Chapitre onze.

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Chapitre corrigé le 15/07/2018

Le palais de ce royaume est très atypique. L’intérieur est blanc et vide. Les buffets sont dans un bois très clair à la couleur crème. Il y a un tapis à poils près du feu de cheminée, allumé. Le salon donne sur une immense baie vitrée, où l'on voit facilement la verdure du jardin. Le salon cathédrale apporte énormément de lumière à la pièce en plus d'une hauteur sous plafond très agréable. Les portes et le plafond disposent de moulures et la pièce est faite de poutres dans les tons du mobilier.

Je ne vois pas de décorations sur les murs, comme des tableaux et de ma décoration pour égayer cet endroit. Il n'y a que quelques vases avec des fleurs-ci et là, mais rien de plus.

En regardant cette pièce, je me sens vide. J'ai l’impression que le roi qui vit dans ce palais est triste, malheureux et seul. Sur l'une des commodes, je trouve la photo d’un jeune garçon entre deux bougies sur l'un des buffets. Il semble heureux contrairement à cet intérieur vide.

—Kel, pose ça.

Kaën m'observe de loin. Il semble encore irrité pour tout à l'heure et je le comprends. J’enchaîne les gaffes sans tenir compte des gens qui m’entourent. Je récolte ce que je sème. Je baisse les yeux tristement, me retenant de partir en courant.

—Désolé, s'excuse-t-il
—Euh ?
—J'ai levé la main sur toi alors que je n’aurais pas dû.

Je préfère garder le silence et ne pas lui répondre. Je n'ai pas besoin de ses excuses. J’ai eu mes tords et c’était complètement justifié.

C’est tellement absurde que je ris de la situation moi-même. Nous ne sommes pas fait pour être ensemble. Le seul point commun que nous avons c'est l’intérêt personnel.

C'est vraiment ridicule.

—Messieurs ?

Cette voix ? Elle appartient à l'homme qui doit nous servir de guide jusqu’au roi. Cette voix grave, douce et pleine de sagesse ne peut qu’appartenir à une seule personne.

— Z-Zer’o !

Alors que je me précipite pour le saluer en m'inclinant, je peux facilement deviner l’exaspération de Kaën. C'est affirmatif, il ne l’aime pas ! Il peut faire un effort quand même, je m'adapte à sa vie, à sa famille et à sa culture mais lui non. Tant pis, je ne vais pas ignorer l'absence de mon ami pour sa jolie gueule.

—Kel, je suis ravi de te revoir. Comment vas-tu ?
— Je vais b-
—Emmène nous voir Vahöll au lieu de nous faire perdre notre temps, me coupe Kaën.
—Kaën !?

Sa froideur m’irrite. Qu'il m'en veuille c'est une chose, mais qu’il jette sa mauvaise humeur sur quelqu’un d’autre en est une autre. Je préfère ne même pas le regarder pour ne pas m'énerver. Autant le faire une fois de retour. Le plus con de nous ce n'est pas moi, mais lui.

—Majesté Kalaën, vous mettez Kel très mal à l’aise avec votre comportement. Pour le bien de votre rencontre avec le roi, je vous prie de garder vos différents injustifiés.

Ce que j’aime chez Zer’o mis à part sa gentillesse, c'est bien son franc parler.

— Je te demande pardon ?

C'est moi ou l'atmosphère se détériore ?

—Kaën, ça suffit ! Ça va pas d'agir comme ça ! Regarde où on est, s'il te plaît. Je comprends la gifle de tout à l’heure mais...

Zéro vient me couper la parole en plaquant Kaën contre le mur. Ce dernier se laisse complètement faire par mon ami qui le tient au niveau du col.

ROUGE ARDENT-L'HISTOIRE DE KEL (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant