Chapitre 8. [C]

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PDV Hugo

Je me réveille après une dure nuit de sommeil, je n'ai fait que penser à Zoé et à tous ses secrets. Jamais une fille ne m'a autant intéressé, elle est si mystérieuse. Je fixe le plafond et lâche un long soupir.

- Zoé, Zoé, Zoé...

Je me passe une main sur le visage. Pourquoi elle a eu cette réaction si agressive quand je lui ai proposée de la ramener avec ma moto ? Et puis, même si elle m'a parlé de sa carrière de boxeuse, je sais que ce n'est pas son seul secret, c'est sûr et certain.

Je me lève à contrecœur et me dirige vers la salle de bain. Après ma douche, je décide d'envoyer un message à Zoé.

Message à Zoé :

Hey, c'est toujours bon pour notre travail aujourd'hui ?

Je jette mon portable sur le lit et commence à m'habiller. Mon portable vibre.

Message de Zoé :

Salut, ouais treize heures chez moi.

Je fronce les sourcils. Elle n'a pas l'air d'humeur aujourd'hui, mais bon c'est qu'un détail ça. Je souris et descends à la cuisine pour manger et ensuite partir chez Zoé.

PDV Zoé

Je me réveille un peu sur les nerfs, je ne suis qu'une idiote. Je m'assois dans mon lit et fixe un point invisible. Vu la réaction que j'ai eu par rapport à sa proposition, il risque de me taper encore plus sur les nerfs que d'habitude et même si je n'avais pas eu cette réaction, il aurait voulu savoir pourquoi j'ai arrêté la boxe, mais ça, personne ne doit jamais savoir. C'est beaucoup trop risqué. Je ne veux pas qu'il arrive un malheur si jamais la raison de mon arrêt soudain pour la boxe, décide de venir me rendre visite. Rien que d'y penser je sens mon cœur s'emballer et le stress monter.

Respire Zoé, respire. Je commence à me lever quand mon téléphone sonne. C'est un message de Hugo pour savoir si c'est toujours bon pour aujourd'hui. Je lui réponds et jette un coup d'œil à l'heure. Onze heures et demi. Je devrais aller me préparer. Je file sous la douche avant l'arrivée de Hugo, car si une chose est sûre, c'est qu'il sera là bien avant treize heure.

***

J'ai eu à peine le temps d'avaler mon dernier bout de sandwich qu'on sonne à la porte. Je m'essuie les mains et me dirige vers celle-ci.

- Bonjour beauté.

- Retire ce surnom de ta bouche.

Un sourire amusé apparaît sur les lèvres de Hugo, je lui fais signe d'entrer et il s'exécute. Nous nous installons sur le canapé, je croise mes jambes et commence à sortir les cours dont on a besoin.

- Comment peux-tu être aussi déterminée à travailler un samedi après-midi ?

Je hausse les épaules sans quitter mon regard de mes cours.

- Je me dis que plus vite ce sera fini, plus vite j'aurais la paix.

- Mais c'est que la petite Zoé s'est levée du pied gauche ce matin !

Je soupire et croise mes bras sur ma poitrine en fixant Hugo.

- J'aimerais que tu me rendes un service.

- Pourq... ah attend, attend. C'est bien moi l'abruti ? Celui qui ne te laisse jamais tranquille ?

- Fais pas le malin, je te demande juste de me laisser tranquille avec mes secrets et mes histoires personnelles.

- Pourquoi ?

- Un mot : Personnelle.

Hugo s'adosse au canapé, se passant une main dans les cheveux. Nous avons passé l'après-midi à travailler. Enfin quand je dis nous, je veux surtout dire moi. Je dois avouer qu'il n'est pas d'une mauvaise compagnie. Alors qu'on finit le dernier paragraphe de notre premier chapitre, Hugo se penche, laissant son parfum m'arriver aux narines. Je respire son odeur, tout en fixant ses lèvres charnues. Hugo tourne son visage vers le mien. Plus un bruit ne se fait entendre, on peut juste percevoir le bruit de nos respirations saccadées. Hugo baisse son doux regard en direction de mes lèvres, se rapprochant peu à peu jusqu'à être qu'à quelques centimètres. Nos nez se frôlent, envoyant une douce décharge dans tout mon corps. Hugo passe une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille, regardant chaque détails de mon visage, chaque parcelles, chaque défauts. Dans un dernier soupir, nous collons nos lèvres l'une contre l'autre. Un frisson parcourt nos deux corps, comme si être proche l'un de l'autre nous était indispensable. Hugo approfondit notre baiser, mais quand il passe une main sur ma joue, je reviens vite à la réalité. Je pousse légèrement Hugo et prends le temps de respirer et de remettre mes idées en place.

Qu'est ce que j'ai fait.

PDV Hugo

Mon dieu, ses lèvres, cette décharge à chaque contacts. Je n'avais jamais ressenti ça. Je passe une main sur sa joue, mais malheureusement je crois que ce geste a fait revenir Zoé sur Terre. Elle me pousse doucement et me regarde avec un air désolé sur le visage. J'ouvre la bouche pour dire que je suis désolé, mais je ne le suis pas. Pourtant je vois bien que Zoé n'est pas à l'aise, elle a besoin d'entendre ce mot si simple et pourtant si bénéfique pour certaines personnes.

- Je suis désolé Zoé.

Elle m'offre un sourire doux et rassurant, le regard rempli par l'émotion. Depuis le premier jour, je ne l'ai jamais vue comme ça, elle a l'air si fragile. Je pose ma main sur sa joue, mais Zoé tourne la tête. Je la retire et soupire.

- Je ne voulais pas te rendre mal à l'aise.

- Je sais.

Elle lâche ces deux petits mots dans un soupir, un murmure à peine audible. Je ferais mieux de la laisser.

- Je devrais rentrer.

Zoé hoche la tête et m'accompagne à la porte. Je prends mon casque et ma veste et commence à franchir le seuil de la porte. Mais au dernier moment je me retourne et offre un bisou sur la joue de cette fille volcanique mais qui peut-être d'une extrême douceur.

- Au revoir Zoé.

Je la vois cligner plusieurs fois des yeux, mais je me retourne et pars un peu triste de devoir la quitter.

Zoé [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant