E L L E

Chapitre 17

Précédemment dans ELLE

« Ca te dit de venir courir avec moi ? »

Je débarque dans la chambre de mon frère habillée d'un legging de sport noir et rose, d'une brassière assortie avec une fine veste par dessus.

« J'ai une tête à faire du cardio moi ? il tourne la tête vers moi, comme choqué.

– Si tu veux garder le corps que tu t'es construit à l'université va falloir que t'en fasses, je resserre ma queue de cheval, et que tu t'inscrives dans une salle de sport.

– Peut-être bien. Mais là j'ai la flemme.

– Donc j'y vais toute seule ? je le regarde avec des petits yeux brillants, je sais que ça le fait toujours craquer.

–Arrgh ! Tu m'énerves quand tu fais ça ! Attends moi deux minute que je me change et que je retrouve mes écouteurs. J'arrive.»

[..]

Alors que nous courrons tranquillement dans le parc mon regard croise celui de Dam un peu plus loin. Oh non, ne me dites pas qu'il est avec Matt, je vous en supplie, qu'il ne soit pas avec lui ! Mais malgré mes, vaines, espérances Matt est bien à côté de son meilleur ami. Fallait qu'ils choisissent le même moment et le même endroit que nous ! Ils peuvent pas rester enfermes chez eux des fois ?

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Point de vue Alexis

Je jette un rapide et discret coup d'œil à mon frère qui continue de courir dans se soucier de ce qui se passe autour de lui, la musique à fond dans les oreilles. Je prie intérieurement pour qu'il ne remarque pas Matt arrivant droit devant nous, et que celui-ci se fasse le plus discret possible. Mais qu'est ce que j'ai fait pour que ça se passe comme ça sérieusement ? Il n'aurait pas pu tout simplement disparaître à jamais ? Ne jamais revenir ?
Ou plutôt ne jamais partir ?! Aucunes des personnes qui a souffert de son départ ne le méritait ! Il ne me semble pas avoir fait quelque chose de mal pour souffrir autant que je l'ai fait.
Les battements de mon cœur s'accélère encore plus qu'ils ne le sont déjà et je risque de faire un malaise sur le coup si je ne me calme pas sur le champs. Je sens mon sang battre fortement dans mes tempes et j'ai presque l'impression que ma vue se brouille légèrement. Ma foulée se fait plus lourde et je crois de plus en plus étouffer quand la distance entre les deux garçons et nous diminue, a une allure hallucinante.
Jonathan ne remarque pas mon soudain état de panique et je remercie Dieu pour ce geste amical. Je calme ma respiration comme je le peux essayant de calquer ma foulée sur celle de mon frère, tout en essayant de faire de même avec ma respiration. Je me détends un peu voulant oublier l'arrivée imminente de Matt directement sur nous. Je ne me laisse pas sombrer à nouveau dans une panique incontrôlable et surdimensionnée. Alors que l'on se rapproche dangereusement et que la discussion qui va se déclencher dans quelques instants risque d'être explosive et riche en émotions, les deux garçons passent, Matt me regardant fixement mais, près de moi, Jo' ne remarque absolument rien. Je soupire de soulagement mais je crie victoire un peu trop vite. Mon frère s'arrête et retire un écouteur en reprenant son souffle.

« C'était pas Matt là ?

– Où ? je tente tant bien que mal de mentir.