Partie 19

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Une femme blonde, très élégante dans un tailleur Chanel vint à ma rencontre. Elle semblait superficielle, étant extrêmement maquillée et ayant des ongles longs et vernis, ainsi qu'une taille de guêpe, vous observant du haut de ses talons aiguilles de 13 cm. Elle était typiquement le genre de fille que je détestais.

"_ Que puis-je faire pour vous mademoiselle  ?

_ J'ai rendez-vous avec le directeur. Je suis Elena Duchannes."

Elle vérifia sur l'écran de son ordinateur si mes propos étaient vrais puis passa un appel téléphonique à son patron afin de l'avertir de ma présence. Enfin, elle daigna me répondre  :

"_ Vous pouvez monter au troisième étage, monsieur vous attend. Ce sera la porte sur votre gauche."

Je la remerciai rapidement et empruntai la route qu'elle m'avait indiqué. J'étais quelque peu stressé, ne sachant pas à quoi m'attendre ni même quoi décider. Je repérai la porte dont m'avait parlé la secrétaire et m'arrêtai devant. Maxime m'ouvrit avant même que je n'ai eu le temps de toquer.

"_ Je t'ai entendu arriver, m'expliqua-t-il. Tu sembles stressée, tout va bien  ?

_ Oui oui ça va, lui mentis-je ne voulant pas lui parler de ma dispute avec Axel."

Il sembla me croire et se contenta d'hausser les épaules, m'entrainant dans son bureau. Il m'expliqua alors en détail en quoi consisterait mon travail  : corriger et repérer des oeuvres dignes d'être lus et aimé par notre public avant de les lui soumettre. Les lecteurs étaient plutôt des jeunes d'entre 20 et 35 ans. Il m'expliqua aussi que le genre littéraire était plutôt du romantique avec parfois du fantastique mais que cela s'avérait exceptionnel.
Il me fit ensuite visiter les bureaux en m'informant que j'en aurai un à ma disposition si j'acceptais son offre ainsi qu'un ordinateur portable. Les locaux étaient vraiment magnifiques, du même style que le hall d'entrée, à la fois typique par les boiseries mais aussi moderne par le matériel. Des lustres de cristal pendaient du plafond un peu partout ajoutant une touche de luxe à cet endroit paisible et accueillant. Je m'y sentais bien et j'aurais pu passer des heures dans l'un de ses bureaux, assise dans ce confortable siège de velours brun à boire un café en découvrant un nouveau chef d'oeuvre. Mais, Maxime m'entraîna ensuite vers une énorme salle où sur un parquet de bois ciré reposait une imposante table en chêne sculpté, lieu où les livres prenaient forme par leurs couvertures, designs,formes, polices d'écriture et où chaque projet était dessiné. Cette pièce était de loin ma préféré. De petit canapés en cuir brun étaient disposés dans un coin de la salle, alors que les murs étaient recouverts de centaines de livres, tous issus de cette maison d'édition. Un lustre de cristal plus majestueux que tous les autres complétait la pièce.

"_ C'est ici que je reçois les auteurs et mes collaborateurs. M'expliqua Maxime. J'adore cette pièce.

_ Je l'aime beaucoup aussi. Elle est très calme."

Il acquiesça et me fit signe de m'asseoir.

"_ Et si tu me disais ce qui ne va pas maintenant ?

_ Rien d'important.... Vraiment...."

Il me scrutait, ne semblant pas me croire. Alors, qu'il s'apprêtait à répliquer, mon téléphone sonna. Le prénom de ma meilleure amie ainsi qu'une photo ridicule la représentant avec des oreilles de lapins étaient affichés sur l'écran.

"_ Je suis désolée, je dois répondre, c'est important."

Un mauvais pressentiment s'était emparé de moi. Depuis ma venue en France, Kat' ne m'avait jamais appelé, elle était trop occupé avec Matt. Si elle m'appelait aujourd'hui, c'est qu'elle avait une chose urgente à me dire. J'espérais juste que ça n'avait pas de rapport avec Matt. Je décrochais et la voix joyeuse de mon amie résonna à mon oreille :

Un Jeu DangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant