Chapitre 17

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Je reste figée, les yeux bloqués sur le gros engin noir sur lequel Zac est adossé. Il porte un jean noir et une veste en cuir de la même couleur... Une boule d'angoisse se forme dans ma gorge lorsque je comprends que c'est notre moyen de transport.

- Hors de question que je monte sur ce truc, je dis affolée.

Zac rigole, visiblement amusée par mon expression.

- Tu n'es jamais montée sur une moto ? fini-t-il par demander entre deux deux éclats de rire.

Je secoue vivement la tête l'air terrifiée.

Il rit de plus belle, dévoilant ses dents blanches parfaitement alignées. Impossible de ne pas être frappée par sa beauté.

- Tant fait pas, Ella. Conduire une moto, c'est une seconde nature... m'assure-t-il tout à coup sérieux.

Il tend sa main vers moi. Je l'attrape sans vraiment réfléchir. À son contact, un je sens long frisson me parcourt l'échine. Je plante mon regard dans le sien, à la fois hypnotisée et inquiète de monter sur cet engin. Une fois à la hauteur de la bécane, Zac me lâche la main et me tend un casque qu'il avait dans son autre main.

- Je ne suis pas sûre de vouloir faire ça Zac, je murmure en attrapant l'objet noir et blanc.

- Tu vas voir, c'est génial ! dit-il en souriant.

Je déglutis bruyamment, visse le casque sur ma tête, et attache la mentonnière, les mains tremblantes. Je ne suis pas vraiment le genre de fille qui risque sa vie sur un motocycle tenant à peine en équilibre. Non, je suis le genre de nana à mettre sa ceinture dans une voiture et à vérifier trois fois que les passagers l'ont également attachée, avant de démarrer... Il a dû remarquer mon air perplexe puisqu'il me montre comment s'assoir sur la moto et comment placer mes pieds.

- Tu peux t'accrocher à moi, si ça te rassure, me dit-il en enfilant son casque.

Je hoche frénétiquement la tête. Il pousse la béquille de l'appareil et le moteur démarre dans un grondement impressionnant.

- Fais moi, confiance Ella ! me rassure-t-il avant de tournée la poignée de l'accélérateur.

Mon coeur fait un bond dans ma poitrine. Je resserre automatiquement mon étreinte autour de sa taille et cale ma tête entre ses omoplates, les yeux fermés. Dans quel pétrin me suis-je mise ?

Je sens que vous avons pris de la vitesse. À chaque secousse, je m'agrippe plus fort à Zac, plantant mes ongles dans sa veste en cuir. Lorsque nous arrivons dans un virage, je ne peux m'empêcher de pousser un cri, ce qui n'a pas manqué de le faire rire.

Après, ce qui m'a paru être une éternité, j'ouvre finalement les yeux dans un élan de courage. Le paysage défile à une vitesse impressionnante sous mes yeux et mon coeur recommence à battre normalement. Je desserre légèrement mon étreinte. Cette sensation est... presque apaisante, libératrice même. C'est comme si un instant, le temps s'arrête.

Le soleil est en train de se coucher et le ciel se teinte de nuances de roses et bleu. Le vent caresse mes jambes à moitié nues. Une vague d'excitation me submerge. D'une main, Zac me presse le genou. Mon coeur se remet à cogner fort contre ma poitrine.

- Ça va aller derrière ? crie-t-il

- Oui ! Garde les mains sur le guidon, je hurle le sourire aux lèvres.

Je sens sa poitrine se soulever d'un léger rire. Et je souris encore plus. Dans un dernier virage, il me fait signe de m'accrocher à lui puis arrête la moto quelques centaines de mètres plus loin. Il remet la béquille, descend de l'engin et m'aide à faire de même, un sourire enfantin scotché aux lèvres. Il enlève son casque pendant que je me débats avec la mentonnière du mien.

Résiste-moi (en pause et réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant