-Écoute Marie, disait-il, évitant mon regard.
Je me sentais encore plus frustrée que je ne l'étais déjà.
En plus de m'embrasser sans mon consentement, il l'avait fait pour aucune raison?
-Non, Harry. Je te parlerai une autre fois. En ce moment, je suis beaucoup trop frustrée et je n'ai pas envie de me casser la tête à discuter de ça avec toi.
-Marie, s'il te plaît... je pourrais au moins te raccompagner chez toi? Il fait froid et il est tard, proposait-il. Je ne peux pas te laisser seule.
Je lui tournais alors le dos, ignorant sa proposition. Je pouvais très bien rentrer seule.
Camille Williams
-Je pars courir, maman! je m'adressais à ma mère tout en attachant mes souliers flambants neufs.
Elle apparaissait dans le salon, son habit d'infirmière et ses cheveux noirs de jais arrangés en un chignon un peu défait.
Elle revenait tout juste de rentrer du travail. Mon frère de 12 ans me serrait dans ses bras, comme d'habitude. Il était si affectueux, malgré son âge et nos fréquentes disputes.
Ses cheveux étaient bouclés et bruns. Je les enviais tellement.
-Ne reviens pas trop tard, Cam, m'avertissait ma mère.
J'acquiesçais, et sortais de la maison presque immédiatement.
Je mettais ma playlist de jogging. J'aimais tellement la course, me défouler. Cela me faisait penser à autre chose.
Je respirais par le nez et expirait par la bouche. L'air était froide dans mes poumons et ceux-ci me faisaient légèrement mal. Mes narines aussi, me semblaient si secs à cause de la fraîcheur.
Mais je n'arrêtais pas.
Je sentais une présence derrière moi, et la nervosité s'emparait de moi.
Je me retournais rapidement, et ne voyais personne.
Je devais me calmer, voyons. C'était stupide. J'étais seulement paranoïaque.
Et puis, cela se passait au ralentit.
Je sentais quelque chose de tranchant me transpercer le dos. C'était froid, et douloureux. Mon corps s'écroulait lentement contre le sol, et j'essayais de garder mon calme pour ne pas perdre trop de sang.
Je ne pouvais rien faire. J'étais immobile, clouée au sol.
Je pouvais sentir mon cœur battre dans ma cage thoracique.
La chose froide de mon dos se retirait lentement. Je pouvais entendre rire au loin. Un rire anormal, démoniaque. Mes yeux se fermaient tranquillement, mais je tentais de rester éveillée.
La douleur était affreuse dans mon dos. On commençait à me faire des traces tout près de ma colonne vertébrale. Je frissonnais à chaque ligne. Je sentais mon sang chaud couler sur mes vêtements.
J'étais faible, si faible. Mon dos, ma tête et mon cœur me faisait mal. Je me sentais perdue, je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait.
Je lâchais un énorme cri lorsqu'on replanta la chose froide à l'intérieur de mon corps.
Était-ce réel?
Je criais, je suppliais qu'on arrête tout cela.
Quelqu'un retirait mes écouteurs, et je n'arrivais tout de même pas à entendre clairement.
La personne déchirait mes vêtements, et mon corps se retrouvait alors dénudé, au beau milieu de la rue à une température horrible.
J'avais envie de me retourner et de voir la personne. Mais je n'avais aucunes forces pour le faire.
-Aidez moi! je criais à plein poumons. Je dépensais de l'énergie en faisant cela, mais je voulais de l'aide.
Et puis je réalisais ce qu'il se passait.
On était en train de me tuer.
Marianne Oakley
J'entendais crier au loin. Des cris, comme dans les films d'horreurs. Ça me faisait penser à Cam, quand elle criait. Elle passait son temps à crier ou à rire fort. Ça faisait son charme.
Mais c'était pas elle. Je le savais, et j'espérais que ce n'était pas Camille.
Je me mettais à courir. J'étais à quelques mètres de ma maison, mais je ne me sentais pas en sécurité.
J'ouvrais la porte rapidement et la claquais derrière moi.
-Marianne! mon père s'approchait de moi.
Il semblait frustré.
-Je t'ai dit de ne pas sortir le soir! Tu m'as désobéi.
-Papa, je dois te dire quelque chose...
Il me coupait la parole.
-Non, Marie! Tu vas m'écouter.
-Quelqu'un est en danger! je sortais cela comme ça, n'étant même pas sûr si les cris étaient alarmants. Peut-être était-ce seulement un enfant qui jouait ou quelque chose dans le genre.
-Quoi? il semblait surprit.
-J'ai entendu crier, papa. Les cris me faisaient peur. Je n'ai pas osé y aller...
Ses yeux changeaient alors d'éclats. Ils devenaient plus doux, mais inquiets.
-J'y vais tout de suite. Où était-ce?
-Hum, près de la rue Armstrong. Je crois.
-D'accord, j'envoie des agents et j'irai. Nous allons discuter par la suite.
Il sortait rapidement de la maison en appelant des gens et disant des phrases incompréhensibles.
Je me rongeais les ongles, et repensais à tout ce qui s'était passé en si peu de temps.
J'espérais que cela n'était rien de grave, seulement une erreur.
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Obsessed | mature
FanfictionIl était accro à elle. Ce n'était qu'une fille normale. Elle n'a jamais été populaire à l'école, mais elle a toujours sue bien s'entourée. C'était leur dernière année de secondaire. Sa dernière année avec elle. Il voulait l'avoir. Il était fou d'...