Titre

l'Amour

J'ai beaucoup lu.
Ou du moins, j'ai pas mal lu.
Et dans les livres, le sujet récurrent reste quand même l'Amour. Ouais, celui avec un grand A. Pas que celui avec un petit a soit moins bien, non non (pour les matheux : l'amour < l'Amour, c'est faux)
Mais disons que je parle de l'Amour dans le sens romantique du terme.

(Du coup, comme ça regroupe pas toutes les formes d'amour, peut-être que je devrais mettre un a minuscule ...)

Je m'égards, mais je crois que vous avez compris ; j'ai lu un tas de bouquins où des gens "tombent" amoureux.
J'ai regardé un jour une conférence d'une femme qui disait que notre vision de l'amour était erronée, et qu'on pouvait le voir à travers le vocabulaire qu'on utilise pour en parler : "tomber" amoureux, tout comme "falling in love" en anglais. "Coup de foudre". Bref, je ne me souviens plus trop des exemples, mais il y en a pas mal. Tout ça pour dire que dans notre vocabulaire, l'amour est considéré comme un mal, un sort qui s'abat sur nous telle une malédiction.
On tombe amoureux, comme on tombe, c'est à dire comme une merde. On se récupère des égratignures, des bleus, et tomber est rarement agréable.

C'est pas une expérience cool.

Alors que dans l'imaginaire commun, "tomber" amoureux, c'est extraordinaire. C'est beau, agréable. On est sur un petit nuage, on voit la vie en rose.
Et on est d'accord qu'entre "tomber" amoureux et être sur un petit nuage, c'est plutôt paradoxal.

Et puis plus tard, on se rend compte que l'amour peut faire un mal de chien, surtout lorsqu'il n'est pas réciproque.
Mais j'avoue que cette vision de l'amour, celle qui diffuse que l'amour fait mal autant qu'il fait du bien, j'ai beaucoup de mal à me la représenter. J'ai beaucoup de mal à me l'imaginer. Je n'arrive pas à concevoir que l'amour puisse blesser quelqu'un a ce point, que cela puisse causer d'énormes dommages.
Pour moi, l'amour sain ne blesse pas.

Alors je me dis que j'ai une vision trop manichéenne de la chose.
L'amour c'est des papillons et des cacas arc-en-ciel.
Or je sais que le monde n'est pas ainsi, je sais que tout est nuancé.
Je le sais, mais j'ai cependant énormément de mal à l'appliquer.

L'amour sain ne blesse pas dans le sens où l'amour n'est jamais ce qui blesse, mais l'amour peut être la cause de ce qui blesse. Dans ce cas on peut carrément dire que c'est l'amour qui blesse et je me contredis, c'est parfait.
Mais je reprends, je ne pense pas que l'amour sain blesse, mais je pense que c'est une frustration qui entraîne une blessure de notre amour propre qui nous fait mal.
Je prends un exemple : Laurie est amoureuse de Mathis, mais ce n'est pas réciproque. Laurie est frustrée et cette frustration entraîne une blessure de son amour propre à savoir qu'elle pense que n'est ni assez belle, ni assez intelligente, etc. En conséquence on arrive à une perte de confiance en soi mais je ne pense pas qu'on puisse généraliser ...

Autre exemple, Jeanne est dans une relation tout à fait saine et réciproque avec Jean. Sauf que Jeanne est trop jalouse et que Jean lui a demandé d'être plus prudente avec sa jalousie et de se réfréner (on peut substituer la jalousie à tout autre trait de personnalité considéré comme un "défaut" comme l'hypersensibilité par exemple). Jeanne fait donc des efforts et elle trouve ça dur, elle en pleure tous les soirs. Cela la blesse puisqu'elle est frustrée de ne pas être "parfaite" et elle est donc blessée dans son amour propre de ce qu'elle est.

Ce n'est pas l'amour qui blesse ou qui fait mal, c'est la frustration.

Évidemment, faites moi part de ce que vous en pensez.

Je voulais autrement aborder un autre point sur l'amour. Vous savez, cette certitude d'aimer, cette conviction que c'est le ou la bonne dont tout le monde parle ?
Et bien au-delà du fait que je suis en train de vivre ça, je suis sincèrement convaincue que lorsqu'on aime quelqu'un, on n'arrête jamais de l'aimer.
Mais évidemment, comme tous les sentiments, l'amour va évoluer au fil du temps, mais je suis persuadée que jamais il ne disparaîtra.

Je me suis demandée ce qui pouvait me faire arrêter d'aimer mon amoureux.
J'ai rien trouvé (je sais pas si je dois m'inquiéter).
Pourtant j'ai imaginé les pires trucs (est-ce que je dois m'inquiéter ?). Mais j'ai vraiment du mal à trouver quelque chose qui me donne la certitude que je vais arrêter de l'aimer.
Je crois que c'est parce que je pense que l'amour surpasse tout, même la haine, même le dégoût, même la colère. C'est la morale de Géniteurs ; l'amour est plus fort que tout, c'est l'arme ultime.

C'est carrément cul cul plan plan, je le conçois, mais j'aime penser ainsi.

Alors voilà, vous en pensez quoi ?