Il faisait froid, très froid, trop froid. Mais je ne ressentais rien. Parce que mon enfance hors du commun avait détruis toutes mes terminaisons nerveuses ou du moins c'était l'explication des médecins. Mon père n'en avait jamais vraiment cru un mot. Si mes terminaisons nerveuses étaient vraiment détruite comment pourrais-je ressentir la chaleur, la douleur...? Tout ça je le ressent c'est juste le froid, qui m'est inaccessible, c'est tellement... illogique.
Je sais que mon corps est en manque de chaleur, je le ressent, je sais qu'il m'ordonne de me couvrir mais les frissons, le pique du froid sur la peau, l'étau qui nous enserre lorsque l'on plonge dans une eau glacé... tout ces caractéristiques dont parle les livres, les films... et bien je ne les ai jamais ressenti, je ne connais pas ces sensations seule mon imagination peut me les fournir et bizarrement cela ne me suffis pas. C'est pas... normal hein? Une fille qui n'a jamais ressentit le froid et qui rêve d'un jour pouvoir frissonner à cause du vent ou se geler les fesses en plongeant dans du glaçons liquide. Et pourtant si un jour je pouvais le ressentir j'accepterais sans hésiter.
Ma main droite s'empressa de remonter l'écharpe jusqu'à mon nez rougit par le vent d'hiver. Assis sur une des branches les plus haute d'un vieux chêne qui se dresse fièrement au milieux de la forêt, je regarde l'horizon emmitouflée dans un gros pull de ma mère, je lui avait emprunté le jour de l'accident. De nouveau mon écharpe glissa de mon nez et je la ramenais encore une fois derrière mon épaule. Le vent vint caressé doucement la petite partie de mes joues laissé à l'air libre par le morceau de laine enroulé autours de mon cou et intérieurement je me mis à imaginer la sensation que le froid procurait sur mes joues. Aurais-je mal? Est-ce que ma peau me tirerait? S'irriterait-elle au touché? Quant est-ce que cette écharpe arrêtera de glisser?
Les jambes pendant dans le vide et le dos poser contre le tronc de ce centenaire gigantesque, je fixais les arbres en m'imaginant volé au-dessus jusqu'au montagne, dont l'on voyait seulement l'ombre en ce début d'après midi, les cheveux flottant au vent et le froid m'enveloppant. A cette idée mes lèvres s'étirèrent en un sourire rêveurs puis mon esprit dériva vers l'homme qui hantait mes pensées, dans tout les sens du termes.
*Luke? Tu... tu es là?* demandais-je silencieusement.
Je ne sais pas, j'éprouvais tout à coup une envie urgente de lui parlé. Depuis hier je n'arrêtais pas de passer et repasser en boucle les événement qui c'était déroulé, comment tout avait changé, comment en une journée je lui avait fait confiance alors que je ne connaissais rien de lui, comment nos pouvoirs étaient apparus puis c'était développé, amenuisé jusqu'à nous lier complètement. Oui cette liaison, parlons en... c'était un peu comme le froid. Je savais qu'elle était là, je la sentais, je sentais chaque parti de mon corps et de mon esprit réagir à sa présence et pourtant dès que je voulais vraiment voir se lien, le ressentir, le comprendre... il s'éloignait un peu plus me permettant seulement de l'apercevoir, c'est... inexplicable. Comme un fil invisible je savais que ma vie était relier à la sienne et que quoi que l'on fasse nous étions lier.
A la fois je ne connaissais rien de lui mais en même temps j'avais l'impression de le connaître depuis toujours, je savais que je pouvais lui faire confiance et qu'il nous arriverais encore tous un tas d'aventures, peut-être dangereuse, surréaliste, folle. Après tout qu'est ce qui n'était pas fou dans cette histoire? Ma méfiance envers lui et ce pouvoir c'était tout de suite changé, après notre après midi passé ensemble, en curiosité et en impatience. Oui en impatience, l'impatience de le revoir et de nouveau ressentir toute ses... sensation, émotions que je ressens en sa présence.
La réponse ne tarda pas.
*Bien sûr princesse.* répondit sa voix et je ressentis sa présence dans chaque parcelle de mon corps, je me sentis de nouveau complète comme si chaque fois qu'il partait, il emmenait une partie de mon esprit et que, lorsqu'il revenait, il me la rapportait. Cette sensation me fit frémir.
