Chapitre 2

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Les rayons du soleil vinrent caresser mes yeux m'obligeant à les ouvrir pour commencer la journée. Après un étirement digne d'un chat, je vis l'heure sur mon réveil : 8h16. Je mis quelques secondes à réaliser que j'étais très en retard ! Je n'avais pas mis mon réveil la veille et mon travail commençait dans trente minutes. Je ne pouvais pas me permettre d'arriver en retard, mon patron allait encore me faire la morale, c'était déjà arrivé auparavant. Je ne pouvais pas risquer de le mettre en colère, et bien que mon chef fût une personne compréhensible, sa patience avait des limites. Je n'avais pas envie de perdre mon emploi pour une faute d'inattention. Il me permettait de financer mes études mais également de vivre. Sans lui, je ne pourrai pas étudier la musique au quotidien, et je ne pourrai pas non plus réaliser mon rêve. Celui de devenir compositrice.

Je sortis du lit et pris les premiers vêtements qui me passaient sous la main. Peu m'importait qu'ils ne soient pas parfaitement en accord. Je devais faire vite, et dans ces moments-là, la beauté ne compte pas. Je n'avais pas le temps de manger, ni même de finir de me préparer. Tant pis, je ferai tout cela sur le chemin ou pendant ma pause. Dix minutes s'étaient écoulées depuis mon réveil brutal. Il ne me fallut pas une seconde de plus pour quitter mon appartement, verrouiller ma porte et partir en courant. J'eus mon métro de justesse, avec un peu de chance j'arriverai peut-être avant mon patron. À travers la vitre, j'aperçus mon reflet. Quelle triste image : des cheveux en bataille, un visage encore endormit et mal réveillé, et une tenue vestimentaire qui laisse à désirer. Heureusement que j'avais toujours une brosse et un peu de maquillage sur moi, car sans cela il m'aurait été impossible d'arranger ce désastre.

9h10, je fis mon entrée dans le café, la boule au ventre. Je scrutais le comptoir, et cherchais des yeux mon chef. Par chance, celui-ci n'était pas encore arrivé. Comme quoi je n'étais pas la seule à être en retard. La seule différence, c'est que je suis l'employée et lui l'employeur. Mais trêve de rêverie, il ne fallait pas que je perde une minute de plus, le café commençait à se remplir et je devais rapidement me mettre à mon poste. Je m'installai derrière le plan de travail, et préparai les commandes des clients. L'établissement dégageait une odeur de café très attirante. J'aurai beaucoup aimé en boire un également, mais il fallait que j'attende ma pause pour cela.

La matinée fut assez chargée. Lorsque la clientèle se fit moins dense, je m'assis sur une chaise en soupirant. Mon collègue, Chung-Ho, ne trouva rien de me mieux à faire que de rire face à mon épuisement.

« Dure journée n'est-ce pas Sun-Hi ? dit-il en rigolant.

- Je ne te le fais pas dire, les clients n'arrêtent pas depuis tout à l'heure, je pensais que ça ne s'arrêterait jamais ! »

Chung-Ho lâcha un rire en signe d'approbation et se remit au travail.

La fin de la journée approchait à grands pas. Je lançai un regard à la pendule accrochée sur le mur. Il était 18h15, mon service venait de prendre fin. Je ne perdis pas de temps et me dirigeai vers les vestiaires, pour remettre mon horrible accoutrement, et en profiter pour me maquiller. Je saluai mes collègues de travail et partis en direction du métro. Le froid vînt effleurer mes joues, et un nuage blanc se formait lorsque je respirais. Les températures étaient bien basses en ce mois de décembre. Cela expliquait pourquoi le café avait été si rempli ce jour-là. Une fois dans le métro, je pris le temps de vérifier si le téléphone du fameux Yoongi était toujours dans mon sac. S'il n'avait pas été là, j'aurai été très embêtée. Heureusement que je l'avais remis dans mon sac hier soir.

Une fois arrivée à la place, non loin du centre commercial, je scrutai les environs pour voir si je reconnaissais l'homme qui m'avait bousculé la veille. Malheureusement, je n'avais pas vu clairement son visage, il ne sera donc pas aisé de le retrouver comme cela. J'observais chaque personne qui avait l'aire d'attendre quelqu'un, dans l'espoir que le propriétaire vienne à moi. Assise sur un banc, dans le froid glacial de l'hiver, je me posais de multiples questions par rapport à l'identité de cet homme. Qui était-il pour se faire poursuivre de la sorte ? Une célébrité, sans aucun doute, mais laquelle ?

Un Joueur de Cœur (Suga ff)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant