Time to Play : Ne pas céder (Édité Amazon)

Chapitre 4

Aly

J'ai un vague souvenir où je m'étais juré de ne plus boire autant...

J'ai la tête en vrac, mais mon estomac gronde d'appétit. Je suis dans un lit super méga moelleux, le genre de lit où tu enfonces ton corps comme dans un nuage. Je n'ai pas spécialement envie de le quitter, mais ma vessie, elle, elle n'en a rien à foutre du lit moelleux. C'est à contrecœur que je quitte le lit, j'espère, sincèrement, que ce n'était pas qu'une histoire d'un soir entre lui et moi.

Le désavantage de ne pas dormir chez soi, c'est de ne pas connaître la maison et l'emplacement des pièces.

Nouveau défi : trouver la salle de bain.

Le couloir est silencieux et toutes les portes sont fermées... C'est bien ma vaine !

Pic, nic, douille c'est toi l'andouille ! Bim ! Je choisis la 2 !

La main sur la poignée, j'ai l'impression d'être dans un mauvais jeu télé où je dois ouvrir la bonne porte pour gagner une voiture.

Je décide de frapper doucement à la porte juste au cas où. Un coup, silence, un deuxième, toujours rien, aller la 3e c'est la bonne, toujours silencieux, alors j'ouvre la porte, passe ma tête en travers de la porte.

Il y a du carrelage blanc, deux lavabos et des w.c. ! Une putain de w.c. ! Comme on dit, malheureux en amour, heureux au jeu, je devrai songer à jouer.

Ma vessie saute de joie à la vue du siège en porcelaine, manquant de se déverser dans ma culotte.

L'autre désavantage de ne pas être chez soi, c'est de ne pas avoir de fringues ! Mais comme toute femme qui se respecte, j'ai au moins de quoi me faire un petit ravalement de façade. Alors me voilà avec la même robe que la veille, escarpins à la main, mais une face légèrement maquillée, je ne parlerai pas de mes cheveux, il n'y a aucun mot descriptible pour parler de ces choses à ce moment précis ! Et je défie quiconque osera ramener sa gueule sur eux !

Je descends directement jusqu'à la cuisine où Émilie est attablée avec Archie et Milo, tous parlent de la soirée d'hier soir, j'embrasse Émilie et la remercie de m'avoir laissé dormir ici, je m'apprête à m'asseoir à mon tour, mais Milo me devance et tire la chaise.

_ Mademoiselle, installez-vous.

_ Merci beaucoup.

_ Que souhaitez-vous pour le petit déjeuner ?

Surprise je soulève un sourcil.

_ Un petit-déj c'est un peu la même chose qu'un dîner, non ?

Je me mets à rire et lui, me balance un sourire ultra bright.

_ Tu es incorrigible mon petit Milo, depuis tout petit.

_ Oui, mais vous m'aimez ainsi Émilie.

_ Bien sûr que oui je t'aime gros bêta.

_ Je prends un café noir avec un sucre.

_ Et c'est tout ?

_ Non, je mangerai bien des pancakes, j'ai très faim !

_ Alors je vais vous préparer ça, mademoiselle Aly.

Je pouffe quand il fait une révérence avant de s'enfuir jusqu'au frigo. Il est malin ce petit Milo, enfin petit, façon de parler, il approche bien du mètre 90, il aurait pu facilement être basketteur au lieu d'acteur. Des images du film dans lequel il a joué me reviennent.

_ Et Milo ? Tu te rends compte que j'ai déjà vu plus d'anatomie de ta personne que toi de la mienne, d'ailleurs tu as un joli cul.

Il relève la tête en ma direction et je lui fais un clin d'œil, Émilie rit et Archie aussi.