Rusée : Tome 2

Chapitre 19 (dernier)

Je me rendais sur les lieux qu'avait indiqué Zoé à mon frère. La plaine était face à moi. Il n'y avait personne. Juste un large espace vert et le souffle du vent qui faisait bouger la légère neige qui s'était déposé le matin même. On était au milieu de nulle part. Personne ne devait connaître cette plaine. Cela m'avais pris 5 heures pour arrivé à l'endroit et je n'avais rien pris. Aucun sac, ni nourriture. J'allais faire mon choix là bas. J'étais épuisée. Je sentais mon pelage. Il y avait bien cette odeur de force physique mais aussi celle de la peur et du stress.

Ma langue sorti pour me rafraîchir de cet effort. Je n'entendais que le bruit de mon essoufflement et mon ventre qui gargouillait.

Je croyais que j'étais seule alors qu'ils étaient déjà là entrain de discuter. J'avais finis par reprendre mon souffle et je m'étais approchée d'un buisson pour manger les dernières petites baies givrées qui restés. C'est là que je les avais entendu et vu. Je restai là derrière cette rangée de buissons et de petits arbustes.

« ... Bien, passons à autre chose. Dis moi. Pourquoi voulais tu me voir ? Finis Martin.

Je n'avais pas entendu le début de leur conversation.

- C'est très simple on déteste tous les deux la même personne et nosclans respectifs ne rendent pas justice comme ils devraient lefaire. Rétorqua Zoé

- Tu veux parler de ma sœur...

- T'assois disant sœur. Vous n'avez rien en commun. Elle a tué Jade etelle refuse de te donner ce que tu souhaites : ses pouvoirs.

- Que veux tu qu'on fasse ?

- Je veux qu'elle meurt mais avant je veux qu'elle souffre tout commeJade a souffert avant de mourir. Je veux qu'elle ressente cette peur et pour cela j'ai besoin de toi."

Depuis le début de leur conversation, Martin et Zoé étaient de profil. Et ce que je vis sortir du dos de Zoé ne me fit pas plaisir. Elle sortit une flèche de son carquois. Si Martin mourrait, je voulais que ce soit de mes mains et de celles de personne d'autre.

A ce moment, un vide s'installa et Martin demanda à Zoé ce qu'elle fabriquait. Sans plus attendre elle murmura « Borg lecram ed egayov el ».
Le bout de sa flèche s'enflamma d'une couleur bleue. Martin se mit en renard polaire et commença à montrer les crocs. Il avait compris qu'il était trop tard. Zoé avait dû lui demander de venir sans armes. Depuis enfant, Martin avait énormément de mal à faire la distinction entre vérité et vérité. Après tous ces mois passés dans un autre clan à l'esprit noir, il avait gardé son esprit enfantin naïf. Et je ne sais pourquoi il n'a pas eu le réflexe d'utiliser ses pouvoirs. Peut-être trop surpris par la vitesse des mouvements de Zoé. Il est vrai que pour moi aussi, mon cerveau avait mis du temps à réaliser ce qui était entrain de se passer.

Zoé s'accroupit prit son arc qui était dissimulé dans la neige. Elle lança sa flèche, je sprintai vers mon frère et cria : « Oximeyss » et d'un signe du doigt indiquant la direction à ma dague, cette dernière s'enfonça dans le cœur de Zoé. Elle s'écroula.

Je me retournais et aperçu mon frère. Le pelage blanc de Martin était taché de sang. Il se mit en humain. Il était touché à l'épaule gauche. Sa respiration était très saccadée.