Obsessed | mature

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Samedi le 22 octobre 2017

Harry Styles

Il est tôt le matin et je me rends au poste. Toute la nuit j'y ai pensé... comment quelqu'un peut réussir à faire une telle chose? C'est comme si je violais ma sœur. Je ne peux pas imaginer la vie de Camille après tout cela.

Et puis je m'arrête quelques instants. Depuis combien de temps je pense de cette façon? Jamais j'ai réfléchis comme ça. Je ne suis pas mieux... j'arrive à tuer des gens sans remords. Je n'ai aucunes émotions, c'est bien vrai. Non, je ne devrais pas aller au poste pour dénoncer le viol de Camille. C'est stupide, elle est morte de toute façon!

J'essaie de me convaincre que je n'ai aucun sentiments. Depuis quand je suis comme ça? Je n'ai jamais vécu aucune pitié, aucune peine envers personne. C'est anormal. Ce n'est pas le vrai moi. Celui qui n'aime personne. Qui ne tombe jamais amoureux. Qui n'a aucun sentiments. Ça c'est le vrai moi. Le vrai Harry Edward Styles.

Je décide de rebrousser chemin. C'est juste con cette idée de dénoncer un viol d'une fille morte. De toute façon je m'en fous totalement.

Et puis quelque chose fait surface dans mon esprit. Si je dénonce Aaron... forcément, Marianne va être au courant. Et elle va tellement le détester. Bien sûr qu'elle va le détester! Qui aimerait quelqu'un qui viole des gens?

Qui aimerait quelqu'un qui tue des gens?

Elle ne saura jamais que je tue des gens. Comment pourrait-elle le savoir? Il n'y aucunes indices de ce que je fais. Même les policiers n'arrivent pas à terminer l'enquête et savoir c'est qui. Alors aucunes chances qu'elle sache qui c'est.

Je me rends alors au poste de police. J'y rentre à l'intérieur et quelqu'un est au bureau devant. Une secrétaire, j'imagine.

-Bonjour, j'aimerais dénoncer un viol. Je dis cela le plus normalement du monde et la dame fronce les sourcils. Bon, peut-être que sa réaction est normale.

-Euh ouais, je vais appeler un officier pour qu'il vienne vous parler. Je vais vous le dire quand il sera prêt. Assoyez-vous ici.

Elle me pointe un siège vide qui me semble incomfortable. J'acquiesce et vais m'assoir dessus. Elle compose un numéro sur son téléphone et dit des choses que je n'arrive pas à entendre.

J'observe le mur remplit d'affiches accrochées. Toutes sortes de publicités pour le vaccin, des ITSS, d'enfants disparus, de règlements de la ville. Je me sens un peu nerveux. J'ai le journal de Camille en main, mais je ne sais pas si c'est une preuve suffisante.

Je frotte mes mains ensemble alors que la secrétaire sévère m'observe. Ses cheveux sont blonds un peu gris, relevés en un haut chignon sur son crâne. Elle est maigre et ses joues sont creuses, parsemées de fard à joues un peu trop foncé. Son teint est très pâle aussi et ses yeux sont d'un bleu glacial.

-Monsieur Oakley est prêt à vous recevoir dans son bureau. Porte numéro 4 à votre droite.

Je me lève et évite son regard.

Pourquoi je me sens si intimidé par elle? Ce n'est qu'une secrétaire stupide. Je pourrais la tuer en un claquement de doigts.

J'efface ces pensées morbides de mon esprit et entre dans le bureau de Monsieur Oakley.

Lorsque j'ouvre la porte, je vois l'officier à son bureau, en train d'observer l'écran de son ordinateur.

Il me regarde. Il me dit quelque chose, mais je n'arrive pas à le reconnaître.