Chapitre 13

2.8K 171 84
                                    

Sherlock POV:

Je l'entendis entrer et ouvris les yeux. Elle portait un pyjama des plus simples, noir, je la parcourus du regard sans me cacher. Comment avec des vêtements aussi basiques pouvait-elle être aussi belle ? Je me morigénai intérieurement, je devais me dispenser de ce genre de pensées. Je l'avais toujours fait et ça ne devait pas changer. Pourquoi avais-je demandé de dormir ensemble ? Je ne le savais pas moi-même. Elle me fixa dans les yeux, adorablement embarrassée. Ses joues étaient rouges pivoines lorsqu'elle se glissa sous les draps, dos à moi. Poussé par un instant que je ne pensais pas posséder, je m'approchai d'elle. Je sentis son corps chaud contre moi, et retins un soupir de délice.

« Bonne nuit Y/N. » dis-je simplement.

Je tentai d'oublier qu'elle était à côté de moi, mais c'était impossible. Sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration, son parfum embaumait toute la chambre et son dos était pressé contre le mien. Cette nuit là, je dormis peu et lorsque je sombrai enfin dans le sommeil, ce dernier fut peuplé de rêves nébuleux qui me laissèrent épuisé.

Ton point de vue:

« Y/N debout. »

Je m'étirai puis me remis en boule en grommelant. J'avais la désagréable impression qu'il était bien trop tôt. On me caressa doucement les cheveux,toucher dont je me délectai :

« Lève-toi si tu veux pouvoir t'habiller avant que mon frère n'arrive. »

Cette phrase me ramena sur terre. Je baillai à m'en décrocher la mâchoire, et me levai finalement, encore à moitié endormie.

« Considérant qu'il est chez sa collègue je dirais une demie-heure ? Marmottai-je.

-Plutôt une vingtaine de minutes, corrigea-t-il. »

Je m'étirai avec force de grognement et allais m'habiller. Tout en me débarbouillant je ne pus empêcher mon esprit de s'attarder sur la nuit dernière. Ça avait été si agréable, d'avoir senti sa chaleur, son odeur... Ça ne se reproduira probablement plus jamais, pensais-je avec amertume. À peine étais-je retournée dans le salon, que Mycroft entrait, probablement alarmé par la nouvelle de Baker Street en flammes.

" Bonjour cher frère, Y/N, cela faisait longtemps.

-Juste deux semaines, répondis-je d'un air désabusé.

-Je vois que vous vous portez tous deux comme un charme."

Il s'installa dans le fauteuil face à Sherlock et annonça sans ambages:

"J'ai une affaire pour toi."

Soudain la porte d'entrée s'ouvrit dans un fracas et à peine quelques secondes plus tard John déboula dans notre salon, le front plissé d'inquiétude :

"J'ai vu l'incident à la télévision allez-vous bien ?

-Nous ? Oui tout va bien, répondit Sherlock avec une impatience non-dissimulée. "

Il se tourna ensuite vers Mycroft et déclina en affectant un air de profonde indifférence:

"Je ne peux pas.

-Que veux-tu dire ? s'étonna celui-ci persuadé visiblement qu'il accepterait.

-J'ai déjà une affaire et tu me connais; une à la fois."

Son ton moqueur m'arracha un sourire que je m'empressai de réprimer. Sherlock souhaitait ennuyer son frère, rien d'autre.

"Oublié tes délits futiles, persifla-t-il. Cette histoire a une importance nationale !

Sherlock x reader storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant