VI. Pleure avec un sourire

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Je poste donc ce petit chapitre 6... Celui-là et le prochain mèneront à un chapitre beaucoup plus gros et plus important.. M'enfin bref, je doute fort que je pourrais écrire ces prochains jours comme je me fais opérer, et ce sera la même pour la semaine prochaine pour ma seconde opération... (#ParceQueJ'aiDeuxPieds) 

Enfin, maintenant que j'ai fini les cours, j'aimerais poser un rythme de parution pour m'éviter mon horrible procrastination. XDDD Donc, je vais essayer de poster un chapitre tous les lundis, j'espère que ça vous va!

Bref, j'arrête de bavarder, bonne lecture! ^^

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Le lendemain, quand Lovino ouvrit les yeux, il avait encore du mal à se rendre compte de ce qu'il s'était passé la veille. Une confusion dérangeante, un rêve dont il n'arrivait à s'en dépêtrer. Puis un doux destin qui lui souriait au loin, lui tendait la main, le conseillait d'avancer avec confiance.

C'était cela que Lovino cherchait après toutes ses années. Quelqu'un qui lui permettrait de faire un pas en avant vers la célébrité et l'art, quelqu'un en qui il pourrait avoir confiance sans réfléchir et qui l'aiderait dans n'importe quelle condition ; quelqu'un capable de l'apprécier pour ce qu'il était, malgré ses nombreuses imperfections.

Mais il y avait encore du chemin à faire, même si Lovino savait qu'il commençait à s'attacher beaucoup trop rapidement à son goût.

Il sortit un pied de son lit, grommela quelques injures car le soleil venait brûler ses yeux dès le réveil. Mais c'était tout de même une bonne nouvelle puisque le soleil chauffait déjà la pièce vigoureusement, et promettait une magnifique journée. Tout pour mettre d'assez bonne humeur Lovino, ce qui était très rare. Enfin il se leva, positionné sur ses jambes encore assez engourdies par le sommeil.

Cela faisait des années qu'il n'avait plus aussi bien dormi. Avant, c'était toujours dormir que d'une seule oreille ; la peur, la honte, la dépression le hantaient nuit entière sans interruption, une insomnie maladive qui avait duré et duré, et se finissait des fois en chambre sans dessous-dessous, ou à des pleurs étouffés dans la pénombre.

Des moments que Lovino préférait oublier.

L'Italien sortit de la chambre et descendit les escaliers, traversa un manoir vide et rejoignit le petit jardin, désirant respirer l'air chaleureux d'un matin estival. Il s'arrêta au pas de la porte quand il vit une silhouette se dessiner sur l'un des bancs de pierre.

Lovino aurait souhaité être seul, mais Antonio venait de contrecarrer ses plans. Assis sur la clôture de pierre, il semblait ne pas l'avoir vu, ; son regard était fixé vers les plantations du légume rouge. Il avait toujours ce sourire imperturbable, même au matin ; il savait être heureux dans n'importe quelle circonstance, un trait que Lovino admirait en cachette. Ces derniers jours, le brun avait bien cerné qu'Antonio vivait avec ce qu'il avait (même s'il faisait tout de même parti de la noblesse), et ne se souciait guère de son destin, car il préférait de loin vivre dans le présent et profiter un maximum.

Lovino souhaitait être pareil, aussi chaleureux et optimiste.

Il se rapprocha petit à petit, suspicieux. Peut-être voulait-il surprendre l'Espagnol, il l'ignorait, mais seul son cœur lui dictait d'être discret. Et il échoua piètrement.

Antonio avait entendu des bruits et tourna la tête vers la source, et son visage s'illumina davantage quand il vit Lovino. Celui-ci ignora ce détail et alla s'installer à côté, pour faire balancer ses jambes distraitement.

-Bonjour Lovi, salua le comte. Tu as bien dormi ?

-Bien... acquiesça-t-il. Et toi ?

Antonio sourit de toutes ses dents, ses yeux verts scintillants à la lumière. Lovino se demandait toujours comment des yeux pouvaient porter une telle luminosité, un mystère qu'il n'arriverait jamais à résoudre.

[Spamano] La Mano d'OroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant