~ Alors tout d'abord un grand merci pour les votes ca me fait vraiment très plaisir ! J'espère que ma façon d'écrire et l'histoire continueront à vous plaire ! Un grand merci à nouveau de suivre mon histoire ! N'hésitez pas a laisser un commentaire et à voter
Également, je pense mettre des musiques qui pourraient être sympathiques d'écouter tout en lisant ma fiction ! ~Je dormais d'un sommeil agité, je voyais plusieurs choses floues, des ombres, des mouvements indescriptibles, je ne saurai plus les définir.
Quand je me réveille, je suis dans une cabine de train allongée sur un fauteuil avec une vieille couverture à carreaux et à grosses mailles sur les épaules. Mano était allongé sur mes jambes en train de dormir. Je regarde par une fenêtre et vis le paysage défiler à toute allure, les arbres se succèdent.
Je sentais le café qui embaume l'air, odeur que j'avais rarement sentie ces derniers temps à cause de la restriction de nourriture à laquelle nous avions dû faire face. Je décide finalement de me redresser n'aillant aucun souvenir des dernières heures, je sers doucement Mano contre ma poitrine et avance à petit pas dans la cabine et cherche âme qui vive, mais je ne vois personne. Je cherche du regard quelque chose quand je tombe sur cette étrange croix à quatre branches. C'est à ce moment que les souvenirs ont refait surface, le mouchoir, mon père, ma mère, les larmes, Richard. Je me fige debout au milieu de la pièce et je peux entendre des bruits de pas derrière la porte.
Des bruits de bottes martèlent le sol, une clé qui tourne dans la serrure, une main qui ouvre la porte, une autre qui pousse le battant. Mon cœur bat à toute vitesse dans ma poitrine et mon souffle reste coincé dans ma gorge. Tous les muscles de mon corps se crispent quand je revis ce visage hideux qu'est celui du soldat, il ouvre la bouche et dit :<< moi, je suis Aimeric, tu écouteras ce que je te dirai, et quand nous serons arrivés à la gare, tu iras avec mon ami, verstande ? Heu... Compris ? Il avait ce même accent allemand que tous les autres, cet accent que je hais
-Oui, compris... Je murmure à peine et il approche son visage du mien l'air contrarié
-Compris !? J'entends rien plus fort !
-Je ... Compris ! ... Ma manière de parler est plus distincte, mais avec une peur audible.
-Si tu ne m'écoutes pas, je te ferai la vie dure que cela soit bien clair ! >>
Et comme pour mettre ses menaces à exécution, il prit Mano par le cou et le propulsa contre le fauteuil. Je me mis à hocher la tête rapidement et il me donna de sa grosse main une feuille avec plusieurs tâches inscrites dessus, il sortit sans rien dire de plus et referma la porte à clé.
Je saute à demi sur le fauteuil et caresse doucement le pelage de Mano, il ronronne doucement et je sens quelque chose dans ma poitrine se desserrer, j'ai eu si peur. Je me demande ce que j'aurais bien pu faire s'il n'avait pas été là. Je me serais retrouvée seule. Son poil est doux et je le serre doucement contre moi en fermant les yeux quelques larmes coulant le long de mes joues. Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour en arriver là ?
Je finis par regarder le papier sali, il est mal rédigé et plein de fautes. Je laisse Mano seul sur le fauteuil et commence les différentes tâches.
Mon moi intérieur me hurle de ne pas le faire, mais je sais très bien que si je refuse, Mano ou encore moi risquerons de le payer.La première tâche consiste à recoudre sur chaques bandeaux rouge de l'homme, cette odieuse croix à quatre branches, la seconde à et préparer un repas pour le midi. Je suis épuisée quand il revient et je ne saurais dire combien d'heures il s'est passé. Je venais de terminer le plat et de l'avoir posé sur la table, et je sentais le poids de tout le travail sur mes épaules, Aimeric entre dans la cabine et va s'asseoir à table. Il mange en silence et moi, je suis à côté de lui comme il me l'a ordonné, accroupie les mains sur les cuisses. Il me donne parfois un morceau de viande avec une pomme de terre sans même me regarder. J'ai l'impression d'être un petit animal apeuré, un lapin en train de se faire malmener par un ours. Quand il termine son repas, il pose l'assiette au sol et j'appelle Mano qui se jette sur l'assiette, il mange tout en gardant un œil sur l'homme, même mon chat à peur de cet homme.
Je baisse les yeux vers Mano pensant être tranquille quand je sens une main attraper mes cheveux et me forcer a relever la tête, il apporte mon visage vers le sien et j'écarquille les yeux quand il passe sa langue sur la sauce aux coins de mes lèvres et sent un frémissement de dégoût parcourir mon dos. Il murmura que le repas était délicieux à mon oreille et je me mis a pleurer et à me débattre pour fuir sa poigne. Il m'envoya sur le sol et me fixa avec un regard sombre.
Je continuais de pleurer, même après qu'il soit parti en aillant fermé la porte, même après que Mano soit venue me réconforter, je continuais de pleurer, de plus en plus fort, jusqu'à me vider de toute l'énergie qu'il me restait. Et même dans mon sommeil, je pouvais sentir des larmes couler. Ce sommeil qui n'est pas vraiment un sommeil, mais qui nous permet de nous reposer un peu et d'oublier les soucis du quotidien, le genre de sommeil qui nous fait croire a un monde merveilleux qu'est le repos.
Un sommeil réconfortant quand il n'est pas parsemer de terribles cauchemars.
VOUS LISEZ
Les rubans.
Short StoryPauline est une femme de 30 ans, elle raconte son histoire de jeune fille de 15 ans vivant en plein milieux de la seconde guerre mondial et tous les périples qu'elle a vécu. Texte de moi. 20/07/17 #36 21/07/17 #26 22/07/17 #28 23/07/17 #24 24/07/17...