Chapitre neuf.

2.2K 211 40
                                    

Chapitre corrigé le 14/07/2018

Plus jamais de ma vie je ne monte à bord d'une voiture. Il a roulé comme un malade à une vitesse ahurissante en ne pensant pas une seule fois à mon cœur. J'ai malheureusement tout recraché dans sa voiture. C'était effrayant, on est allé si vite que voir le paysage était impossible ! Le décor à filé à toute allure sous mes yeux perdus !

Pour l'heure, je me remets de mes émotions doucement parce qu'entre vomir dans la voiture et ma blessure à la gorge, j'ai pas eu le temps de souffler un seul instant. Mais c'est de l'histoire ancienne ! Maintenant je peux m'étaler sur mon énorme lit en prenant la position d'une étoile de mer pour me détendre. C'est arrivé si rapidement. Je n'arrive pas à oublier Kaeris et sa compagne mais les voir m'a fait du bien. Je suis un peu plus serein.

Quand je repense à mon grand père démoniaque, j'ai l'impression de l'avoir un peu jugé rapidement. Je m'en veux car j'ai toujours pensé qu'il ne pouvait pas aimer quelqu'un. Malgré la mort de son ancienne compagne, Kaeris lutte chaque jour pour avancer. Il ne cherche pas forcément le pardon, il vit avec des regrets afin de ne jamais oublier le mal qu'il a fait. Je suis pathétique car je ne me suis pas mis à sa place.

Je bouge dans tous les sens afin de me ressaisir. Ce n'est pas le moment de repenser à ça. Je vais d'abord me reposer pour récupérer de ces dernières heures. Kaeris m'a pris pas mal de sang. Mon corps est donc plus fatigué que d'habitude. Si j'arrête de faire l'idiot, je pense que ça devrait aller. Je pose ma main sur ma plaie malgré le bandage en fixant le plafond. Je ressens un sentiment bizarre depuis que j'ai cette marque.

À l'instant ou j'ai été mordu, j'ai imaginé que c'était par Kaën. Les démons sont des êtres très similaires aux vampires, mise à part leur culture, pas grand-chose nous sépare. Les démons sont en général plus agressifs que nous mais cela dépend de l'individu. Ce n'est pas moi qui ferais peur à quelqu'un avec ma consistance.

—Kel, je peux entrer ?

Kaën m'interpelle derrière la porte de ma chambre. Il frappe à la porte avant de l'ouvrir.

Quel est l'intérêt de me poser la question s'il agit de son plein gré ?

—Comment va mon malade imaginaire ?
—Je ne suis pas malade ! C'est juste une morsure !

Il s'assit sur le bord de mon lit. C'est peut être la première fois que je le vois de dos. Sa tunique met en avant chaque forme de ses muscles. On devine facilement ses dorsaux et ses omoplates mais également ses beaux bras.

—Kaeris s'est retenu. Cet homme a tué plus d'une personne juste avec ses crocs.
— Kaën, tu ne devrais pas le juger. Kaeris n'est pas parfait mais petit à petit, on se rapproche.

Il soupire suffisamment fort pour que je l'entende.

—À t'entendre, on ne dirait pas que c'est ton grand père.

Que veut-il dire ? Kaeris est juste mon vieux qui se cache derrière un physique de rêve. Les races de sang pur ne vieillissent pas physiquement, ma mère ignore l'âge de son père et moi j'ignore ceux de mes parents.

—J'ai toujours mon libre-arbitre non ?
—Kel.

Il vient me plaquer au lit en me maintenant les poignets au dessus de la tête. Son corps est au dessus de mien et je ne peux m'empêcher de rougir énormément en détournant le regard. Cette position est très... embarrassante.

—Je ne sais pas à quoi tu joues Kel mais c'est très dangereux.
—Quoi ?
— Tu acceptes mes baisers pour rester aussi têtu. C'est du gâchis avec un tel physique.
—Et toi ?! Tu te crois meilleur ?

ROUGE ARDENT-L'HISTOIRE DE KEL (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant