22 heures. Me voilà enfin couché après une journée compliquée. Ma mère est rentrée à la maison hier soir, je ne lui ai pratiquement pas parlé. Elle a disparu quelques jours de la maison, en rentrant elle a longuement discuté avec mon père, je n'ai entendu aucun cri cette fois-ci. Je ne peux pas dire que je lui en veux de m'avoir laissé seul avec mon père... Juste que j'avais besoin d'elle, mais elle n'était pas là.
Me voilà maintenant enfermé dans ma chambre, allongé sur mon lit, des pensées plein la tête. Je ne trouve pas le sommeil, il ne veut pas venir, j'ai trop de choses dans ma tête. Je ne comprends pas mon état, j'ai comme l'impression que ma tête va exploser, je tremble légèrement, ma respiration est saccadée. Je repense à Thomas. A son visage rempli de sang, ses hématomes le long de son torse musclé, ses yeux embués de larmes qu'il tente de ne pas faire couler devant moi. Je me revois encore appliquer mes cours de secourismes du mieux que je pouvais pour lui faire le moins mal possible. Je me vois encore tomber sur le sol en le l'observant attentivement lorsque j'eus finis d'appliquer tous ses pansements. Je vois encore cette larme s'échapper de son œil, je le vois se cacher, cacher cette petite goutte salée, cacher sa peine. Puis je lui ai pressé l'épaule et caressé la joue, tout cela pour lui dire de ne pas avoir honte, je le voyais dans son regard, il ne voulait pas montrer sa faiblesse. Puis, je lui ai dis cette phase... "Je te le promets Tommy... Tu n'es pas seul et tu ne le seras jamais...". Et enfin un sourire a transpercé son visage. Je l'ai regardé s'endormir tranquillement pendant une trentaine de minutes. Je l'ai réveillé lorsque j'ai entendu sa mère monter les escaliers. Je suis allé ranger la trousse de secours à son emplacement habituel et Thomas a difficilement monté les marches pour se diriger jusque dans sa chambre. Nous avons finalement pu finir de travailler notre anglais, Thomas avait l'air plus apaisé, je ne saurais dire pourquoi.
Lorsque nous avons mangé, sa mère a remarqué de plus grosses marques de coups sur le si beau visage du brun ténébreux. Il lui a alors inventé une pauvre bagarre au lycée, sa mère lui a passé un savon une quinzaine de minutes durant. Mais je le voyais dans ses yeux... Elle ne croyait pas un mot de ce que disais Thomas.00h00. Quoi?! Deux heures que je suis ici sans m'endormir. Je n'entends plus rien chez moi, pas un murmure.
Puis, je sens le sommeil me rattraper, je ne peux finalement plus y résister et ferme les yeux en me préparant à passer une courte nuit.***
J'ouvre doucement les yeux. Je me suis endormi très vite hier soir mais je n'ai toujours pas assez dormi. Et... C'est bizarre mais mon réveil n'a pas sonné. J'ai dû me réveiller en avance. Je commence donc par m'étirer et me lever tout en douceur. Je me décide enfin à regarder l'heure. 8h05. Bordel... De... M... Et dire que je me croyais en avance! Mon cours de maths a déjà commencé. Tant pis j'arriverai à 9 heures. Je descends alors les escaliers pour prendre mon petit déjeuner, et comme par hasard il n'y a plus personne. Ma mère aurait peut-être pu me réveiller avant de partir non?
Après avoir enfiler le premier jean et le premier tee-shirt que j'ai trouvé dans mon armoire, m'être lavé les dents en vitesse et m'être coiffé totalement à l'arrache je peux enfin partir en direction du lycée. Je ferme donc la porte à clef et me dirige vers mon portail pour le fermer à son tour. Mais au moment de passer la clé à l'intérieur de la serrure, je sens une main m'agripper par le cou et une autre se placer devant ma bouche. J'essaie de me débattre du mieux que je peux, de crier jusqu'à me casser les cordes vocales mais rien ne sort. Je réussis tout de même à me retourner deux secondes et ne peux voir qu'une personne cagoulée des pieds à la tête. Elle me retourne donc très violemment la tête et me fait avancer jusqu'à une petite voiture noire. Il sort maintenant de sa poche un couteau bien aiguisé et le pointe en ma direction. Mais qu'est-ce que j'ai fais? Je sens mes membres trembler de toutes parts, de la sueur coule le long de mon front. Mon Dieu faites qu'il ne m'arrive rien! Je voudrais lui demander pourquoi il m'agresse ainsi mais malheureusement je ne peux pas.
"- Tu sors un malheureux petit son, je te refais le portrait, pigé?!" C'est une voix d'homme, une voix rauque et dure. Il m'enlève sa main de ma bouche et me jette violemment dans le coffre de la voiture.
Je sens le moteur démarrer, j'ai peur. Dans le coffre d'une voiture, sérieusement? Je ne veux pas être projeté contre les parois de celle-ci, je ne comprends absolument pas ce que je fous ici. Toutes mes émotions sont confuses... J'ai la rage, j'ai extrêmement peur et en même temps j'ai une énorme envie de pleurer.
