Hermione Rigelle Black Lestrange

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Drago n'avait pas mentit. Les cris de tortures qui remontaient des entrailles du manoir avaient de quoi rendre n'importe qui fou.
Les premiers jours passés entre ces murs, prisonnière de mon sang mais vivante malgré tout, resteront sûrement à jamais encrés dans ma mémoire.
Les hurlements perpétuels des victimes de ma mère et des mangemorts séjournant au Manoir Lestrange me donnait des nausées. Je pleurais à chaque instant de ces journées vides de sens, la douleur de ces inconnus. Leurs cordes vocals s'égosillant faisaient se tordre violemment mes organes.

Chaque seconde me priait de fuir les lieux à toutes jambes. Mais je ne pouvais... J'étais surveillée en permanence.

Le troisième jour une ouverture me semblait offerte comme sur un plateau. Mon "père" et Monsieur Malfoy offraient leurs services à leur Maître. Bellatrix continuait de m'éviter comme depuis le premier jour, et Narcissa ne sortait de sa chambre hors petit déjeuner, déjeuner, heure du thé et dîner.

N'étant ni stupide ni suicidaire, il m'avait paru logique de ne pas passer par la porte principale. Je m'étais donc dirigée vers les cuisines où d'après ce que j'avais ouïe dire, ce trouvais une sortie pour les elfes de maisons.
Croyant le seul elfe présent en cuisine trop occupé à sa tâche, je sortis le plus discrètement possible. Je crus vraiment à ma liberté en atteignant un coin du jardin non loin de la grille. Il me restait plus qu'à me faufilé lorsque les portes s'ouvriront, tout en lançant un sort de brouillard. Une fois hors des limites du manoir le sort anti-transplanage ne ferait plus effet...

Tout était parfait. Mes plans étaient toujours parfait !
Pourtant à peine avais-je atteint le grillage que deux mangemorts étaient apparus à mes côtés. Je tenus bon pendant plusieurs minutes sous leurs l'assauts. Mais je ne pus voir venir le sort que me lança dans le dos un troisième assaillant qui venait d'arriver.

Comme lors de mon arrivée au manoir je m'étais une fois de plus réveillée sous les draps coûteux de ma chambre désignée. Cette fois ci Drago se trouvait à mes côtés l'air contrarié.

- Nan mais ça va pas !? T'es suicidaire ma parole ! Stupide courage de gryffon de mes deux oui !

M'avait il hurlé à peine avais je ouvert un œil. Que je m'étais d'ailleurs empressée de refermé apercevant de nouveau les murs de ma prison.

Depuis ce jour Drago ne me laissa plus seule. On s'adressait rarement la parole mais la présence de l'autre avait don d'apaiser. Nous décidâmes, ou plutôt j'avais pris la décision que la bibliothèque serait désormais nos appartements.

En plus des livres qui apportaient un certain réconfort à ma situation, la pièce semblait comme isolé du monde. Et par miracle les cris n'y parvenait pas. Bien qu'égoïste de ma part je me sentais soulager de ne pas avoir à lancer de sort d'insonorisation dans cette pièce. La culpabilité m'avait envahie à chaque fois que j'y avait eu recours.

Malgré mes multiples prières le temps passait bien trop vite et j'étais conviée aux "repas de famille". Il m'arrivait de me remonté le moral en m'amusant dès têtes et des manières de cette chère famille, mais ce soir là il n'y eu pas de quoi rire.

Drago s'était assis à sa place habituelle à mes côtés et à droite de son père, lui même assis en bout de table face à mon père et à côté de sa femme. Bellatrix fut comme à son habitude la dernière à arriver. Avant de s'asseoir elle fit le tour des personnes présentes de son regard prenant grand soin de m'oublier.

Étrangement, alors que jusque ici sa perseverance à m'éviter me ravissait. Je ne pu m'empêcher de me sentir vexée. J'étais un être vivant comme un autre et j'avais besoin d'attention. Si elle en offrait à toute la salle, elle m'en devait aussi.