Chapitre dix.

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Chapitre corrigé le 14/07/2018

En reprenant connaissance, je réalise que je me suis endormi à cause de Kaën. Le lit dans lequel où je suis allongé est moelleux. C'est agréable de s'y trouver. D'ailleurs en parlant de lit, j'ai la forte impression que je ne suis pas dans le mien. Il est plus spacieux et plus confortable que celui que j'ai.

Je me tourne pour trouver une meilleure position mais très vite, je remarque que je ne suis pas seul. Je tombe nez à nez avec le visage endormi Kaën. Je sens au même moment là présence de l'un de ses bras entour ma taille. Je vois bien dans l'obscurité mais pas autant que lui. Je devine tout de même ses longs cils quand il ferme les yeux. Sa bouche entre ouverte pour respirer met en avant la beauté de ses dents. En bougeant un peu, je sens encore la douleur de ma cheville s'éveiller.

D'une main, je caresse son visage en repoussant les quelques mèches claires. Kaën est vraiment un bel homme, physiquement il sait s'entretenir et il sait qu'il ne passe pas inaperçu auprès des femmes. J'ai vraiment l'impression que les rois sont tous magnifiques. Kaeris l'est aussi mais Ashana n'a rien à envier aux autres. Je n'ose pas imaginer les reines, elles sont certainement plus belles les unes que les autres, tout comme ma mère.

En regardant cet endormi à mes cotés en toute innocence.

J'aimerais me blottir de façon plus proche contre lui. Ma tête dans son cou pour respirer son odeur, rester collé à son torse pour qu'il me réchauffe, ses mains m'entourer pour me protéger et me garder contre lui.

— Ton visage est rouge.
— Hein ?

Kaën ouvre ses yeux en découvrant que je le regarde.

— Ton regard et si persistant que je ne peux pas dormir.
—C'est toi qui m'a emmené ici... Lui repondé-je.
—Toujours aussi con que beau.

Il me trouve beau. Savoir ça, fait battre mon cœur. Je suis bizarre, nous sommes deux hommes, j'ai vingt-trois ans mais j'agis comme une adolescente en chaleur.

—J'ai mal à la cheville.
—Je vois. Viens là.
—Att...

Il me soulève d'un mouvement calculé avant de m'allonger sur lui. Ma tête est si proche de son coeur que j'en entends les battements. Puis doucement, il caresse ma tête avec douceur en laissant son autre main sur le bas de mon dos. Que dois-je faire ? Je ne peux pas continuer à rester aussi près de lui.

Malgré tout, je ferme les yeux pour me laisser emporter dans les bras de Morphée. Ou plutôt ceux de Kaën. Mais je les rouvre en m'agitant légèrement car ses mains sont de nouveau sur mes fesses à les étreindre tendrement. Ce geste n'a rien de pervers en soi mais ça m'embarrasse toujours autant.

— Laisse moi juste mettre mes mains dessus. Je ne te ferai rien.
—E-Encore heureux !
—Écoute Kel, je vais être franc avec toi une bonne fois pour toute.

Vu son ton, il est remonté.

— Si je l'avais réellement voulu, je t'aurais déjà baisé. Quand je te dis que je ne ferai rien, je suis sérieux. Je trouve ton petit cul magnifique.

C'est quoi le plus troublant ? Sa révélation sur mes fesses ou le fait que je sois terriblement heureux par ses mots ? Une chose est sûre, c'est qu'il est très sérieux et que s'il l'avait vraiment voulu, il m'aurait déjà eu.

***

Après m'être endormi contre lui, c'est seul que je me réveille. Il a mis à disposition une béquille en bois pour que je puisse marcher plus facilement. Il a compris que je ne souhaite pas être constamment porté comme une fille. Je suis un homme, après tout.

ROUGE ARDENT-L'HISTOIRE DE KEL (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant