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La conscience peut-elle être un fardeau ?

On pourrait penser qu'étant doué de conscience, c'est-à-dire que parce que l'homme peut prendre du recul sur les situations, il est supérieur aux animaux. Cette conscience divisée en conscience immédiate, réflexive et morale nous permettrait de nous adapter lorsque nous sommes confrontés à des problèmes, de nous souvenir de notre identité et d'intégrer des valeurs de bien et de mal. Ainsi la conscience serait un cadeau. Cependant nous avons tous déjà ressenti des scrupules avant de commettre une mauvaise action, ou des remords après. Ces sentiments qui sont l'expression de la conscience morale sont alors ressentis comme des poids. La conscience peut-elle donc être un fardeau ? Est-elle un poids pour l'homme ? Voudrions nous parfois nous débarrasser de notre conscience ? Nous verrons tout d'abord en quoi notre conscience nous permet de nous élever, puis en quoi elle peut être ressentie comme un fardeau. Enfin, nous verrons pourquoi l'homme arrive tout de même à vivre avec elle. L'enjeu de notre réflexion va porter sur notre liberté.

Tout d'abord notre conscience nous permet d'être présent au monde qui nous entoure, c'est le rôle de la conscience immédiate. Ainsi, cette capacité à être présent au monde, à porter attention à ce qui nous entoure, permet de prendre le recul nécessaire lorsque nous sommes face à un problème. Nous sommes alors mieux à même d'envisager plusieurs solutions pour résoudre le problème. Cette conscience nous donne donc un pouvoir d'initiative lors de situation problématique et cela défi donc l'instinct que l'on trouve chez les animaux. Par exemple, face à une porte qui ne s'ouvre pas, nous sommes capables d'envisager plusieurs solutions pour que la porte s'ouvre, telles que trouver les clés, pousser ou tirer la porte, ou même trouver un autre chemin. Ces différentes solutions apportées par notre conscience nous donnent le choix, et donc une liberté. Notre capacité à prendre des initiatives et aussi un avantage certain. Dans des situations extrêmes par exemple, nous pouvons décider de boire notre urine si nous manquons d'eau, ou encore manger des aliments crus ou peu habituels. Ces solutions peuvent alors nous sauver la vie. Cette notion est abordée par Rousseau lorsqu'il compare l'homme à l'animal. Étant doué de conscience, l'homme peut défier l'instinct. Cette faculté que nous avons à envisager plusieurs solutions nous conduirait à notre perfectibilité, c'est-à-dire à notre capacité de progresser et de nous perfectionner.
Notre conscience nous permet aussi de nous créer notre propre identité. Grâce à la conscience réflexive, nous pouvons garder en mémoire nos actes et nos goûts. Cette conscience nous permet donc de nous définir nous-même en tant que sujet. C'est grâce à elle que nous sommes capable de dire "je". Elle nous donne la liberté de choisir qui nous sommes et qui nous voulons être. Lorsque nous nous fixons un but comme perdre du poids ou faire plus de sport, nous choisissons ce but et nous nous souvenons de ce but ce qui nous permet de l'accomplir. Nous pouvons donc dire que nous sommes aux principes de nos actes car nous connaissons les détermination de nos actes. Nous choisissons nous-mêmes nos actes, nous sommes autonome, c'est-à-dire que nous nous fixons nos propres règles. C'est ce qu'affirme Kant dans ses Leçons de métaphysique. L'homme est capable de dire "je" car il est totalement libre. En effet il connaît les détermination de ses actes et il est conscient lui-même d'agir. Ces deux facteurs sont donnés par la conscience réflexive.
Notre conscience nous permet aussi de reconnaître le bien et le mal grâce à la conscience morale. Cela met de nouveau en valeur notre propre liberté car nous avons le choix d'agir en bien ou en mal. La conscience morale nous rend aussi responsable de nos actes et ainsi la possibilité d'être récompensé est envisagée. Lorsque nous écoutons notre voix intérieure, qui est en fait notre conscience morale, elle nous chuchotte les bonnes actions à accomplir. C'est un moyen pour nous de faire le bien et de ressentir de la fierté. Par exemple lorsque nous aidons quelqu'un qui est tombé à se relever, nous accomplissons cet acte car nous avons choisi d'écouter notre conscience morale, ainsi nous pouvons nous même nous déclarer responsables de cet acte car nous avons une conscience morale, une conscience réflexive et un libre arbitre. Cette responsabilité nous rend fières et nous élève un peu car nous pouvons nous dire que nous sommes de bonnes personnes.

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