Je sens la voiture rouler et moi aussi au passage. Je roule à droite, à gauche sans pouvoir vraiment me contrôler.
"- On va passer sur une autoroute, j'espère ne pas trop te secouer! Me crie le conducteur. J'entends d'ici son rire, cela me met la rage! Qu'est-ce qu'il me veut à la fin? Déjà il veut me péter les os apparemment. Et d'un coup je le sens accélérer, ma rage s'agrandit de plus en plus, elle monte en moi. J'essaie de cogner mes points contre le coffre, ce qui est totalement débile car, de toutes manières même si le coffre s'ouvre, je suis mort vu à la vitesse à laquelle on roule. Non, je crois que je cherche plutôt à me défouler, à exprimer mon "mécontentement" pour être poli.
Au bout d'une quinzaine de minutes, je vois mes poings en sang et les larmes sur mes joues coulent à flot.
- Espèce d'enculé!" Je crie. C'est sorti tout seul, j'en ai marre d'être dans cet espace étroit. Je n'en peux plus d'être secouer dans tous les sens. Je décide donc de me laisser faire jusqu'à l'arrivée.30 minutes. 30 minutes sur l'autoroute! J'ai des bleus partout et du sang à quelques endroits. J'ai mal au dos, je ne peux plus bouger.
La voiture s'arrête, d'un côté je suis soulagé que cette torture s'arrête enfin, mais d'un autre j'appréhende ce qu'on va me faire par la suite. Le coffre s'ouvre enfin, je m'apprête à crier mais mon agresseur me donne une baffe, la plus douloureuse que je n'ai jamais reçu de toute ma vie! Je me cogne à l'arrière du coffre tellement cette baffe est énorme. Et maintenant que je suis légèrement sonné, ce bâtard en profite pour me placer un bandeau sur les yeux et un tissu en travers de la bouche.
Il me sort de la voiture et je lève directement ma jambe pour tenter de lui mettre un coup dans ses parties génitales.
"-Loupé! S'écrie t-il en se foutant de moi. A ce moment-là je sens un pied me donner un fort coup dans MES parties! Bordel que j'ai mal! Je me replie sur moi-même et pousse de légers râles ne pouvant pas crier.
Mon agresseur me ligote les mains dans le dos et m'entraîne avec force dans un endroit inconnu que je ne peux nullement regarder. Mon dieu, dites moi que je rêve...C'est finalement dans une cave que l'on m'a emmené. On m'a finalement enlevé mon bandeau sur les yeux et sur la bouche et jeté encore une fois dans une cave crasseuse remplie de poussière et de vieux objets comme des vélos ou même des ballons crevés. Avant que mon kidnappeur ne parte j'ai tout de même réussi à lui demander ce qu'il me voulait. Sa réponse m'a donné froid dans le dos.
"- Tu demanderas à ton père! Enfin si tu le revois bien sûr..." Il a ensuite claqué la porte dans un bruit monstre et puis... Plus rien.
Me voilà maintenant allongé depuis une heure ici je dirais. J'ai mal partout, je n'ose pas bouger. Je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer, ça ne sert à rien pourtant. Les pleurs nous délivrent du mal pendant quelques malheureuses petites minutes, mais ce mal persiste et tout recommence... Les pleurs, les lamentations...Au bout d'un long moment je me relève difficilement en laissant échapper des cris de douleurs. Je décide de voir ce que je peux trouver dans cette cave affreuse mis à part des vélos, des trottinettes et des ballons. Je fouille partout, dans les moindre petits recoins, pendant de longues minutes. Puis, je tombe sur un papier en boule, déchiré sur quelques côtés. C'est un très vieux papier on dirait, une petite lettre. Je me décide donc à la lire.
Je suis désolé, tellement désolé d'avoir cédé. L'alcool et la drogue prenne le dessus sur mon être, je ne me contrôle plus vraiment. Pardon Thomas, pardon de ne plus pouvoir être ton père.
Je resté choqué de ce que je viens de lire... Ça voudrait dire que... Que je suis dans... Non mais qu'est-ce que me voudrait la famille de Thomas? Je ne comprends plus rien, mes pensées s'emmêlent... Et puis cette lettre.... Thomas me disait avoir des problèmes familiaux, mais c'est son père qui a écrit cette lettre, comment il a pu en arriver là? Trop de questions trottent dans ma tête, je n'en peux plus.
Soudainement, j'entends des clés se glisser dans la serrure de la cave. Je recommence à trembler de plus bel. Qu'est-ce qu'on me veut encore à la fin?En ce moment je vais peut-être poster un peu plus souvent puisque j'ai plus de temps pour écrire.
En espérant que cela vous plaît toujours!

VOUS LISEZ
A New Life [Newtmas]
FanfictionUn déménagement n'est jamais facile, c'est un peu comme une reconstruction de soi-même, il faut retrouver ses repères. Pour moi, c'est plutôt une délivrance, je ne serai plus obligé de supporter mon pourri de père mais d'un autre côté, je quitte ma...