Chapitre 27

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Précédemment dans ELLE

— Bien, merci mademoiselle, vous pouvez vous rassoir. Monsieur Ritrich, avez-vous quelqu'un d'autre a appelé à la barre ?

— Non.

— Monsieur Delansky ?

— Oui, il se lève, il me reste un témoin a appelé à la barre. J'aimerai appelé Mathieu Miller.

Je manque l'arrêt cardiaque.
Quoi ?

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Point de vue Alexis

Un silence de mort règne dans la salle. Un homme portant un chapeau noir et une veste longue se lève du fond de la salle. Puis retire sa veste. Puis le chapeau.
Mon dieu.
Dites moi que je rêve.
Il était là depuis le début ?

Je n'ose plus regarder et me retourne en fixant le siège où j'étais assise il y a quelques secondes. J'entends le portillon de bois séparant le public de l'accusation s'ouvrir. Puis soudain, il passe devant mes yeux.
Je suis son dos des yeux. Sa démarche n'a pas changée. Le seul hic, c'est cette écharpe autour de son bras gauche.
J'ai regardé à plusieurs reprises l'homme au chapeau, assis au dernier rang de la salle. Je pensais que c'était juste quelqu'un comme ça. Comment n'ai-je pas pu le reconnaître ?
Quand il se retourne pour s'assoir je ne veux pas y croire.
Je ne me soucie pas d'avoir eu l'autorisation et me lève. Je me dirige rapidement vers la sortie.
J'ai besoin d'air.
Et vite.

— Hé Al' ! Jonathan me rejoins. Qu'est-ce-qu'il se passe ?

— Il est là ! Il. Est. Là. Matt est là Jonathan. Matt !

— Et alors ? Tu n'es pas heureuse ?

— Si bien sûre que si ! Mais imagine le choc ? Je ne sais pas comment Paula peut rester dans cette salle et le regarder. Ça fait trois semaines qu'on l'avait pas vu. Plus de deux mois qu'il ne n'était pas levé ! je tourne en rond en faisant les cent pas.

— Calme toi Alexis. Tu dois retourner dans cette salle pour le moment. Il faut que tu vois, que tu entendes. Tu as toujours voulu savoir ce qu'il s'était passé une fois que tu l'avais laissé seul avec son père. Alors rentre dans cette salle, assieds toi à ta place et regarde le. Il est là, à quelques mètres de toi. Tu dois l'entendre. Tu dois y croire.

— Sur ?

— Certain. Allez viens.

Il attrape la poignée de la porte et me laisse entrer. Mes talons résonnent contre le sol et les regards se tournent vers moi. Je les ignore et me dirige à la place comme si de rien était.
Je m'assois près de Paula qui attrape ma main pour me soutenir. Je me tourne vers elle et lui souris. Je n'ai pas encore osé croisé son regard.
Je souffle doucement et lève les yeux vers la barre.
Choc.
C'est vraiment lui.
Son visage à retrouvé toute sa vivacité, lui qui était devenu si pâle à l'hôpital. Sa carrure n'est pas différente.
Je vois ses lèvres bouger mais je n'entends pas ce qu'il dit.
Je suis focalisée sur lui.
Ses yeux gris scrutent la toute salle mais ne s'arrête pas sur moi. Et je sais très bien pourquoi.
Il a beau avoir l'air assuré, je sais que derrière cette expression déterminée il a mal. Son épaule doit le faire souffrir. J'ai appris à reconnaître toutes les expressions de son visage.
Quand ses yeux s'arrêtent enfin dans les miens c'est une explosion de joie dans mon corps.
Son regard me réchauffe, ravive la joie que j'avais perdue depuis si longtemps. Depuis qu'il n'était plus à mes côtés.
Il continue de parler mais ignore complètement Delansky et le reste des personnes présentes, il n'y a que lui et moi.

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