Chapitre 22

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Précédemment dans ELLE
[...]
— Depuis combien de temps tu t'es rendu compte que tu étais amoureux ?

— Je ne sais pas trop. Plus je lui parlais et plus mes réactions évoluaient. Quand elle ne réponds plus je m'inquiète, et quand enfin j'ai un message c'est la folie. Je me mets à sourire comme un idiot pour un rien. Pour un simple petit cœur rouge ou jaune à la fin de ses messages. C'est tellement insignifiant !

— Non, c'est insignifiant pour ceux qui peuvent lire ces messages ou pour la famille par exemple, mais pour toi c'est bien plus et je sais ce que c'est. C'est cette petite attention qui peut paraître futile mais qui te réchauffe le cœur, qui te donne espoir, qui-

— Qui te fais tomber un peu plus amoureux de cette personne jusqu'à te rendre fou d'elle, il chuchote comme si c'était une torture.

— Il y a un problème avec elle ?

— Oui. Ce n'est pas réciproque.

— Comment peux-tu en être sûr ?

— Peut-être parce qu'elle me parle toujours de ce grand brun, ténébreux, avec qui elle chatte tous les jours et dont elle est follement amoureuse.

— Attends tu déconnes là ? je pouffe de rire.

— Il n'y a rien de drôle Alexis.

— Tu connais son prénom à ce mec au moins ?

— Ouais, John Tana.

— Tu te moques de moi Jo' c'est pas possible !

— Je vais te mette dans le pare-brise si tu continues.

— Grand, brun, je compte sur mes doigts, ténébreux, qui s'appelle John Tana. Mais c'est toi !

— Tu viens toi-même de le dire, il s'appelle John !

— Être amoureux ça te réussit pas mon pauvre. Réfléchit un peu ! John Tana ! Si tu replaces un peu les lettres ça fait Jonathan, idiot !

— Dis pas n'importe- oh mon dieu ! Mais c'est vrai !

— Ça y est la petite ampoule là haut s'est allumée ?

— Alexis...

— Quoi ?

— Je crois que j'ai peur, il semble vraiment inquiet.

— C'est normal. J'ai eu la même réaction. Tu as peur de te lancer dans quelque chose de sérieux, peur de te faire avoir car montrer ses sentiments montre une faiblesse. Mais ça ne sert à rien. Tu te fais plus de mal à résister qu'à succomber.

— Tu crois ?

— J'en suis même sûre.

Subitement, il m'attrape dans ses bras et me serre contre lui. Il embrasse mon front une, deux, puis trois fois en me remerciant.
Quand il se redresse il change d'expression et me regarde avec désolation. La raison pour laquelle nous sommes assis dans cette voiture n'est pas joyeuse, effectivement.

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