Rusée : Tome 2

Chapitre 1

Vous voyez ce moment où vous vous demandez pourquoi vous êtes dans une classe où vous préfériez aller aux enfers plutôt que de vivre avec ça toute l'année scolaire. Et bien moi c'est mon cas. Bon il y a quand même une bonne nouvelle, je ne suis pas avec Camille, qui elle, est dans un autre lycée près du nôtre. Et je ne suis pas non plus avec Zoé et Mathilde qui sont dans des classes différentes. Mais la mauvaise est que je suis en classe avec l'agressif Grant et mon sois disant frère. Génial. Et dire qu'ils sont des meurtriers.

En ce qui concerne mes autres camarades de mon clan, je ne suis qu'avec Lyne, Marine est dans la même classe que la voyante.

Toute la journée de rentrée, j'ai eu envie d'être dans ma chambre ou sur ma roche et j'espérais que ce jour soit vite passé . Hélas, il m'a parut durée des années. De plus, malgré que mes ex-amis ne soient pas dans mon groupe, nos regards se croisent dans les couloirs. Pendant les heures de cours, je me suis mises souvent à coté de notre chef ou c'est elle qui se mettait près de moi. Enfin bref. Cela n'a pas d'importance.

Le Jeudi soir venu, en sortant du bus (une nouveauté car depuis petite, mon école primaire est dans mon village mais aussi mon collège qui est à coté de chez moi : c'était un petit avantage) et comme tous les jeudis, je suis allée, en passant par les petites ruelles encore ensoleillées par le soleil d'été, chez le fleuriste pour acheté une aubépine. D'habitude je vais en cueillir mais j'aime bien y allait de temps en temps. En arrivant devant la boutique, on pouvait voir écrit « Chez prime'vert ». Je rentrai et pu revoir l'arc-en-ciel que formaient ces plantes. Toutes les odeurs de ces fleurs chantaient en cœurs. Leur parfum était un délice. Le jardinier, habitué de me voir souvent ici, avait déjà préparé mon offrande. Je versai 5€ et partis sans oublier de le remercier.

Je marchais par delà ma commune, dans ces monts, le vent faisant valser mes cheveux ondulés et châtains, mes lunettes résistant au souffle et mes yeux marrons-verts pleurant à cause du froid. Toutes ces sensations me faisaient revivre et me faisait oublier ma nouvelle vie de lycéenne. Pour arriver plus rapidement au rendez-vous, je me métamorphosa, pris la fleur dans ma gueule et courus dans les champs. Les poils roux de mon pelage me tenaient très chauds mais je réussis à arriver à destination malgré ces petites péripéties. Bien caché dans cette partie de la forêt, j'écoutais le son d'un petit ruisseau pour dénicher l'endroit. Trouvant le petit ruisseau, je découvris, après avoir mis mes pattes blanches dans l'eau, le reflet de l'arbre en question. Je m'avançai sous le sol pleureur et me mettant à genoux, je déposai l'aubépine, qui était un peu fanée à cause de la bise, sur le sol. Sous la terre, y reposait mon unique et seul protecteur : Julien.

J'allais rester là pendant 1 h, les oreilles baissées, à lui parler pour soulager mes pensées en espérant qu'il m'entende depuis là-haut.