Hermione Rigelle Black Lestrange

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J'arrivais devant la façade pâle du grand édifice que se trouvait être Gingotts la banque des sorciers d'Angleterre. Après avoir vérifié que la capuche de ma cape était assez rabattue pour cacher mon visage, je me décidais à retirer le masque de Cid aux vingt-visages. Normalement, à cette heure-ci, il ne devrait y avoir personne, d'autant plus qu'à présent le Chemin de Traverse était tombé aux mains de Voldemort.

Je jetais un coup d'oeil préventif aux alentours pour confirmer que personnes ne faisait attention à moi. Chose faite, je poussais les portes d'argents étrangement légères pour une telle grandeur et un tel matériau. L'ensemble du vaste hall de la banque était faite de marbre et sculpté avec une telle précision qu'il en était impossible de trouver la moindre faille. En haut des portes on pouvait lire un poème gravé avec finesse dans le précieux métal :

« Entre ici étranger si tel est ton désir
Mais à l'appât du gain, renonce à obéir,
Car celui qui veut prendre et ne veut pas gagner,
De sa cupidité, le prix devra payer.
Si tu veux t'emparer, en ce lieu souterrain,
D'un trésor convoité qui jamais ne fut tien,
Voleur tu trouveras, en guise de richesse,
Le juste châtiment de ta folle hardiesse. »*

Ce poème qui tenait plus d'une mise en garde qu'un quelconque texte poétique, semblait tout à coup s'adresser à moi. Je l'avais lu tellement de fois depuis mon arrivée dans le monde magique, à chaque rentrée où je venais échanger quelques livres sterling contre les galions nécessaires à mes achats. Pourtant aujourd'hui le texte prenait un sens tout autre. Il se faisait menaçant. 

Je serrais les points et tentais de me concentrer sur le comptoir que je devais atteindre, tout en essayant de porter mon attention sur les personnes présente vérifiant qu'elles ne portaient pas elle-même leur attention sur moi. Mes doigts se crispaient sur ma baguette dans ma poche, et une sueur froide coulait le long de mon dos. Malgré tout j'avançais un pied après l'autre me poussant à avoir l'air la plus naturelle possible. Ou du moins pas trop suspecte... Ce qui aurait été compliqué il y a deux ans de cela encapuchonné, mais les mangemorts semblaient d'une certaine manière avoir lancé une mode avec leur masques et leur capuches. Cet accoutrement effrayant et ridicule allait m'être utile, à côté d'eux je ressemblais à n'importe quelle personne juste bien couverte.

Une fois devant le comptoir, je dégageais mon visage du tissu brun sans le retirer de sur ma tête. En face de moi un gobelin écrivait avec minutie et une certaine frénésie envoûtante sur un parchemin. Cela faisait déjà cinq minutes qu'il grattait le papier sans me jeter le moindre coup d'oeil et je n'avais pas le temps de patienter. Je me raclais la gorge assez bruyament espèrant attirer son attention. Ce qui ne fonctionna pas le moins du monde. Exaspérée et sentant l'angoisse de l'échec monter en moi, je recommençais mon bruit de gorge une seconde fois mais cette fois-ci un ton au-dessus. Enfin ! Il dénia m'accorder un regard bien qu'assassin. Appuyant ses longs doigts fins, osseux et griffus sur le bois du comptoir, il se redressa et se pencha vers moi ses lunettes en demi-cercle glissant le long de son nez pointu. 

-Je peux faire quelque chose pour vous Miss...

-Lestrange. Hermione Lestrange. Je désire accéder au coffre familiale.

Le gobelin me dévisageait plissant ses yeux en amendes déjà si petit qu'ils disparurent presque en deux fentes contrastant avec son épais visage.

-Votre baguette.

Je n'avais aucune envi de me séparer de ma baguette avec le danger que je courais rien qu'en étant sur le Chemin de Traverse. Je concédais tout de même à lui donner, ma mission était trop importante pour que je la foire si prêt du but. Il l'examina sous toutes ses couture avant de me la rendre.