Je suis une fille qui écrit.
À vrai dire, j'ai toujours écris, même quand je ne savais pas écrire. Je faisais des zibouibouis trop mignons qui ressemblaient à des "e".Je m'en suis particulièrement rendue compte hier soir, dans mon lit, quand j'ai commencé à paniquer à propos de la rentrée, des cours et tutti quanti. J'ai eu un besoin d'écrire. J'avais besoin de poser mes mots sur le papier, de mettre des mots sur mes émotions qui partaient en couille.
En fait, écrire, ça me permet de trier.
Mettre des mots sur ce que je pense, sur ce que je ressens, sur ce que je vois, ça trie mes pensées. Ça met de l'ordre, ça m'apaise.
Et finalement, comme il était tard et que j'avais la flemme de me lever de mon lit pour aller chercher un cahier, j'ai écris dans ma tête. J'ai visualisé mes phrases, et je me suis écris un texte, à moi toute seule.
Et ça m'a sacrément calmé.
En fait, j'ai compris que je n'étais pas inscrite sur ce site pour rien, que je n'avais pas un journal intime pour rien, que tous ces textes sur mon téléphone n'étaient pas là pour rien.
Mon langage, c'est les mots.
Pour certain c'est le dessin, la musique, la peinture, la photo, le sport, ou toute autre passion.
Moi, c'est écrire.
Je ne comprends pas comment j'ai pu mettre autant de temps à comprendre ça. Parce que j'ai toujours su qu'écrire me faisait un bien fou. À chaque fois que je n'allais pas trop bien, je prenais une feuille et j'écrivais. À chaque fois que j'étais heureuse je faisais de même. Et lorsque que je me sens bien et inspirée, ce sont des phrases et des mots qui me viennent à l'esprit.
Mon langage, c'est les mots.
C'est avec eux que je m'exprime le mieux, que je me comprends le mieux, que j'extériorise le mieux. Les mots coulent, les phrases tombent dans ma tête, et mes mains écrivent. Il n'y a aucun contrôle extérieur, aucune fausse note la plupart du temps.
Quand j'écrivais Géniteurs, c'était comme cela, et c'est toujours comme cela finalement.
Ça coule de source.
C'est fou non ? Comment ai-je pu mettre autant de temps à comprendre ?
C'est étrange comme ça fait du bien de s'admettre ce genre de choses, j'ai l'impression de découvrir tout un pan de ma personne. Je comprends plus de choses sur moi, sur ce que je suis. En fait je suis une personne assez secrète et pudique vis à vis de mes sentiments. Je peins, je me suis essayée à la musique, je prends des photos, mais très peu de gens savent que j'écris. Parce que ce que j'écris, c'est moi. Ce que j'écris, c'est surement le côté le plus intime de ma personne, ce sont mes pensées profondes qui resurgissent, que ce soit à travers un texte de fiction ou un texte où je parle en mon nom.
C'est tellement intime que je suis toujours très mal a l'aise quand je lis quelque chose que j'ai écris à quelqu'un.
Les mots, c'est mon langage.
C'est surement pour cela que je lis beaucoup et que j'ai toujours beaucoup lu : parce que c'est mon langage, c'est ce que je comprends le mieux.
Je pense que vous comprenez ce que je dis, ou du moins, ce que j'essaie de dire.
C'est important je crois, car peu de monde connait son langage. Ou du moins, j'en ai l'impression.Vous, quel est votre langage ?
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Titre
De TodoCe titre qui n'est point flatteur n'attirera sûrement personne. Seuls les grands aventuriers ont dû atterrir ici, ou alors une flopée d'abonnés curieux de découvrir ma pauvre petite âme. Bref ! Voici (enfin) le "rant book" (pour utiliser le mot) que...