Hermione Rigelle Black Lestrange

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Drago était maintenant parti depuis trois jours et le vide qu'il avait laissé me rendait morose. Malgré tout je tentais de me ressaisir. Je contrôlais à présent mes colères et ma mauvaise humeur. Il m'arrivait même de me rendre aux repas le sourire aux lèvres après avoir lu un sujet inspirant. Cela surpris tout d'abord les habitants du manoir les rendant méfiants à mon égard. De jour en jour certains s'y habituèrent plus que d'autres. Bien entendu Bellatrix observait mon comportement étrange d'un mauvais oeil. Lucius lui même semblait suspicieux.

Contre toutes attentes Rodolphus et Narcissa en profitèrent pour faire la conversation. D'ailleurs cette dernière me rejoignît un matin à la bibliothèque Lestrange. J'avais été étonné en ouvrant la grande porte de la trouver derrière mais au finale sa compagnie était loin d'être désagréable.

On commença par lire chacune de notre coté dans un silence doux et agréable. Je me surpris à l'observer à plusieurs reprises. Son visage ne traduisait aucune émotion, je n'aurai pu dire si sa lecture lui plaisait ou pas. Même sur ce fauteuil courbé elle se tenait droite avec une grâce qu'il ne lui était donné qu'à elle. Ses longs cheveux blonds ramenés en arrière lui tombaient le long des épaules allant jusqu'à se perdre parmi les motifs d'or sur couleur crème dessinée sur le tissus de lin du fauteuil. Sur sa main gauche se trouvait un livre carmin. Son autre mains dont le bout des doigts reposaient sur le papier fin, caressait les pages et suivait les lignes. On aurait dit que ce simple contact menait cette noble femme de l'autre coté du papier.

Je finis par prendre conscience que je n'étais pas la seule à avoir levé le nez de mon ouvrage. Se sentant surement fixé, Narcissa me regardait à présent m'interrogeant de ses yeux bleus.

-Vous êtes très belle...

C'était sorti tout seul. À vrai dire je doutais même de l'avoir dis mais sa réponse retira le doute.

-Je sais.

Elle savait. En même temps il fallait être aveugle pour ne pas voir. Il n'y avait ni hypocrisie ni modestie dans sa réponse mais elle me fit sourire. Le mythe de Narcisse me revint en mémoire. La triste histoire d'un jeune homme si beau qu'il tomba amoureux de son reflet. Ne pouvant l'atteindre à travers les flots de la rivière, il se laissa mourir ne laissant derrière lui qu'une simple fleur.

Narcissa semblait loin d'être narcissique bien que consciente de sa beauté. Mais je ne pu m'empêcher de penser que son prénom lui seyait à merveille. En y réfléchissant bien notre prénom n'écrivait il pas notre personne et notre avenir ? Dans "Le Conte d'Hiver" de Shakespeare, un écrivain moldu que mes parents "Granger" adoraient ; la Reine Hermione fut emprisonnée par par son mari qui la croyait infidèle. Tout comme j'étais à présent prisonnière de ma famille après avoir vécu toute ma vie à leurs yeux comme une ennemie. Restait plus qu'à espérer que la suite de mon histoire soit moins tragique que celle de l'Hermione de Shakespeare...

-Tu en veux à Drago d'être parti n'est ce pas.

Madame Malfoy arborait soudain un air si triste sur le visage. Je tentais la rassurer tout en étant sincère sur mes ressentis.

-Oui et non. Je lui en veux d'être parti car sa présence rendait les journées plus supportables. J'ai l'impression d'être un oiseau en cage à qui on à retiré le seul oiseau avec lequel j'étais capable de communiqué. Et à chanter tout seul j'ai peur que l'oiseau que je suis devienne fou... Mais je ne peux pas lui en vouloir de s'être éloigné des cris continus qui remontent des entrailles du manoir.

-Je te remercie de ne pas lui faire porter cette culpabilité. Tu sais Drago est un gentil garçon.

-Ne vous inquiétez pas je sais que Drago n'est pas mauvais, même si après toutes ces années à Poudlard je le trouve tout de même narcissique, égoïste et désagréable... mais pas mauvais.