Chapitre 1

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Aly

Le soleil chauffe ma joue, j'entre ouvre un œil que je referme aussi sec. Trop de lumière tue ma rétine... Enfin ça tue surtout mon crâne. Des milliers de petits marteaux œuvrent à l'intérieur de ma caboche, ma langue est pâteuse, le goût de la vodka y est encore bien présent, mon estomac n'apprécie pas et me le fait savoir, je ne bouge plus tentant de calmer la nausée.

Une énorme main s'abat sur mon ventre, ce qui n'arrange pas ma nausée, elle est énorme et poilue.

WTF !!!

Je tourne la tête, lentement, très lentement, j'évite au maximum l'effet « j'ai le mal de mer ». Une tignasse auburn se faufile hors de la couette, ses doigts caressent mon ventre et quand il émerge, me montrant sa face, c'est le coup de grâce !

La violente réaction de mon estomac me donne assez de force pour courir à la salle de bain, où je crache un jet acide, avec beaucoup de mal.

Je l'entends s'installer derrière moi, une main dans mon dos, il se veut réconfortant. Mais putain merde, des bribes de souvenir de la soirée me reviennent d'un coup et ce n'est pas joli à voir. Je le revois assis à côté de moi au bar, ses vieilles phrases de lover résonnent dans mes tympans, pourquoi je me suis laissée embarqué avec ce type ?

Je n'ai pas de style d'homme prédéfini, mais un minimum est requis pour que j'écarte les cuisses.

Je tourne la tête dans sa direction, ma parole, je déteste la vodka et les lumières tamisées des bars, elles ne sont que des traîtres.

_ Ça va aller bébé ?

Bébé ? Il est sérieux lui.

_ Oui, oui, mais tu dois partir.

_ Je n'ai pas le droit à un petit café avant d'y aller ?

_ Non, impossible... J'ai... Mes parents qui viennent manger, tu dois partir et vite.

_ On peut se revoir au moins ?

Je déteste quand ils font ça, je me dirige à la cuisine suivie de près par l'inconnu, toujours en boxer.

_ Tu retournes dans la chambre, tu t'habilles et tu pars, s'il te plaît.

Je prononce chaque syllabe lentement pour qu'il comprenne. Il me jauge, cherchant sûrement à savoir si je suis sérieuse ou pas, alors je le pousse en direction du couloir, il finit enfin par retourner dans la chambre. La machine à café est mon amie à cette heure-ci, moins de 5 min après l'inconnu revient, habillé et me serre dans ses bras.

_ Je t'ai noté mon numéro bébé, appelle-moi vite qu'on remette ça.

Sans que j'aie le temps de répondre il écrase ses lèvres contre les miennes, sa langue s'invite dans ma bouche et viens lécher la mienne, j'ai de nouveau la nausée, je le repousse. Ce con me sourit, caresse ma joue et me donne un morceau de papier.

_ Appelle-moi bébé.

Je ne réponds toujours pas et ne bouge pas quand il s'en va en direction de la porte d'entrée. Faut vraiment que j'arrête de boire autant, je n'ai pas besoin de ça pour mettre des hommes dans mon lit.

_ Alors bébé ! Tu as passé une bonne nuit ?

La voix rauque d'Isaac me surprend, allongé sur le canapé, je ne l'avais pas remarqué, il se retient de rire. Quand je vois ce dieu grec torse nu par rapport à l'épave rouquine, je déprime. Je m'affale sur le fauteuil face à lui, détaillant son corps d'Apollon.

_ Arrête de fantasmer Aly.

_ C'est de ma faute peut-être, tu te trimballes à moitié à poil, excuse-moi d'avoir des yeux et d'admirer ton corps.

Time to Play : Ne pas céder (Édité Amazon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant