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-Je suis certaine qu'il a un faible pour toi, disait Julie, une de mes amies. Camille et Chelsea acquiesçaient.

Julie était grande, mais pas autant que Camille. Elle était mince, et délicate, avec de longs cheveux bruns et bouclés. Elle aussi, je l'avais connue à partir du début du secondaire, comme Camille.

-C'est certain Marianne, disait Chelsea. C'est évident, il passe son temps à te regarder. Tu devrais peut-être essayer de lui parler? elle me proposait, avec un regard interrogateur.

Camille fronçait ses sourcils foncés.

-Comment tu veux qu'elle lui parle? Jambon est littéralement antisociale. Tu le regardes et il détourne le regard. Tu lui parles et il t'évite. On dirait qu'il n'aime juste pas les gens, Camille disait sur un ton un peu sec.

Les filles lançaient un regard à Camille, alors qu'elle regardait devant elle, un visage impassible. Comme si elle n'avait rien dit.

La lumière des couloirs reflétaient dans ses yeux verts.

-De toute façon, je ne suis pas intéressée par lui, je leur disais. J'ai besoin de quelqu'un de plus sociable, plus joyeux. Pas quelqu'un de mystérieux et qui ne parle pas.

Chelsea plissait des lèvres.

-Aller, ça serait cool, surtout qu'on pourrait faire des sorties de couple ensemble!

Julie, Camille et moi roulions des yeux.

-Tu es la seule à avoir un copain ici, et Jambon n'est pas du genre à faire des sorties de couple, disait Julie.

-Surtout qu'il est célibataire, lançait Camille, avec un peu de sarcasme.

-Oui, exact, reprenait Julie. Si Marie n'est pas intéressée par lui, tant pis. Elle a encore du temps avant de se trouver un copain, tu ne penses pas?

-Ouais, j'imagine. Mais ça aurait été cool avec Colin, disait Chelsea, soufflant.

-Camille a une fréquentation, je lui disais. Peut-être qu'ils sortiront ensemble, je lançais un sourire narquois à Camille.

Elle rougissait doucement, alors que la cloche résonnait dans les couloirs.

***

Je mâchouillais doucement mon crayon, alors que je stressais devant le numéro devant moi.

Je ne comprenais absolument rien.

-Monsieur? je levais ma main, et il posait son regard vers moi.

Il hochait la tête vers moi, pour que je parle.

-Je ne comprends pas le num-

Il me coupait.

-Tant pis. Tu sais Marianne, tu penses beaucoup trop. Cesses d'être aussi lunatique. Fais juste le foutu exercice, disait-il, alors que ses yeux bleus et distants me fixaient dangereusement.

Je soufflais, roulant des yeux en pensant au fait qu'il venait juste de m'humilier devant toute la classe.

Soudainement, je recevais un bout de papier.

Je fronçais les sourcils, et je regardais autour de moi pour savoir qui c'était.

Personne ne semblait faire de signe ou me regarder.

Je l'ouvrais, et y découvrais la réponse.

J'espère que j'ai pu t'aider, x.

C'est ce qui était écrit à la fin.

Je ne voyais vraiment pas qui ça pouvait être. Pendant un instant je penchais pour l'hypothèse de Harry, mais je me disais qu'il ne me donnerait pas la réponse aussi facilement.

Je décidais de juste être contente, et d'écrire la bonne réponse au numéro.

***

Les feuilles orangées tombaient autour de moi alors que je rentrais chez moi. J'habitais seule avec mon père et mon frère de 14 ans, Brandon. Ma mère avait déménagé il y a 3 ans. Je n'avais jamais su où elle était partie. Mais cela me semblait sans importance, car j'étais beaucoup plus proche de mon père.

Je grimpais les escaliers, alors que celles-ci grinçaient sous mes pas. Elles étaient vieilles, car notre maison avait environ 50 ans. Mais elle était tout de même très bien entretenue, et encore belle malgré le plancher craquant et les portes qui grinçaient.

J'ouvrais la porte avec ma clé. Mon père travaillait pour le service de police. Souvent il revenait très tard, et il m'arrivait parfois de paniquer en pensant qu'il pouvait être mort au travail. Lorsque j'étais jeune c'était pire, mais maintenant que j'avais 16 ans, cela me semblait moins grave.

Je la verrouillais derrière moi. Mon père voulait toujours que je verrouille la porte. Tout ce qu'il voulait, était notre bien. Moi et mon frère étions tout ce qui lui restait.

Je déposais mon sac sur le sol, alors que j'expirais doucement. J'étais enfin chez moi, après une si longue journée à l'école.

Je remarquais un papier sur la table. Je reconnaissais l'écriture maladroite de mon frère; "je suis partie avec Sarah. je reviens vers 18h, et papa a dit qu'il y avait des restes dans le frigo. x"

Mon frère avait une copine qui s'appelait Sarah, et il passait la plupart de son temps avec elle. Cela faisait un an qu'ils étaient ensemble, et j'adorais Sarah. Je trouvais Brandon chanceux d'avoir une copine comme elle.

Je montais les escaliers pour me rendre à ma chambre. Le bois grinçaient encore une fois sous mon poids.

Je longeais le corridor, alors que je voyais la porte foncée au bout. Ma chambre était la plus grande de la maison, juste à côté de celle de Brandon. Des papiers étaient collées depuis des années sur ma porte, interdisant les garçons d'entrer. Je les avais écrit il y a environ 7 ans, et je les avait toujours gardé.

J'ouvrais la porte et entrait dans la pièce épurée. Je refermais la porte en bois derrière moi, alors que je fixais la fenêtre à ma gauche.

Ma chambre était grande, avec des murs blancs. La fenêtre l'éclairait, et j'adorais cela. Mon lit double était orné de cousin rose pâle, et un cadre en noir et blanc était au-dessus de la tête du lit.
À ma droite il y avait un bureau avec un Mac Book air, et des petites lumières accrochées avec des photos, au-dessus de mon bureau.

J'aimais ma chambre, même si elle était un peu vide.

Je décidais de me changer tout de suite. J'étais si fatiguée, et je voulais prendre un bain le plus vite possible.

J'ouvrais les tiroirs près de ma fenêtre, et je retirais mon haut.

Soudainement, j'eu l'impression de voir un flash dehors.

Je me penchais, et j'apercevais quelqu'un en habit noir, observer ma maison, un appareil photo à la main.

Et puis la personne me remarquait, et partit en courant.

Mon coeur battait rapidement dans ma cage thoracique. Je ne savais pas qui avait pris les photos. Et surtout, est-ce qu'on m'avait vu déshabillé?

La panique s'emparait de moi, et mes mains tremblaient sans arrêter.

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Obsessed | matureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant