Rusée : Tome 2

Chapitre 13

Les moustaches qui frémissent et les oreilles à l'affût, rien que de repenser à ce stress qui te serrait le cœur, me le compresse au même moment où je vous parle. Boum. Boum.....Boum Boum..... Boum. Boum......, le rythme cardiaque s'accélérait à chaque pattes posées dans les feuilles qui commençaient tout juste à givrer. La nature commençait à remplacer sa couleur orange par une sublime et étincelante couverture blanche. Boum. Boum.... Boum Boum.... Boum Boum.... Impossible d'avancer plus, je restai bloquer tel une statue et regardai les premiers flocons de la journée tombés.

Ce mercredi 18 janvier 2017, ce ne fut pas la plus belle des journées.La veille et pendant deux jours , Lyne avait réclamé que je vienne au camps pour que je puisse expliquer ce qu'avait aperçu Zoé lors du dernier vendredi, le soir avant les vacances de noël. Ce qu'elle avait entendu par « expliquer », c'était « tu auras besoins de bon arguments si tu ne veux pas finir en miette et oublié ». Mais ça elle se le gardait de le dire. Je ne suis ni allait au camp le lundi, ni le mardi. Pourquoi ? J'avais peur. J'étais terrorisée. La seule idée de voir mes anciens camarades les crocs ou les griffes sortis me laissait clouer sur ma chaise de bureau. J'avais honte désormais, j'avais honte de mon nouvel et sûrement de mon dernier ami. « Fais attention à qui tu t'allies et aux regards trop curieux ». Julien une fois de plus avait eu raison. Mais je n'en ai fait qu'à ma tête et maintenant je ne pouvais plus faire marche arrière. Voilà la cause de l'endroit où je me suis retrouvée.

Alors après trois quart heure de marche dans une forêt glacée, j'arrivai à destination finale. Je n'eus le temps de mettre une patte sur le territoire des sang de lune que la reine de la forêt bondit des broussailles me faisant une telle frayeur que je mis en boule, la queue rabattue contre mon corps et mon museau et les oreilles en arrières. Je fermai les yeux.. « Ne crains rien, murmura t-elle, ce n'est que moi. » J'ouvris un œil puis l'autre toute tremblotante et je relevai la tête. Ma fourrure était couverte de terre et de poussière à présent et tout autour de moi se trouvai d'énorme ronce qui étaient prête à attaquer Lyne. De trois claquement du sabot droit, les ronces arrêtèrent immédiatement leur action. J'émis un rire nerveux voulant caché ma gène. En s'abaissant vers moi elle me demanda de la suivre.

Longues furent les heures à marcher dans les plaines à ses côtés. Nous traversions rivières, sous-bois, nous contournions des étangs, des routes sans qu'une de nous ne prononce un mot. Il devait être seize heure quand elle prononça en s'allongeant près d'une marre sa toute première réplique :

« - Allonge toi en face de moi. Me fit-elle avec un léger sourire et une voix posée. Comment vas-tu ?

Tout en appliquant ce qu'elle m'avait demandé, je l'a regardé droit dans les yeux étonnée de la question. Je ne savait vraiment pas quoi dire, cela faisait un bon moment qu'on ne m'avait pas demandé cela.

- Je ne sais pas vraiment.. soufflai-je.

- As tu peur de ce qui t'attend ?

- De ce qui m'attend ?... Lyne je sais qu'il ne fallait pas faire ça mais...

- Mais tu avais besoin d'aide.

 Je ne rétorquai rien.

- Zoé vous a aperçu toi et Grant l'autre soir et c'est pour cela que je t'ai convoqué. Mais je pense que tu le sais.

- Je voulais juste sauver Ombre.

-Je te crois Marie, pourtant il faudra que le clan du sang de feu et le notre prenne une décision et je serrais dans l'obligation de te punir même si tes intentions n'étaient pas mauvaises.

-Il n'y avait personne au clan qui voulais m'aider, Lyne. Tout le monde a peur de moi et ...

- Marie ! S'exclama t-elle en me coupant. C'était la première fois que je l'a voyais rouge de colère. Tu aurais pu venir me voir, me parler. Je suis peut-être ta reine mais je suis avant tout ton amie et je pense que c'est cette partie là que tu as oublié. C'est vrai, tu t'es embrouillée avec quelques camarades mais moi je ne t'ai jamais repoussé et tu as quand même préféré te jeter dans la gueule du loup en espérant que ça arrange tes problèmes. Elle adoucit sa voix et repris les yeux pleins de larmes : J'aimerais t'aider mais c'est impossible. La loi reste la loi, nous devons la respecter. Tu as fait une énorme erreur et tu devras en payer les conséquences. A présent rentrons, l'assemblée des deux clans ne va pas tarder.

- Je suis désolée.

- Je le sais et malgré nos quelques différents je te défendrai.

On se mit en forme humaine et après une seconde d'hésitation et m'apercevant bouleversée après son discours, Lyne posa sa main sur mon épaule et me chuchota un « ça va aller » pour me rassurer.

Nous partîmes, la lune à nos côtés et l'étang de l'autre.