CHAPITRE 12 : Look up to the skies and see

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Finalement, organiser un réveillon du nouvel an dans la forêt ne fut pas si compliqué. Des baies comestibles de la région repérées par Jamie, un téléphone choisi au hasard pour distribuer des musiques, l'esprit de fête, et l'envie de danser.
Le téléphone de Thomas a été tiré au sort pour nous faire de la musique, nous avons au début été déçu de devoir danser sur du « Funeral Suits », mais en fait, nous nous y sommes fait.

Aaron et Emilie ont dansés ensembles, main dans la main, et Thomas n'a cessé de dire qu'il aurait voulu voir douze litres d'alcool apparaître devant lui. Pour toute réponse, je lui ai jeté trois baies dans son verre d'eau.

Le titre « All these friendly people » aura lancé la soirée. Nous nous sommes tous regardés, attendant que le chant débute, attendant de voir si on pouvait danser dessus, puis Jamie s'est levée et m'a prit les mains pour que je l'accompagne dans sa ronde.
Au début j'ai été un peu timide, rigolant plus que je ne dansais, puis quand Thomas est arrivé pour nous prendre par les épaules tout en sautillant, j'ai dansé.

Il chantait comme un dingue, comme s'il essayait de s'arracher la voix.

Quand la musique devenait plus calme, il nous faisait tourner sur nous même avec Jamie, puis il imitait une danseuse étoile, nous faisant tous rire a nous en tenir le ventre.

Après avoir dansé longuement avec Emilie, Aaron m'a prit dans ses bras pour me sur-élever du sol, puis a tourné sur lui même. J'ai compris qu'il avait décidé d'enterrer la hache de guerre, pour mon plus grand bonheur.
J'ai dansé avec sa petite-amie ensuite, puis Thomas est arrivé et a proposé qu'on prenne tous ensemble ce que les vieilles-personnes à l'époque appelaient un « selfie ».

Nous avons tous sourit au téléphone de Thomas. J'avais mon bras autour de ses épaules, Jamie derrière nous faisait des « V » avec ses doigts pour nous faire des oreilles de lapin, et Aaron et Emilie à l'arrière étaient bras dessus bras dessous, souriants.

Les secondes qui ont précédé minuit, nous avons fait le décompte, criant, chantant, ne s'inquiétant même pas de réveiller les animaux de la forêt. Et quand le téléphone de Thomas a indiqué que nous étions le premier Janvier, nous avons crié encore plus fort.

Les garçons on du aller faire leur toilette en pleine nuit, on a même entendu Aaron tomber sur le trajet, s'étant certainement coincé le pied dans une ronce.

Jamie, Emilie et moi, nous nous sommes couchées quand ils sont revenus. L'ambiance était bien retombée cependant, c'est pourquoi quand ils sont arrivés en s'étouffant de rire parce que l'un d'eux était tombé dans la rivière, on a juste répondu avec des battements de cils endormis.

Lorsque nous nous sommes couchées, avec Jamie, Thomas a bien voulu nous laisser son plaid super-héros pour qu'on ai plus chauds. Et on l'a remercié, parce que pour s'endormir a une heure du matin dans la foret le premier janvier, il faut avoir la volonté et le désir de pouvoir marcher le lendemain.
Sans surprise cependant, nous n'avons pas mis plus de cinq minutes a sombrer dans les méandres du sommeil.

Le lendemain je me suis réveillée avec l'impression de ne pas avoir assez dormi. L'impression aussi que mon visage avait fondu durant la nuit. Je regarde à côté de moi et n'y trouve pas Jamie. Je sors alors de la tente et voit, encore une fois, tout le monde s'atteler près du feu.
Du moins c'est ce que j'ai cru au premier abord, j'ai compris en les regardant plus attentivement, au fur et a mesure que j'émergeais du sommeil, que quelque chose n'allais pas.

En me levant, c'est là que j'ai véritablement ressenti la chaleur. Cette chaleur étouffante, vous donnant envie de plonger dans un lac d'eau gelée. Le t-shirt de Thomas est déjà collé à sa peau par la sueur.

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