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J'ai l'impression qu'à chaque fois que je suis revenu à ma ville natale pour les vacances, il y avait toujours un problème. Enzo est retourné chez son père pendant celles-ci. Je ne lui ai pas menti, j'ai dit à l'homme ce que ressentait Enzo envers sa mère. Je crois qu'il est plus qu'embêté.

Il a même accordé à Enzo qu'il vienne s'installer ici, et tant pis pour son année scolaire et son bac de français, il redoublerait. Mais Enzo a refusé, sans doute conscient qu'il ne voudrait pas perdre une année ainsi.

Mais s'il reste à Paris, mon ami a posé une seule condition : qu'il reste avec nous jusqu'à juin. C'est compliqué, mais en discutant avec lui, on s'est mis d'accord sur le point que dès le retour à la capitale, on l'entoure vraiment tout le temps afin qu'il arrête complètement sa merde. Ce n'est clairement pas gagné, parce qu'il ne va pas bénéficier des meilleurs mentors possibles.

Je n'avais qu'une seule semaine de vacances, alors je l'ai passée avec mes parents. On est partis quelques jours au ski, et ils m'ont laissé pour les derniers jours le temps de bosser et passer quelques après midis avec la bande ainsi que Jonah.

Mes parents voient d'un bon œil ce qu'ils aperçoivent comme une amitié fusionnelle avec Jonah, parce qu'il est le premier à m'avoir sorti de mon état léthargique et diminué mon autodestruction, mais s'ils savaient réellement...

Jonah n'a jamais été un saint, et je pense qu'il a beaucoup plus fait couler de larmes sur les visages des filles plutôt qu'essuyer les miennes. Mais ce n'est sans importance. Il est là avec moi encore aujourd'hui et m'est complètement indispensable.

Et apparemment, nous sommes de merveilleux comédiens, puisque jamais mes parents n'ont capté un rapprochement beaucoup plus fort entre nous. Même si je suis sûr qu'un de mes regards ou sourires passionnés me trahiront indéniablement.

À la fin de ces chères vacances, je suis remonté à Paris. Enzo nous rejoindra une semaine plus tard en train. Le voyage en voiture s'est bien déroulé même si j'ai pris le risque d'avoir Grizou avec nous ( pauvre chat, personne ne veut de lui en voiture ). Mais il avait vomi à l'aller du début des vacances quand Zach l'a ramené avec Gaël. Du coup, personne ne veut du chat, et j'ai perdu à pierre feuille ciseaux.

Gaël est quand même monté avec Zach, et Jonah qui m'accompagne surveille attentivement le chat dans sa caisse de transport, à l'affût du moindre comportement suspect de l'animal qui nécessiterait une intervention d'urgence sur une aire d'autoroute tout en se protégeant des petites vieilles qui s'en prennent à nos parties intimes. Quel programme !


Quand on arrive en soirée, c'est toujours avec nos esprits épuisés des plusieurs heures de route. Le voyage s'est passé sans encombre, et après un dîner englouti composé de sacs du Mc Do pris au passage, on s'installe avec la coloc sur le canapé, devant la télé et FIFA, ainsi que nos manettes.

–        Et de deux !!!! Je suis un génie ! hurle Zach.

–        Non mais c'était juste de la chance, lance Gaël, debout sur le canapé.

J'éclate de rire, alors que face à nous, Griezmann nous regarde déconcerté. Je parle du chat bien sûr. Il doit se demander ce qui se passe dans nos cerveaux d'humains. Jonah une cuillère de Mc Flurry entre les mains, approuve d'un signe de tête le but de son coéquipier.

–        Putain, mais c'est quoi ce gardien de merde ? je m'énerve quelques minutes plus tard alors que Zach se moque ouvertement de mon échec de but.

Je me retiens de ne pas balancer la manette à travers la pièce, quand trois coups sur la porte nous interrompt. Oh merde... Zach affiche un sourire enjôleur tandis que je me retiens de ne pas déjà éclater de rire avec les mecs.

La théorie des montagnes russes - Tome 2.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant