Un pelage doux sous ma main, je venais de ranger le ruban vert dans la boîte et caresser Mano qui dormait paisiblement sur mes genoux et moi, je m'endormis également d'un sommeil paisible.
Le lendemain quand je me suis réveillée Mano avait disparu, il avait dû partir avec une des chattes du père Henry qui sont toujours entrain de se balader un peu partout.
Je me lève et regarde mon réveil, 6h30. Je prépare pour ma famille un petit-déjeuner pour faciliter la tâche au réveil de ma mère, moi, je grignote un morceau de pain. Je vais ensuite à la boutique qui se situe juste en dessous de notre appartement.
J'ouvre le volet et la porte d'entrée avant de retourner le panneau sur la porte signalant aux passants que le magasin est ouvert ou fermé, je place donc celui-ci de manière à signaler que la boutique est bien ouverte. Puis j'observe le soleil en train de se lever. Ils ne devraient plus tarder à venir.
Je soupire et prie silencieusement que comme chaque jour, ils passent devant la boutique et ne s'arrête pas. Je rouvre les yeux et me crispe. Trois hommes vêtus de noir de leur couvre-chef jusqu'à leurs grosses bottes, ils descendent la rue et l'un des trois me regarde avec un sourire malsain plaqué sur le visage, ce qui me met mal à l'aise au plus au point, mais ils ne s'arrêtent pas et continue de parler entre eux. À ce que j'ai pu entendre ça ressembler beaucoup a de l'Allemand, mais je n'en suis pas sûr.
Je revois encore parfois le sourire de cet homme, il avait dû voir la peur qui s'est lue dans mes yeux, car il m'avait adressé un clin d'œil sans que les deux autres ne s'en aperçoivent. Mais moi, j'avais bien vu, et même maintenant, je peux voir à nouveau cet atroce sourire qui hante de façon récurrente mes nuits.
Mon père me rejoint et me demande de remonter pour me changer et pouvoir ainsi l'aider à la caisse. J'exécute donc la demande et vais à ma chambre. Je retire mon peignoir puis ma longue chemise de nuit, par la suite, j'enfile une robe brune avec une longue rangée de boutons en diagonale avec un col amidonnée comme ma mère sait si bien le faire, elle est assez longue et m'arrive sous les genoux.
J'enfile également une paire de chaussettes et ma paire de chaussures de tous les jours. Je vais me voir dans ma glace et souris satisfaite, puis je prends le ruban vert que Richard m'avait offert la veuille et attache mes cheveux en une natte dans mon dos. Le vert du ruban s'associe à merveille avec la couleur de mes iris et le châtain de mes cheveux.
Je descends à la boutique et laisse un sourire se tracer sur mes lèvres quand je vois Richard venait d'entrer dans la boutique. Mon père décide de monter pour voir ma mère et je lui souris quand il passe à côté de moi. Puis j'adresse mon sourire à Richard qui se dirige vers moi en me le rendant.
Mais ce que je vois derrière lui me glace le sang et je sens mon souffle s'étouffer dans ma gorge L'homme qui m'avait souri plutôt dans la matinée me fixait avec un regard de monstre qui vous fait vous couvrir de frissons. Richard avait sûrement dû voir mon visage pâlir, car il se retourna et se figea à son tour.
Les trois allemands étaient dans la petite boutique et regardaient par si par là. L'un d'eux prit une pomme dans laquelle il croqua. Puis il baissa son regard sur nos poitrines et il dut voir nos étoiles. Sur la mienne, je sentis qu'il s'attarda plus ce qui me révulsa au plus haut point.
Il jeta la pomme au sol à peine entamé. Il ordonna quelque chose a ses confrères et tout trois se postèrent devant la porte d'entrer. Celui qui avait mâché la pomme s'avança et nous dit :<< Appelez votre famille, vous partez dans 15 minutes, prenez le strict nécessaire, il parlait avec un fort accent allemand que je trouvais atroce.
-Je ne suis pas chez moi... Répondit Richard d'une voix étranglée qui ne lui ressemblait pas.
-Ich... Je vais avec lui. >> Cette fois c'était le soldat qui n'avait encore rien dit ni fait.
Ils partirent ensemble, Richard et les deux soldats qui avaient parlé, il ne restait plus que celui qui me fixait d'un manière bien trop intense.
Je courais me réfugier à l'étage pour prévenir mes parents, mais aussi pour fuir le regard de cet homme. Ils échangèrent un regard et ma mère fondit en larmes. Mon père lui me dit d'une voix étrangler de prendre mes affaires et que nous allions prendre des vacances...
Mano venait de mordre dans mon doigt, il devait encore sentir sa nourriture. Je retire mon pouce avec précaution de la gueule du félin. Il était légèrement rouge et boursouflé suite a la morsure.
Je regarde par la suite mes bras zébrés de longue cicatrice blanchâtre. De longs traits qui ne s'effaceront jamais.
Je savais quand mon père m'avait dit ça que nous n'allions pas partir en vacance. Je savais que nous ne nous révérions sûrement pas. Mais, je l'ai crue. J'ai voulu le croire.
Je referme les yeux et laisse mes penser endormir la douleur de mon pouce et rouvrir d'autre genre de blessure...
À suivre...
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Les rubans.
Short StoryPauline est une femme de 30 ans, elle raconte son histoire de jeune fille de 15 ans vivant en plein milieux de la seconde guerre mondial et tous les périples qu'elle a vécu. Texte de moi. 20/07/17 #36 21/07/17 #26 22/07/17 #28 23/07/17 #24 24/07/17...