Chapitre dix-huit.

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Chapitre corrigé le 15/07/2018

C'est avec maladresse que Kel s'empale sur mon sexe. En le mettant au dessus de moi, je veux qu'il accepte ses désirs. La vue qu'il m'offre de lui, à me chevaucher ne fait qu'augmenter mon désir. La force que je mets sur ses hanches marque sa peau.

Malgré des mouvements incertains, il y met de la bonne volonté. Jamais je n'aurais cru le voir dans cette position. Le corps nu de Kel est divin. Il a de fins abdos et ses piercings lui donnent un côté rebelle et sexy à la fois. Ses cheveux rouges en bataille montre son côté sauvage et ses yeux marrons se perdent dans un rouge éclatant. Mon époux est en mode extase et ses lèvres sont devenus complètement rouges.

—Ah !

Il a déjà jouis une fois. Je retiens ma jouissance pour me libérer au dernier moment. Entre temps, j'ai activé un sort me permettant d'imiter un préservatif autour de mon sexe. Une barrière invisible protège mon amant. Si Kel avait été un sang pur, les choses auraient été plus simple, mais comme il a cette part d'humanité, je préfère le conserver. J'ai rêvé de ce moment là avec lui. Je me sens obligé de le satisfaire pour le remercier.

Notre échange est intense, et voir ses fesses engloutir ma queue m'électrisent. Un courant agréable circule dans mes veines. Mon érection grossit un peu plus. Étant un sang pur dominant, mon sexe est une partie essentielle à mon corps. Mon érection est plus imposante que la moyenne. Je suis fier de faire partager à Kel mon expérience puisque petit à petit, il se décontracte. Ses épaules sont plus détendues et son corps moins crispé. Pour le remercier de ses efforts, ma main vient caresser son sexe en passant par moment sous ses bourses contractées. Je me délecte de cette image en léchant mes lèvres avant de poursuivre mes mouvements en lui. J'aime sa petite longueur, ni petite, ni grande, juste comme il le faut.

Malgré son âge, Kel est imberbe, je ne vois aucun poils autour de son sexe. Son gland tremble sous les gestes délicieux de ma main. Il me supplie d'y aller plus vite pour le faire jouir, dans une voix qui devrait être condamnée. Kel n'a pas idée de l'image qu'il renvoie.

Ma main quitte à contre cœur son érection pour venir écarter davantage ses fesses pour buter contre sa prostate. Sa voix devient alors, hors de contrôle. Nos baisers sont endiablés, ses gestes plus affirmés et sa voix plus libre. Kel jouit sous une tempête de plaisir en perdant un instant l'équilibre. Je caresse son visage en douceur.

—Ne perd pas connaissance. Pas tout de suite.

Il tient bon en se laissant retomber sur moi. Il chuchote à mon oreille qu'il ne se sent plus incapable de continuer au dessus et qu'il souhaite me rendre le contrôle. Dans un mouvement délicat je me retourne pour me trouver au dessus de lui. Je l'embrasse tendrement en reprenant mes mouvements. Kel crie plus calmement en se tenant à mes poignets pour trouver un point d'encrage.

—Ka...gnh...ah !

Ses yeux en larmes, sa voix mielleuse et son air impuissant viennent de me faire jouir en plus de la contraction de ses sphincters. Je reste un instant en lui avant de me retirer de son corps, complètement détendu. Kel me sourit en entendant mon grognement de satisfaction puis je me laisse tomber sur le côté pour me blottir contre lui.

Nous sommes en cuillère, Kel contre mon torse. Je ne suis pas un grand bavard après le sexe. Je me contente simplement d'embrasser ses fines épaules, laissant gémir mon amant de fatigue et de bien être. Nos jambes sont entremêlées, comme je l'ai toujours rêvé. Mon petit prince se contente de sourire tendrement avant de perdre connaissance dans les bras de Morphée en prononçant « Kaën ».

***

Un coup de pied me réveille en sursaut. Je comprends rapidement que Kel s'est retourné dans son sommeil. Il bouge tellement que sa position s'est inversée. Je me retrouve avec son pied à la figure. Sale petit vampire. Je viens mordre son talon pour le taquiner ce qui le réveille.

Il me fixe d'un regard sombre. Il a clairement la gueule de bois. Ses cheveux sont en pagailles et son expression renfermée. Kel n'a jamais été du matin, il ne faut surtout pas aller le piquer au risque de l'énerver. C'est hilarant de voir ce changement d'attitude. Il était si passionné la veille et maintenant, il est si glacial.

Il se lève avec difficulté du lit sans un mot. Il est terrifiant au petit matin.

Kel s'est absenté dans la salle de bain. Je refais le lit en changeant les draps. Le sang séché sur les tissus me rappelle de mauvais souvenirs. Je les jette au sol avant de ranger la chambre. J'appréhende la réaction de Kel sur les récents événements.
Je me gratte le crâne, exigeant que je pense trop.

—Kaën ?

Je me tourne en fixant Kel. Il sort de la douche. Il est en sous-vêtements avec une chemise à moi. Ses cheveux sont encore trempés, laissant de petites gouttes derrière lui.

— B-Bonjour Kel.

La douche a forcément dû lui remettre le cerveau à l'endroit.

—La douche était bonne ?
—Oui, ta salle de bain est extraordinaire. Merci de me l'avoir prêtée.

J'éclate de rire en relâchant la pression sans qu'il ne me comprenne. Ce garçon est ce qu'il y a de plus attendrissant. Je crois que je n'ai pas fini d'en voir de toutes les couleurs avec lui. Voir ses joues gonflées à cause de la gène le rend trop mignon.

—Kaën...je...
—Je m'étais imaginé un réveil plus romantique.
—Je suis désolé...

Puis il reprend.

—Concernant cette nuit...
—Si tu as apprécié, c'est le plus important.
—Non ! Enfin si ! Mais je voulais te demander pardon !

Il baisse les yeux au sol comme s'il était responsable de quelque chose.

—Ma mémoire me joue des tours. Quand je me suis réveillé sur toi, je n'avais pas réalisé que nous avions déjà couché ensemble...
—Hein ?
—Oui. Moi contre toi, tes cheveux et le sang sur les draps.
—Oh, oh là !

Je recule légèrement en posant une main sur mon visage, perturbé.

—Kaën ?
—Nous n'avons pas eu le moindre rapport à ce moment là.
—Euh ?
—Ça fait un an, que je t'attends.
—Un an ? Mais de quoi...
—Tu ne te réveillais pas. Mais ton cœur battait, tu respirais. Je ne pouvais pas t'abandonner.

L'expression de Kel est retournée. Choqué par mes propos, il a du mal à me regarder dans les yeux. Kel pense que nous avons couché ensemble une première fois

—Tu étais mort. Dalaël t'avait tué. Silana a utilisé son chant pour te ramener, mais personne ne savait si tu reviendrais réellement.
— Ma mère ? Alors, j'étais mort ?

Je prends une inspiration avant de relâcher l'énorme pression.

—Oui. Tu as succombé à ta blessure. Tu as vingt-quatre ans, Kel.

La surprise se lit sur son visage. Il est plus banc que d'habitude. La nouvelle semble difficile à avaler pour le jeune homme. Je le serre contre moi en le soulevant légèrement. Je m'en veux de ne pas l'avoir protégé. Pendant un an, je suis resté endormi à ses côtés. Quand il m'a mordu, j'ai senti un courant électrique se frayer un chemin dans mes veines et cela m'a réveillé. J'ai cru qu'il ne reviendrait jamais. L'idée qu'il sommeille éternellement m'a terrifié.

ROUGE ARDENT-L'HISTOIRE DE KEL (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant