Chapitre 11

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Je m'en sortais plutôt bien au niveau des cours, même si parfois je me prenais quelques mauvaises notes, ma moyenne restait correct.

Je pu également rejoindre Grant quand il le fallait et j'essayais d'être la plus discrète possible pour par me faire remarquer des regards trop curieux. Si une personne connaît l'existence de mes apprentissages avec Grant, nous seront mort tous les deux et je n'ose imaginer notre jugement. Nos deux clans respectifs qualifieraient ça de « complot » ou de « haute trahison » alors qu'ils se trompent totalement. Ce n'était seulement que pour les protéger de mon cœur noircit de chagrin et de mes pouvoirs que je voyais Grant. Je voulais me faire sortir des ténèbres et essayer de rendre Julien fière de moi mais après tout peut-être qu'aucune grande destinée ne mettait réservé...

Nous nous rejoignons avec Grant près d'Ombre.

À partir de là, il essayait de me montrer comment faire le vide intérieur en moi pour ne se concentrer que sur ma magie et de ce que je voulais en faire. Je regardais donc Ombre avec regret mais laissant mes sentiments de côtés, je fis ce que Grant me dit et voulais à tout prix refaire ce que j'avais réussit l'autre jour en le délivrant du piège. Mais j'avais beau tenter tout ce qu'il m'enseigna durant plusieurs jours, rien ne faisait revivre mon ami et je dirais même que ça empirait. À chaque essaie, de l'écorce tombait de ses branches ou c'est ses branches qui se réduisaient en poussière. Le corps de mon protecteur revenait me rendre une petite visite dans mon esprit et la voix de Zoé me disant que j'avais tuer l'une de mes camarades faisait écho dans mes oreilles.

J'en avais plus qu'assez de cette torture morale et je crois que mon nouveau professeur l'avait compris. Étant renarde et les oreilles rabattues, je pense qu'il n'y avait pas plus clair comme message.

Le soleil allait se coucher et le fait d'être prêt d'Ombre, mort, alors qu'il ne pouvait assister à ce moment m'était intolérable. Je voulus partir et c'est ce que je fis. Je ne dis rien et Grant non plus. Il me laissa m'en aller.

Avant de rentrer chez moi, je fis un petit détour pour pouvoir contempler les premières étoiles de la nuit apparaissant miraculeusement. Je me remémorais la fois où environ un an auparavant, j'étais venu là toute inquiète de ce qui allait se produire durant cette fameuse guerre et où Julien était venu à ma rencontre pour me dire de ne pas m'inquiéter. Il avait eu tort. Depuis sa mort, j'enchaînais les échecs et tout ce qui m'avait dit par rapport à ma destinée, pour moi désormais, était un mensonge.

Ce soir là tout me paraissait gris, et sans rien faire de plus, je glapis.

La tristesse m'envahissait telle une tornade de douleur. Je pleurait comme je ne l'avais jamais fait depuis un certain temps. Tous les malheurs dans ma tête ressortaient en larmes. Je n'arrivais plus à m'arrêter. Cette sensation de désespoir était plus présente que jamais et elle se faisait bien ressentir. Les derniers pétales des fleurs autour de moi s'envolaient au souffle du vent.Elles venaient, elles aussi de mourir. Il ne restait aucun espoir.

Je pris le poignard dans la poche de ma ceinture et le pointa vers moi, j'allais en finir avec tout. Mais comme la dernière fois quelqu'un arriva derrière moi. J'allais attendre d'entendre ces propos avant d'en finir avec cette misérable vie.



Rusée : Tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant