elle en s'asseyant face à moi.

Une journée shopping ? Voilà des années que nous n'en avions pas fait une, même pendant les soldes. Ça ne pourrait me faire que du bien.

- Oui pourquoi pas, je répondis moins enjoué que je n'aurai voulu paraitre.

J'adore passer du temps avec ma mère. J'avais de la chance de l'avoir. Elle est tellement chaleureuse, souriante et drôle à la fois. J'ai l'impression qu'elle est plus ma meilleure amie que ma mère. En même temps elle n'a que 17 ans de différence avec moi. C'est encore une adolescente dans le corps d'une magnifique femme. Je n'ai malheureusement pas hérité de sa taille de guêpe et son visage rond. Par contre, j'avais hérité de ses longs cheveux blonds. Du reste j'avais pris de la famille de mon père.

Après le déjeune, nous sommes donc allées au centre commercial du centre-ville de San Francisco. Avec un bout de mon salaire du restaurant, je me suis offert un joli jean brut, des converses blanches et un ensemble de sous-vêtements bordeaux.

 Avec un bout de mon salaire du restaurant, je me suis offert un joli jean brut, des converses blanches et un ensemble de sous-vêtements bordeaux

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Résiste-moi (en pause et réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant