CHAPITRE 5 : Monday's blue

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Le lendemain, avant de partir à l'hôpital, j'ai regardé mes mails et j'ai presque sauté de joie quand j'ai vu une notification.

« De : emilie,
Objet : RE proposition d'article

Bonjour Aiden Richardson, ici Emilie Gazer.

J'ai bien lu votre e-mail et je vous suis très reconnaissante d'avoir prit la peine de me rédiger cette proposition intéressante.Cependant, je me vois dans le regret de refuser votre requête, cette dernière étant trop atypique pour notre journal.

Néanmoins, je serais ravie de discuter avec vous plus amplement de ces phénomènes étranges, moi-même ayant été témoin de ce ciel de couleur jaune.
Peut-être pourrions-nous prendre un café aujourd'hui à « Chez Marty », à 18h30 ?

En vous remerciant, Emilie Gazer. »

Jaune ? Je l'ai vu vert. Comment se fait-il que nous n'ayons pas vraiment vu la même chose ? Je ne vais pas gâcher la chance de lui poser mille questions en tête en tête.
Je rédige une réponse rapide pouvant se résumer a « Go café flemme d'écrire », mais je prends le soin d'être plus cordiale.

C'est donc de bonne humeur, impatiente pour ce soir, que je me suis rendue à l'hôpital.

Comme d'habitude, j'ai joué avec Joseph, Jorie et sa tante sous les critiques exacerbés du petit Martial.

- Vous êtes zarbi. Commence-t-il avant de marquer une pause et de reprendre une minute plus tard. Puis vous sentez fort. La sère-mi. Et Jorie je l'ai vue prendre de la gue-dro.
- Je prends pas de drogues ! Réplique Jorie.
- Et elle fait du tin-la avec le pape !
- Je m'entraîne !

Après une bonne heure de jeu, je remarque enfin la douce, et agréable il faut le dire, absence d'Amity.

Cependant, Tony, lui, est bel et bien présent, voir trop. A tel point que je me demande si tous les patients de l'hôpital ne sont pas morts pour qu'il soit aussi libre de rester à rien faire en nous regardant.

Vers 16 heures, un nouveau patient est arrivé, un jeune garçon de l'âge de Martial, j'espère qu'ils deviendront amis, cela permettra à Martial de cesser ses commentaires de critique pro de Scrabble. A moins qu'a l'avenir ils s'y mettent à deux, ce que je trouve sera une parfaite raison à coucher sur la lettre de ma démission.

Apparemment le pauvre est atteint de schizophrénie, ses tuteurs ont tout essayés mais n'ont pas étés capables de supporter cette« anomalie », et ont étés rétrogradés au rang d'apprenti.

J'espère qu'il ne se sent pas trop triste, ce doit être dur à vivre.

Il a des fois des sortes de crises, où il entends des voix dans sa tête et ou il pleure pendant des heures, selon le dossier. Il est insomniaque aussi, il dit qu'il entends des bruits de chantier en travaux la nuit, et qu'il lui est impossible de dormir avec le bruit d'un marteau piqueur dans le crâne. Ce qui est tout à fait compréhensible.

Bien-sûr ce genre de maladie ne se soigne pas, alors j'espère juste qu'il se sentira au moins plus normal ici.

Martial lui, est juste un autiste, ce qui ne vous donne pas automatiquement l'accès à l'hôpital psychiatrique, loin de là, mais il a souffert de tuteurs inexpérimentés à cette particularité, et il a fini par développer de nombreux maux. Comme des comportements de gille de la tourette, même s'il ne dispose pas du syndrome complet, on a peur qu'il se développe complètement.

On utilise des thermes médicaux, comme s'il s'agissait de maladies, mais en vérité, elles en sont. Mentales, certes, mais qu'avons nous à part notre tête ?

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