Chapitre deux.

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Chapitre corrigé le 14/07/2018

Je regrette amèrement d'avoir accepté cette invitation, mais je ne peux rien refuser à mes parents. Me voilà à partir pour Ynglingard, le royaume des élites.

J'aurai certainement dû refuser en y repensant. Qu'ai-je à gagner en allant là-bas ?

Je ne suis jamais allé dans un tel endroit mais d'après mon père, c'est magnifique. C'est un immense territoire, déjà que le nôtre est loin d'être petit, celui-là figure certainement dans la liste des plus beaux et plus grands. Quoiqu'il en soit, c'est l'occasion de voir ce qu'on attend de moi.

Mais je ne suis jamais allé en dehors de mes terres, je dois avouer que je pars non sans appréhension. Ynglingard est réputé pour sa dangerosité, et sa sévérité. On critique le roi mais à mon avis, pour diriger une telle puissance, il faut soi-même être redoutable et intransigeant. Personnellement, je préfère laisser le rôle de roi à mon père qui est bien charismatique que moi, il n'a aucun mal à diriger notre royaume avec maman. Je dois clairement manquer de confiance pour me rabaisser de la sorte.

-Bonjour Kel.

Mon père me sourit avant de pénétrer dans ma chambre après y avoir ouvert la porte.

- Papa ?
- Désolé de ne pas avoir été là.

Il pointe son index au dessus de mon arcade sourcilière.

-Arrête ça, papa. Ce n'est rien. Je ne ressens plus rien. Et puis...
- Puis ? Ajouta-t-il.
- Celui qui m'a fait ça est mort.

Parce que cet étranger pervers m'a sauvé à temps de mon agresseur.

-À t'entendre, on dirait que tu es triste, Kel.

Je rougis énormément en reculant brusquement, manquant même de glisser par terre.

- T-Triste ?! Bégaye-je.
-Je ne dis pas qu'il faut pleurer la mort de tes adversaires mais n'oublie jamais que quand tu tues une personne, tu lui prends la vie. .

Mon père est un homme très respectueux. Il ne tuera jamais derrière le dos d'un ennemi. Il a le sens de l'honneur et pour lui, la loyauté est absolue. Cet homme est simplement né avec. Et ce qu'il respecte le plus dans ce monde, c'est la elle-même vie. Chaque fois qu'il en prend une, il s'excuse, souhaitant secrètement que les choses se déroulent différemment. Parce que nous sommes humains à la base que nous souhaitons agir autrement. Mais en temps de guerre, quel autre moyen que les armes pouvons nous utiliser ? Je ne suis pas très serein sur la question mais malheureusement, je ne suis pas sûr que s'installer autour d'une table à siroter un thé soit la solution. Même si, au fond de moi je le souhaite de tout cœur.

Je suis très proche de mon père, étant son unique fils, notre relation est aussi puissante qu'avec ma mère. Beaucoup se plaindraient de leurs parents mais les miens sont ce que j'ai de plus précieux.

Il a été adopté après qu'un vampire ait tué ses parents. Ses parents adoptifs sont gay, je les aime beaucoup. Et le fait de voir deux hommes s'aimer ne m'a jamais choqué.

Quand il a rencontré maman, il ne parlait pas, renfermé sur lui-même. Mais elle a su l'aider et un beau jour, il lui a demandé sa main de vive voix puis ils m'ont eu juste derrière. Mes parents sont incroyablement jeunes, où du moins physiquement mais j'envie une telle histoire d'amour. C'est peut être ringard pour l'homme de vingt-trois ans que je suis de penser à ça.

- Allez, viens. Ta mère nous attend.
- Allons la rejoindre.
- D'ailleurs fiston, ajoute-t-il, cette chemise te va bien. Tu devrais en porter plus souvent.

Je suis plus gêné qu'autre chose. J'ai même déboutonné les deux premiers boutons pour ne pas étouffer. Je n'aime pas cette sensation de restriction. Je suis un garçon dynamique normalement, forcément qu'on doit bien se tenir avec une chemise. Je préfère de loin les tuniques amples. Mais j'ai pas autant de classe que mon père avec. Cet homme est bien plus grand que moi en taille, il me fait penser à ce sale type de l'autre jour.

ROUGE ARDENT-L'HISTOIRE DE KEL (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant