Pardonnez-moi mon absence, je suis dorénavant en vacances et j'aurais ainsi plus de temps pour me consacrer à mon écrit et ainsi pouvoir vous offrir des chapitres. Je pense en écrire un tous les trois jours.
Voilà, je vous laisse avec le chapitre 6, qui sera un peu plus long avec une fin des plus surprenante.
Bonne lecture :) ~Je sentis une main dans mes cheveux, comme si une décharge électrique fendait mon corps en deux. Je me fige et respire de plus en plus vite. Je rouvre les yeux et vois que je ne suis plus sur le sol, mais bien assise sur le canapé, sur les jambes d'Aimeric.
Je le regarde sans rien dire et sent la douleur de mon dos revenir à la charge. Une petite plainte de douleur fait se contracter ma mâchoire, quand en passant sa main sur les pointes de mes cheveux, il effleure mon dos. Sans en être sûre, j'ai la conviction qu'il l'a fait exprès.
Je murmure un petit bonjour d'une voix ensommeillée auquel il répond sans aucune flexion de la voix. Je ravale difficilement ma salive, lui continue de caresser mes cheveux, ceux-là châtain clair et ondulés grâce à la tresse. C'est là que je remarque qu'ils ne sont plus nattés et que le ruban a disparu. Une boule dure se forme dans mon estomac, je crois qu'il sent mon stress car il dit :<< J'ai le ruban si c'est ça qui t'inquiète. J'ai détaché tes cheveux pour les toucher. >>
Je soupire doucement et me rassure puis me tends une nouvelle fois espérant qu'il n'ait pas vu le filigrane, je le regarde du coin de l'œil et croise son regard. Il a des yeux bleus très foncés qui jurent avec la couleur noire de sa chevelure. Il y a une ombre sombre dans son regard qui me serre le ventre et je sens une sueur froide. Il me demande alors :<< Ton prénom qu'est-ce que c'est ?
-Je m'appelle Pauline... Ma bouche était sèche et chaque mot que je prononçais me brûlait la gorge.
-Hm... P comme Pauline... Et qui est R ?... Sa voix est dure comme s'il retenait de grogner
-Un... Un ami... Je sens que mon visage pâlit, ma respiration est courte et ma gorge serrée.
-Je hais que l'on me mente ! >>. Il crie sur moi et attrape une poignée de cheveux qu'il tire en arrière avant de se relever en me tenant par ceux-là. Je jure, je pleure rien n'y fait. Il me promet qu'il retrouvera cette personne et qu'il payera pour mon mensonge. J'ai peur pour Richard. Dès qu'Aimeric le verra, il va reconnaitre son visage et se souvenir qu'il était avec moi dans la boutique, lui demandera son nom et le tuera.
Il lâche ensuite mes cheveux et m'envoie contre le sol. Je sens une douleur atroce sur ma joue, douleur qui va faire fleurir un bleu. Je me remets en boule sur le sol et pleure toutes les larmes de mon corps. Je n'en pouvais déjà plus. Mon corps ne pourrait pas survivre à toutes ces péripéties. Mano se blottit contre moi et frotta sa tête à la mienne.
Je me remis à mes tâches en vitesse et je pus entendre de loin le loquet qui me prévenait d'un peu plus loin et me prévenait qu'Aimeric était parti. Je ne perdais pas de temps en futilité, je me mis au travail en silence les larmes séchant sur ma peau.
J'avais préparé à manger et comme le jour précédant, je me mis à genoux le visage baissé, des larmes coulant de mes joues dues à la douleur que je ressentais dans mon dos et l'humiliation constante sur mes épaules. Il revient quelques minutes après que j'ai posé le plat sur la table. Il me donna quelques haricots et un petit morceau de pain. Puis il se mit à caresser ma tête. J'avais une barre dans l'estomac. J'étais rabaissée, j'avais cette impression d'être un petit chien que l'on aurait puni, car il avait fait une bêtise.
Il finit par briser le silence qui s'était installé en disant : << Quand nous serons arrivés, tu attendras que je vienne te chercher, et nous irons trouver un homme, tu resteras avec lui et tu l'écouteras, sinon je jure que tu vas le regretter.
-Bien. >> Ma voix est atone, comme brisée dans ma gorge, et chaque mot me fait l'effet d'avoir du verre pillé dans les cordes vocales.J'avais peur, mais à ce moment, je me dis que n'importe quel endroit serait plus favorable que le train dans lequel j'étais et surtout la personne avec qui je me trouvais. Comme je me trompais.
Au bout de quelques heures, le train se stoppa, j'attendis une trentaine de minutes, j'avais sur le dos mon cartable débordant d'affaires, j'avais également Mano contre moi. J'aurais voulu fuir, sauter par la fenêtre, m'enfuir telle une lâche. Mais j'avais peur, peur de la mort, c'est humain d'avoir peur de la mort. Je revis un livre de science de l'école qui disait que les souris n'hésitent pas à se couper elles-mêmes une patte avec leurs dents s'ils avaient besoin de fuir. Les souris n'ont pas peur elles. Moi, j'étais effrayée comme jamais si j'avais pu, je me serais cachée dans un trou de souris et je ne serais plus jamais ressortie.
Aimeric vint et me fit descendre du train. Une fois à terre le décor que je vis me laissa des plus perplexe, de plus, il était sinistre et me déplaisait grandement.
Il y avait de grands murs de barbelé, des gardes un peu partout, des gens courants, des cris, des pleurs. Une atmosphère pesante se dégageait du décor. Aimeric me fit passer par une porte gardée par deux hommes, nous passâmes donc avant tous les gens attroupés là. Une fois passé les grands murs, ce que je vis me glaça le sang.
Un énorme tas de bagages trônait au centre d'une petite ''place'', la nature semblait avoir déserté les lieux. Un groupe important de personne avançait de l'entrée principale jusqu'à la rampe, nom que j'appris plus tard. De là, un soldat assez jeune avec un homme que je pris pour un médecin triaient les hommes bien portants, des femmes des enfants ainsi que des personnes trop âgées ou bien inaptes à se déplacer correctement.
Un frisson d'horreur parcourus mon dos quand je vis mes parents au loin ainsi que Richard et sa famille. Ma mère et celle de Richard aidaient mon père a marcher, celui-ci boitait. Pourquoi mon père n'arrivait t'il plus à marcher ? Je savais que je n'aurais jamais de réponse à cette question.
Richard lui, présentait ses papiers. Il ne bougeait pas, je sentis un fort pincement au cœur. Aimeric suivit mon regard et vit que je le fixais avec peur et tendresse. Sa mâchoire se contactant tout comme la main qui me tenait le bras.
Nous nous approchions de Richard et Aimeric suivit les lignes du nom de mon amour.R... Richard.
Aimeric sourit, il cracha des ordres en allemand et tout le monde s'empressa d'obéir. Le soldat plus jeune qui triait les personnes me prit le bras et m'emmena à l'écart. Derrière moi, j'entendis en raffut à réveiller le diable. Soudain, j'entendis une voix qui prononça des mots que je n'oublierai jamais :
<< PAULINE ! JE T'AIME !>>
À suivre...
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Les rubans.
Short StoryPauline est une femme de 30 ans, elle raconte son histoire de jeune fille de 15 ans vivant en plein milieux de la seconde guerre mondial et tous les périples qu'elle a vécu. Texte de moi. 20/07/17 #36 21/07/17 #26 22/07/17 #28 23/07/17 #24 24/07/17...