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Affalé dans le canapé, le corps de Jonah allongé contre le mien tandis que sa tête est posée contre mon torse, je ne quitte pas le match de foot des yeux. Zach, son petit mac sur les genoux, fixe lui aussi l'écran de télévision. À la base, il voulait bosser je crois.

Soudain, trois coups sur la porte d'entrée se font entendre. Putain c'est pas possible. Jonah démarre au quart de tour, énervé :

–        Putain, cette connasse de voisine elle me casse les couilles ! On regarde un match tranquille et on ne fait pas de bruit, elle commence à me faire chier !

–        Jonah, surveille ton langage, et aies un peu de respect pour cette pauvre femme, lance Zach avec un rictus amusé.

–        Si tu n'allais pas l'accueillir à moitié à poil aussi, elle ne viendrait peut-être pas autant nous faire chier, soupire Jonah. Franchement, passe une nuit avec elle, comme ça elle aura eu ce qu'elle veut et arrêtera de nous faire chier un jour sur deux.

–        Val, tu devrais sérieusement coucher avec ton mec plus souvent, parce qu'il est d'une humeur de chien là, le fouzic.

–        Ferme-la Zach, j'étais tranquille devant le match et t'es obligé de me prendre à partie. Lève-toi, fais-lui ton numéro de charme habituel que je puisse passer la soirée au calme, maugréé-je.

Zach se lève en soupirant, alors qu'au fond, je suis sûr qu'il est content d'enfin pouvoir draguer un peu aujourd'hui. Jonah se tourne vers moi, un sourire amusé aux lèvres.

–        Tu sais, Zach a peut-être raison, chuchote-t-il doucement. Faudrait faire quelque chose pour mon « humeur de chien », tu ne crois pas ?

Je me mords la lèvre. Ce gars n'est pas possible. Il sourit, fier de son sous-entendu, tandis que je mime de m'intéresser au match. En vrai, il est super nul, l'attaque d'un côté est à gerber et la défense n'est pas mieux.

–        Ok Val, fais genre que le foot est plus intéressant que moi, ne viens pas pleurer après quand je refuse de venir squatter ta chambre quand je dois bosser.

Je me penche vers lui et lui dépose un baiser chaste sur les lèvres.

–        Arrête de râler et j'étudierai ta proposition, conclus-je, tandis que je m'attire un regard joueur.

On est des gamins avec Jonah.





C'est le bruit de la serrure qui se déverrouille qui me sort de mes pensées, après que Zach ait enfin trouvé le trousseau de clés.

–        Salut ma belle... Ah !! Non ! Salut vieux thon ! Qu'est-ce que tu fous là ?

Je me redresse avec Jonah, qui rouspète un instant. Je ne sais pas pourquoi je me penche pour regarder au-dessus du canapé, Zach ne parle ainsi qu'à une seule personne.

–        Les gars, qui a invité la chinoise et Marjo ?

–        Quel accueil Zach ! Je suis enchantée aussi de voir ta sale gueule immonde, réplique May. Si tu veux savoir, c'est Gaël qui nous a proposé de passer.

–        Il est à la douche. Mais il va arriver. Entrez. Enfin je ne veux pas vous forcer hein. Surtout toi May, tu peux faire demi-tour si tu veux, continue Zach.

–        Bien que cela me déplaise de devoir rester dans la même pièce que toi, je vais rester quand même, je voulais voir Valentin.

Je souris en passant ma main au dessus du canapé, et May s'avance toute guillerette pour me faire la bise ainsi qu'à Jonah. Marjory la suit, et toutes deux s'installent dans le canapé face au nôtre, tandis que Zach s'installe sur un pouf.

La théorie des montagnes russes - Tome 2.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant