Ah l'autostop. Voyager avec quelqu'un, n'est ce pas moins ennuyeux ?
Et bien moi je peux vous dire que prendre quelqu'un sur le bord de la route n'a rien de super.
C'était pendant les vacances d'avril et il pleuvait des cordes. Je rentrais de vacances par des petites routes qui passaient par les bois car il y avait des bouchons sur l'autoroute.
Les chemins étaient envahis par la brume et la forêt s'étendait de deux côtés de la route. La pluie obscurait encore plus l'environnement et dégradait ma vision.
Ne sachant plus au j'étais, j'allumai mon GPS, qui m'indiqua que je devais faire demi-tour dès que possible. Je ne l'écoutai pas et continuai à avancer sur l'unique route qui roulait en ligne droite.
Devant mes feux, une forme sombre en mouvement se dessina. Je freinai brusquement, laissant le lapin passer en bondissant.
Le coeur battant, je repartis. Le GPS ne cessait de répéter :
" Faîtes demi-tour dès que possible "
J'éteignai l'appareil qui me dérangeait et accélérai.
Le niveau d'essence était bas et l'aiguille pointait vers la réserve.
Je paniquais un peu. J'étais perdu dans une forêt sombre, sous la pluie qui tombait à saut avec, pour seule compagnie, un GPS éteint ; et un léger problème d'essence.
Sur le bord de la route, je vis quelque chose assise sur une pierre. Je m'arrêtai et fis marche arrière pour arriver à son niveau.
C'était une jeune fille avec le teint pâle, ses cheveux longs plaqués sur ses épaules frêles à cause de la pluie et de grands yeux bleus.
Je lui demandai ce qu'elle faisait là mais je n'obtint pas de réponse. Je lui proposai alors de monter dans la voiture et de l'emmener à la prochaine ville que je traverserai. Elle acquiesca et monta sur la banquette arrière, toujours sans un mot.
Sans que je puisse dire pourquoi, sa présence me mettait atrocement mal à l'aise. Je regardais tantôt l'arrière de la voiture, la route et la jauge d'essence, qui était maintenant dans la réserve.
Le fille restait silencieuse malgré mes vaines tentatives d'engager la conversation et regardait dans le vide.
Alors que je désespérai de retrouver un jour la civilisation, j'aperçus des lumières de lampadaires. Le chemin de terre faisait peu à peu place à du goudron et les arbres s'espaçaient au profit d'infrastructures et de commerces.
Une station d'essence se dressait sur le bord de la route et je me garai à un emplacement. Je descendis de la voiture, sans parler à ma jeune passagère, et commençai à faire le plein.
Il pleuvait un peu moins fort et le brouillard s'était dissipé.
Une fois la voiture pleine d'essence, je partis payer à la petite supérette. Une fois ceci fait, je remontais dans la voiture et regardai dans le rétroviseur. La jeune fille n'était plus là. Je ne pouvais pas voir distinctement à cause de l'obscurité. Je décidai donc de sortir et de regarder de plus près. J'ouvris la portière arrière et me figeai. Ma banquette arrière était maculée de sang. Même les vitres sans tain de la voiture en étaient recouvertes.
Je m'enfuis sur la route, laissant ma voiture garée dans la station essence. J'avais l'impression d'être suivi et d'entendre des cris. Les cris se faisaient de plus en plus forts avant de disparaître brutalement.
Je continuai de courir, trébuchai et m'entaillai les mains sur le goudron.
Une voiture passa à côté de moi avant de s'arrêter à ma hauteur. Le conducteur me demanda ce qui se passait. Voyant que j'étais sous le choc, il me proposa de monter. J'ouvris la portière du côté passager, tremblant de tous mes membres.
L'homme me déposa devant chez moi quelques temps après lui avoir dit où j'habitais. Je le remerciai et m'enfermai dans ma maison à double tour.
Quelques temps après, Je fis des recherches sur Internet. Je découvris un vieil article de presse. Il raconte l'histoire d'une jeune fille qui aurait fait de l'autostop. Quelqu'un l'aurait prise dans sa voiture mais l'aurait violée avant de l'assassiner sauvagement sur sa banquette arrière.
Depuis ce jour, elle hanterait la route où elle a été violée puis tuée et les voitures qui y passent, afin de répandre son sang sur leur banquette arrière, comme ce qu'il s'est passé avec moi...
VOUS LISEZ
N'ayez pas peur... [TERMINÉ]
Horror" J'entends des pleurs d'enfants venant de la cave. Je les ai pourtant bien bâillonnés... " " Il y a un tableau représentant un visage horriblement défiguré dans ma chambre. Je n'ai jamais mis de tableau dans cette pièce, il y a juste une fenêtre...