Obsessed | mature

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Harry Styles, vendredi 21 octobre

Depuis 2 jours ils traînaient ensemble. Ça me faisait de l'effet. Pas un bon effet, non.

J'avais envie de prendre Aaron et de lui arracher son cœur. Lui montrer ce que ça faisait.

C'était ce que je ressentais. Mon cœur s'arrachait à l'intérieur de moi. Pas parce que j'aimais Marianne. Non, en fait je ne savais pas. Je ne comprenais rien à l'amour, alors comment pourrais-je être amoureux d'elle? J'avais seulement une sorte... d'appartenance pour elle. J'aurais voulu qu'elle soit à moi. J'avoue que c'était étrange mais, c'était ce que je ressentais.

Aujourd'hui j'ai décidé d'aller à l'école. Il le fallait bien. Depuis assez longtemps je n'y avais pas été. Je crois que je n'y avais pas été depuis vendredi. J'avais honte d'avoir agit de la sorte avec Marianne. J'avais espoir qu'elle me pardonne, mais depuis qu'elle avait reparlé avec Aaron... cet espoir s'était dissipé.

Je marchais tranquillement pour me rendre à mes cours. Plusieurs personnes me regardaient étrangement, et je me demandais lpourquoi. Cela faisait presque une semaine que je n'étais pas venu à l'école, mais quand même. Ce n'était pas de leurs affaires.

J'arrivais à mon casier et déverrouillais mon cadenas. Mon cours de ce matin était en mathématiques, et je savais que Marianne était dans ce cours avec moi. Ça me rendait assez nerveux. En plus, nos places étaient juste à côté. Au moins, Aaron n'était pas dans ce cour. Même les plus grandes amies de Marianne ne l'étaient pas.

Julie, Chelsea... et Camille.

Je repensais à quand elle était sur le sol froid de l'asphalte, à quel point son corps était beau, si doux...

Je me souvenais de la peur que j'avais vu dans ses doux yeux noisettes. Elle souffrait, je pouvais le voir.

Je voulais la torturer longtemps, mais au moment où elle m'a reconnu, je devais faire quelque chose. Si elle s'en sortait vivante ou qu'elle alertait quelqu'un, j'allais mourir, c'était certain. Alors je l'ai tuée.

Je voulais blesser Marianne comme elle m'avait blessé. Je voulais qu'elle ressente la douleur de perdre quelqu'un.

J'en voulais à tous le monde. Pourquoi étais-je comme cela?

La sonnerie de la cloche me sortait de mes pensées.

Je dépêchais de me rendre à mon cours qui était assez loin de mon casier. Cela ne me dérangeait pas d'arriver en retard, mais je devais avouer que j'avais assez hâte de revoir Marianne.

Je déverrouillais mon cadenas et prenais mon matériel de cours. Je le verrouillais et partais vers mon cours de mathématiques. J'entrais dans la classe et reconnaissais tout de suite Marianne qui était assise à son pupitre au fond de la classe, à côté du mien. Je me dirigeais vers mon bureau et déposer mes choses sur celui-ci. Marianne ne semblait pas m'avoir remarqué. Je ne savais pas quoi lui dire. J'avais envie de m'excuser d'avoir tué son amie, mais en même temps ce n'était pas nécessaire. C'était comme si j'avais deux personnalités. Le Harold avec un coeur, et le Harry qui tue des gens. Avec Marianne, j'étais ce Harold.

Je me demandais si Marianne était encore frustrée que je l'ai embrassé. Probablement. J'avais vraiment eu envie de l'embrasser. Elle avait des lèvres si alléchantes, comment je ne pouvais pas résister.

Avait-elle déjà embrassé quelqu'un auparavant? Étais-je son premier "baiser"?

Le cours commençait et pendant 30 minutes, j'hésitais à parler à Marianne. Que pourrais-je bien lui dire? "Désolée, j'ai assassiné une de tes meilleures amies, j'espère que tu m'acceptes quand même." C'était tellement stupide comme phrase. Elle m'ignorait totalement. Elle évitait mon regard mais je sentais qu'elle m'observait quand même.

-Marianne... je commençais ma phrase.

-Monsieur Styles?

Je me retournais brusquement. Le directeur était dans le cadre de porte. J'avais une très belle relation avec le directeur. J'étais photographe pour le journal étudiant et il me faisait amplement confiance. Mais il ne savait pas à quel point j'étais un monstre en réalité...

-J'aimerais vous voir à mon bureau.

Je sentais un léger stress à l'intérieur de moi pour un court instant. Était-il au courant pour le meurtre? Voyons il le savait. Mais il ne savait pas que c'était moi.

Je me levais sous les regards curieux des autres élèves.

Je sortais à l'extérieur de la classe et écoutais le directeur.

-On m'a demandé de reprendre les affaires de Camille Williams dans son casier. J'ai une réunion importante donc je ne pourrai pas m'en occuper. Pourrais-tu le faire à ma place? Il faut seulement que je te donne une boîte et tu rapportes ses affaires chez elle. Madame Williams aimerait avoir ses choses ce soir ou demain.

-C'est d'accord. Je m'en chargerai après la dernière période.

-Merci beaucoup, disait le directeur avec un regard reconnaissant.

Je rentrais dans la classe alors que le directeur repartait dans une autre direction.