*Que fais tu?* demandais-je même si au fond je n'en avais pas vraiment grand chose à faire, je voulais juste continuer à entendre sa voix, ressentir sa présence.
La branche s'enfonçait douloureusement dans mes fesses alors je changeais de position en allongeant mon pull jusqu'à que je puisse m'assoir dessus et en ramenant mes jambes vers moi. Le vent forcit et je m'agrippais aux branches voisine, qui me servait par la même occasion d'accoudoir, sans quitté une seule fois la mer de végétation qui me faisait face.
*Je suis au garage entrain de me débattre avec ce vieux motteur de...* Il ne finit pas sa phrase comme s'il était trop énervé pour insulter quoi que se soit.
*Tu es garagiste?* m'ettonais-je, je le voyais plus tôt... je sais pas... Hmm à vrai dire garagiste c'est pas mal aussi... en l'imaginant en marcel gris couvert de suie et de sueur, les muscles bandé par l'effort je ne pus m'empêcher de rougir puis de me mordre la lèvres comme pour oublier cette pensé. Attend... est-ce qu'il l'a vue cette vision tiré de mon imagination? me questionnai-je en rougissant de plus belle.
*Non je passe juste de temps en temps lorsque j'ai du temps libre* m'indiqua-t-il et je soupirai de soulagement.
Ouf...
*Mais qu'elle pensée impure mademoiselle!* continua-t-il ruinant ainsi mes espoirs.
Merde...
Je le sentis sourire et je grognais.
*Vraiment très drôle Luke!*
*Quoi c'est toi qui a commencé!* s'amusa-t-il avec une voix d'enfant.
Je souris toute seule comme une stupide et décidai de ne pas lui répondre.
*Princesse?*
Silence
*Je sais que tu m'entends arrête...*
Je ne répondis pas et attachais mes cheveux en une queue de cheval basse avant d'enfoncer mon bonnet jusqu'à mes sourcil. Enroulé ainsi entre un gros pull, une grosse écharpe et un bonnet de laine blanc je ressemblais à un inuit dont seule les yeux serait encore visible.
*Très bien! Je m'excuse je n'aurais pas du me moquer de toi.* s'excusa-t-il et je sentis une main invisible me pincer gentiment la joue.
J'explosais de rire et par la pensée lui envoyait une petite tape sur la main. Son rire cristallin me suivi et je l'imaginai rire tout seule dans un garage. A cette pensée je me dis que n'importe qui nous verrait en ce moment nous prendrait pour des fous à rigoler pour rien. Ce pouvoir est vraiment stupide quand on y pense.
*Que fais tu princesse?* demanda-t-il une fois calmé.
*Je pense.*
*Vraiment tu pense à moi ?*
Je pouvais presque le sentir bombé le torse.
*Je pense à mon petit-ami.* rétorquai-je malicieuse.
*Tu as un petit-ami?*
Tout à coup son ton était devenu froid, glacial. Bien sûr que je n'en avait pas mais le voir ainsi me faisait presque jubiler.
*Jaloux?* tentais-je le sourire au lèvres.
*Moi? Pas du tout! Je suis juste curieux...* s'exclama-t-il.
*Mmm...* acquiesçai-je le sourire toujours collé au lèvres.
*Bon je dois te laisser. Mon patron risque de me virer, déjà que je viens que quand j'ai du temps, alors si en plus lorsque je suis là je rêvasse...* annonça-t-il distant
*Oh oui je comprend. A tout' alors!*
*Oui c'est ça. Au revoir Levanah.*
C'est décidé, je détestais lorsqu'il m'appelait comme ça. A la manière dont il le disait cela semblait tellement froid... impersonnel. Inconsciemment mon sourire s'élargit. Tout en lui vibrait de jalousie, jalousie envers mon petit-ami inexistant. Je laissais ma tête partir en arrière, se posant ainsi contre le tronc et souriais au ciel rempli de nuage et brillant par le soleil timide de l'hiver.
*Luke au fait, encore une chose!*
*Quoi?* demanda-t-il sèchement comme si discuter avec moi lui coutait.
*Je n'ai aucun petit-ami.*
Et je bloquai mon esprit avant que le trouble qu'il ressentait ne m'atteigne.
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It's a secret
ParanormalToute famille, toute personne, a des secrets: la maladie fatal d'un parent, l'amant d'une mère désespérée, les tensions d'un couple, la dernière soirée trop arrosée finit aux urgences ou encore, le paquet de cigarette de l'adolescent rebelle caché s...