Chapitre 16 : Forbidden Words

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Le réveil était difficile. Les réveils sont toujours difficile avec Enzo.

Mon mal de tête me rendait particulièrement irritable et le fait que tous mes muscles soient engourdis n'arrangeait pas ma situation. Je me souvenais à peine des événements de la veille, le dernier souvenir gravé dans ma mémoire est celui d'une femme assise au bord de l'eau.

Je regardais l'heure et je sursautai avec surprise en me rendant compte que j'avais gaspillé ma journée entière et qu'il était déjà 15h. Je me levais alors doucement, pris une douche, enfilai une robe d'été puis je sortis prendre l'air.

L'hôtel était magnifique mais sa beauté n'égalait pas celle de la mer. Toutefois, je préférais faire un tour au niveau de la piscine. Je m'installais alors sur un des (À VOIR TRANSATS) pour déposer mes affaires avant de me baigner.

L'eau était fraîche malgré la chaleur ambiante et heureusement pour moi, la piscine était vide car la majorité des clients préféraient descendre à la plage en fin d'après-midi.

Je profitais de l'eau claire pour calmer mes maux de tête et pour apaiser mes sens. Je me sentis soudainement mieux. Deux mains vinrent alors encercler ma taille et par réflexe, je dis :

"Pas ici Enzo, nous sommes dans une place publique"

"Oh désolé de te décevoir mais ce n'est pas Enzo" répondit la voix

Je m'éloignai alors subitement de l'inconnu pour lui faire face mais je fus largement rassurée en constatant qu'il s'agissait de Cameron Thompson, mon ancien meilleur ami que je n'avais pas vu depuis longtemps.

Ancien meilleur ami dont tu étais amoureuse toute ton adolescence... me rappela ma conscience

"Cameron, quelle surprise !" lui dis-je en riant de bon cœur

"Comment vas-tu Avalon ?" demanda-t-il en réciproquant mon sourire

"Très bien, merci. Qu'est-ce que tu fais ici ?" demandai-je sans aucune gêne car ma curiosité avait pris le dessus

"Je vais bien également, je te remercies de me le demander" dit-il en riant et je m'empressais de m'excuser pour mon impolitesse

Il continua alors "Je suis venu pour le mariage d'une amie à moi"

"Ah, Paola Consali c'est ça ?" demandai-je

"Exact, je l'ai rencontré quand je vivais encore à Rio et on a mené quelques projets ensemble. Pourquoi, tu la connais ?" répondit-il

"Seulement de nom mais c'est une amie de la famille alors je suis venue assister à son mariage également. Mais il paraît que c'est annulé" lui dis-je en m'appuyant sur le bord de la piscine

"Oui c'est annulé, il la trompait avec sa propre demoiselle d'honneur tu t'imagines ?" dit-il, incrédule

"C'est terrible... Et toi ? Toujours à la recherche de l'amour ?" demandai-je pour changer de sujet

"Oh non, j'ai trouvé l'amour, j'attends simplement qu'elle s'en rende compte elle aussi" dit-il avec un sourire charmeur, en rapprochant nos corps

Je m'apprêtais à répondre quand une ombre couvrit le soleil dans lequel Cameron et moi étions plongés. Je relevai la tête pour constater qu'il s'agissait d'Enzo, vêtue d'un simple maillot rouge et de lunettes de soleil. Son expression était stricte et je pouvais presque ressentir sa jalousie.

"Oui ?" dis-je innocemment

"Suis moi" dit-il d'un ton sec avant de commencer à marcher

"Tu ne peux pas me donner d'ordres ainsi, ne vois-tu pas que je suis occupée ?" répondis-je avec entêtement

Il s'arrêta alors et se retourna lentement avant d'ôter ses lunettes et de me lancer un regard si pénétrant qu'il me glaça presque le sang. À ce moment là, je sus qu'il était réellement énervé ou qu'il s'agissait de quelque chose de grave alors je saluais Cameron puis je sortis de l'eau.

Je suivis Enzo qui nous emmenait vers un espace isolé derrière le bar. Je continuais à marcher sans dire un mot quand nous arrivâmes devant une petite cabane vide où il m'entraîna en me tirant par le poignet.

Il eut à peine claquer la porte qu'il me plaqua contre le mur, plaçant sa tête au creux de mon cou encore mouillé. Il y déposa de rapides baisers avec une telle violence et frénésie que j'en perdis presque la tête.

Il leva mes jambes et les plaça autour de sa taille tout en continuant à m'embrasser d'une manière si folle que je ne pus m'empêcher de gémir. Mais il ne dit toujours rien. Il était muet comme s'il se concentrait sur une tâche compliquée à effectuer.

Même si ce qu'il faisait me mettait dans un état transcendantal que je ne pouvais nier, je voulais tout de même comprendre l'origine de sa frustration. Je plaçai alors une main sur son torse nu puis je le repoussai légèrement.

"Enzo stop, qu'est-ce qu'il y a ?" demandai-je

"Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qu'il y a ?!" répéta-t-il avec furie

Je ne dis rien, étonnée par la force de sa voix. Il continua alors :

"Il y a que tu es ici pour travailler, enquêter, éliminer Paola. Pas pour t'amuser avec cet idiot qui t'a accompagné au bal. Tu sais à quel point je déteste les Thompson, ils ne connaissent pas leurs limites"

"Et ? Simplement parce que tu ne supportes pas sa famille cela ne signifie pas que je ne peux pas le fréquenter" répondis-je, toujours aussi têtue

"Si, bien sûr que si !" cria-t-il

"Pardon ? J'ai le droit de-" commençai-je

"Tu as le droit de faire ce que tu veux, je le sais. Mais tu n'as pas le droit de me répondre de la manière dont tu l'as fait tout à l'heure" me coupa-t-il

"Sérieusement ? Ne me dis pas que tu t'attendais à ce que j'obéisse sans dire un mot ?" répondis-je

"Je vais t'apprendre à m'obéir alors" murmura-t-il à l'oreille

Il m'embrassa fougueusement tout en replaçant mes jambes autour de sa taille. Il tira sur la ficelle de mon maillot et commença à déposer des baiser sur ma poitrine. Il prit mon sein droit d'une main tandis que sa langue s'occupait de l'autre.

Il remonta ensuite vers mes lèvres et m'embrassa une seconde fois avec force et colère. Puis en un coup de rein inattendu, je le sentis en moi. Je criais alors son nom par surprise et par plaisir en même temps. Il continua ses vas-et-viens qui devenaient progressivement plus rapides tout en gardant la même force. Je gémissais si fort qu'il du placer une main sur ma bouche pour m'empêcher d'attirer l'attention.

Je me sentis alors atteindre le sommet, il m'emmenait doucement vers le haut, me rendant absolument folle. J'allais bientôt atteindre l'orgasme.

"Tu m'appartiens, Avalon" dit-il à mon oreille

Mais je ne répondis pas, trop occupée à profiter du plaisir qu'il me procurait. Ses coups de rein se firent plus fort encore dû à mon absence de réponse.

"Dis le, Avalon. Dis que tu m'appartiens"

Et à cet instant, je commis la plus grosse erreur de ma vie. Au lieu de lui dire que je lui appartenais, je prononçais ces trois mots interdits.

"Je t'aime"

EternitàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant