Alice au pays des idioties

🌸Chapitre 15🌸

Cette nuit, comme souvent en ce moment, j'ai rêvée de mon père. Mais cette fois-ci pas d'une façon négative.

Mon père était encore en vie, il était revenu le soir comme d'habitude et il avait embrassé ma mère avant de me demander comme chaque soir "Bonjour ma jolie Alice, comment s'est passée ta journée ?" et je lui avait dis simplement "bien. Merci papa."

Et si mon père n'aurais pas périt ce serait sûrement comme ça que ça se serait passé. Ça aurait été une journée comme les autres.

Malheureusement ça n'a pas été une journée "comme les autres" et tout à mal tourné. Mais c'est la fatalité du destin. Je n'y peux rien, personne n'est coupable...
Sauf Paul Allon...
Lui, je lui en voudrait toute ma vie.

Je me demande aussi si Kylian se demande lui aussi ce qui se serait passé si son père avait gardé son travail.
J'aimerais lui parler de tout ça mais c'est peut-être trop tôt...

Je suis assise sur mon lit, encore dans le noir car Emma dort encore.

J'attrape l'appareil photo posé sur la table de chevet, aujourd'hui, comme hier d'ailleurs, je pense que je vais passer ma journée à prendre tout en photo.
Je prends aussi mon téléphone posé aux côtés de mon appareil et me dirige dans la salle de bain en attrapant au passage des vêtements.

Je me prépare dans la salle de bain, par chance, il n'y a personne!
Je m'habille légèrement, apparemment il fera beau aujourd'hui.
Je choisis donc un short en jean style un peu destroy et un long t-shirt noir pour enfin enfiler mes indétrônables baskets noires!

J'entre ensuite dans la cuisine où se trouve Erwan qui grignote des gateaux.

Je viens alors pour chercher dans les différents placards en hauteur les boites de mikados que j'avais posé dedans mais je suis, hélas, trop petite.

Je monte alors sur un meuble près du placard et les fouilles.

-Salut Alice. Me dit Erwan derrière moi. Tu as besoin d'aide?! T'es vraiment trop petite!
-Très drôle, mon cher! Dis-je ironiquement. Tu as vu mes Mikados?
-Oups... Rigole-t-il.

Je descends du meuble et regarde plus précisément ce qu'il grignote.

-Mes mikados! Mes pauvres Mikados! Dis-je en m'approchant de lui.
-Je ne savais pas que c'était les tiens! Se justifie ce voleur.
-Menteur! Je m'exclame en montrant le post-it que j'avais posé sur ma boite où est écrit "Seule Alice Roy peut y toucher!!!".

Il se met à ricaner:
-Quel maladroit je fais, je ne l'avais pas vu!

Je soupire et m'assois près de lui en piquant tous les mikado présent dans la boîte avant de les lécher, comme dans la pub, pour les reposer d'un air de défi dans la boite.

Je les grignote alors devant ses yeux un par un avec appétit.

Mais il prend alors lui aussi un air de défi et pique un des mikados pour le manger avec délice.

-Dégueulasse! Je m'exclame.
-Pas du tout... C'est délicieux !
-Tu me dois un paquet... Je soupire avec dégoût pendant qu'il mange mes précieux gâteau où j'ai déposée toute ma bave.

Je dis ensuite un peu plus bas:
-Tu sais, j'ai rêvé que mon père était encore en vie. Je me demandais ce que ça ferait si ton père n'avait pas tué le mien...

Il s'approche un peu plus de moi et souffle en plongeant son regard dans le mien:
-oh... Alice, il faut que tu arrête de penser aux mauvais moments!
-Je sais mais depuis un moment je ne pense qu'à ça: quand j'ai appris sa mort, quand je l'ai vu à l'hôpital, son enterrement... Je peux être très pessimiste comme fille!
-C'est depuis que je suis arrivé que tu es moins heureuse? C'est de ma faute? Demande-t-il toujours aussi sérieux.