Segment 1; Chapitre 12

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Ce chapitre à était écrit sur cette chanson alors je vous la met :)

Merci pour les 1k de vus je suis super heureuse *0*

Bonne lecture :) ~

Je ne suis plus qu'un sac d'os ambulant, Reinhard ne me nourrit qu'avec un repas par jour. Un peu de pain rassis trempé dans de l'eau à peine tiède.

Quand je recouds les vêtements de celui-ci, les aiguilles finissent leurs courses plus souvent dans mes doigts que dans le tissu.

Mes mains sont pleines de cor, et me font mal. Je n'aie même plus la force de brosser mes cheveux. Le mouvement est trop douleur. Lorsque que je me vois dans la glace, je n'aie même plus de mots. Je ressemble à un squelette ambulant. L'anorexie me ronge le corps.

Tous mes vêtements sont bien trop grand, j'ai dû faire des points sur ceux-là pour éviter de les perdre quand je marche.

Hier, alors que je revenais du quartier des officiers avec un sac remplit de nourriture, j'ai bien cru que mon bras gauche aller tombé. Mes muscles sont si faibles. Je ressemble plus à une larve qu'à une jeune fille.

Quand je suis revenue, j'ai retrouvé Mano sur le sol une balle dans le crâne tiré par Reinhard. J'ai laissé le sac de course s'écrouler sur le sol toute la nourriture se répandant sur celui-ci. Il m'a ordonné de ranger mon cirque puis de débarrasser le chat de là, avant de nettoyer le sol.

Je l'ai fait sans rien dire. J'ai ramassé les légumes, les fruits et les conserves. J'ai tout rangé dans la cuisine. Puis j'ai pris un torchon et j'ai emballé Mano avec comme s'il était un vulgaire quartier de viande et l'ais mit sur un tas de bestioles morte, des rats et autre charognard. Je n'ai même pas voulu le revoir. Je n'aurais plus pu admirer ses magnifiques yeux bleus.
Je suis simplement rentrée dans la maison et j'ai préparé un repas. Mes os craquant à chacun de mes mouvements. Mon esprit était vide, je ne ressentais rien. Plus rien du tout. L'on m'avait tout pris. Je n'avais plus rien. Sauf des souvenirs et des rubans.

Après avoir préparé un plat pour Reinhard, je reçus un petit morceau de pain, que je mis dans ma bouche, fis semblait de mâcher, avant de me rendre dans les toilettes pour cracher celui-ci. Rien que le goût sur ma langue avait eu le don de me donner envie de vomir.

Une fois la vaisselle faite après le repas de celui-ci, je suis retournais dans la buanderie. Je me suis allongée sur le lit et j'ai réfléchi. Aucune larme ne me vint quand j'ai repensé à ma famille, aucune en pensant à Richard, aucune en pensant à Mano.
J'étais définitivement vide.

Reinhard me prévient qu'il allait rendre visite à un soldat et que si je bougeais, il me ferait la peau. Je ne répondis pas. Il savait comme moi que je n'aurais pas la force d'aller bien loin.

Une fois la porte d'entrée fermée, je pus sortir de la buanderie et aller prendre une chaise dans le salon. Je l'ai ramènée dans ma petite pièce à bout de bras et l'ai posée au milieu de celle-ci. J'ai regardé le plafond et pus retrouver le petit crochet que j'avais installé quelques jours auparavant avec un morceau de fer trouver dans la maison et un marteau.

Je prends doucement la corde de rubans et la passe autour de mon cou avant de faire un nœud coulissant comme mon père m'a appris. Je passe une autre boucle dans le morceau de fer solidement accroché au plafond. Je monte sur la chaise et sens mon cœur battre de plus en plus fort. C'est bien humain d'avoir peur de la mort.

Je ferme les yeux et me laisse tombé de la chaise. Après quelques secondes, le souffle me manque et je n'arrive plus à bouger. Le petit peu de force qui me reste me quitte. Et j'ai peur. J'ai si froid tout à coup.

Le monde est obscur, alors c'est ça. Il n'y a donc plus personne de l'autre côté. C'est alors que je vois au loin Richard qui s'approche de plus en plus de moi. La buanderie à disparue. Il n'y plut que lui et moi. Au loin, je vois ma famille, ma mère, mon père et Mano à leurs pieds.

Richard défait le nœud de mon cou et tire sur la corde, il détache un des rubans comme par magie. Un beau vert que j'affectionne beaucoup. Il me le tend en souriant. Je le prends entre mes doigts et cours embrasser mes parents.

Voilà 15 ans, 15 ans depuis que j'ai quitté cette buanderie. Je suis dans mon rocking-chair et caresse doucement le pelage de Mano.

Richard embrasse le sommet de mon crâne et me sourit.

Mes parents nous rendant visite une fois par semaine.

15 ans que j'ai quittée cet enfer qu'est la guerre.

J'aurais sûrement dû vous prévenir plutôt que dès le début de l'histoire, je n'avais pas eu la force de tenir jusqu'à la Fin. ~



Les rubans.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant