Segment 1; Chapitre 10

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Ce chapitre a était écrit sur cette chanson alors j'ai décidé de vous la mettre.

Egalement, je dédie ce chapitre à RoseChristen291264, sans qui Ethan n'aurait pas eu un passé aussi riche :)

Bonne lecture :)~

C'est comme si une bombe venait d'exploser dans ma cage thoracique. Je me sentais si vide tout au coup. Un cri retentit, il était long et plein de peine. Ce cri s'échappait de ma gorge. Il fut terminé quand je n'eu plus une seule trace d'oxygène dans ma gorge. J'étais tombé à genoux sur le sol et tenais la main froide de ma mère.

Sa peau était glacée, elle avait déjà pris une couleur cireuse significative de la mort. Je me sentais mal, l'impression que tous les organes de mon corps avaient était déplacé. Mais à la place de mon cœur, il ne restait plus rien. Je ne ressentais plus rien mon esprit étant complètement vide. Ma tête était appuyée sur la boîte qui avait supporté le corps mort de ma mère. Je me balançais lentement d'avant en arrière avec l'impression que le monde venait de me tomber sur la tête. Je hurlais à plein poumon :<< Maman ! Je t'en prie réveille toi ! J'ai besoin de toi ! Par pitié, ne me laisse pas seule. Maman !>> ma voix se tût, je n'avais plus aucun souffle, je serrais avec rage la main de ma mère.

Ethan dut comprendre, car il voulut me prendre pour me relever, mais je me remis à hurler. Je voulais rester avec ma mère. Les larmes inondées mon visage. Il me ceintura la taille et me souleva donc de force. Mon cri devait retentir dans tout le camp. Il m'obligea à m'éloigner de ma mère, me tenait contre son épaule.

La chose que je souhaitais le plus au monde aurait était de serrer ma mère contre moi. L'embrasser, la bercer, la supplier. Je la voulais avec moi. J'aurais fait tous les sacrifices pour la revoir sourire. Je tendais ma main vers elle, mais elle ne fit aucun mouvement. Mon subconscient rêvant de la voir se redresser pour me prendre contre elle. Mais elle ne fit pas un geste.

Ethan sortit du crématoire avec moi sur l'épaule, mes cordes vocales refusaient tout net de prononcer un seul mot. Alors lorsque je voulus supplier Ethan de fermer la porte, aucun son ne fut audible. J'avais beau gigoter, il pensait que je voulais retourner près de ma mère.

Cependant, si je m'agitais tant, c'était pour le conjurer de fermer la porte. Je vis donc les trois hommes restant dans la pièce, jeter ma mère dans un des fours, puis faire pareil avec le corps de mon père.

Enfin, la scène fut trop loin pour que je puisse voir quoi que se soit. Je ne bougeais plus dans les bras d'Ethan, mon regard était hanté par ce que je venais de voir. Ma mère réduite en cendres, puis mon père. J'avais mal et les larmes brûlées mais yeux.

Ethan alla jusqu'à la maison de Reinhard. Je tremblais déjà d'appréhension et je ne voulais pas qu'Ethan me laisse. Mais quand il toqua à la porte il n'y eu pas de réponse. Il me déposa avec délicatesse sur une des marches du petit escalier qui donne à la porte d'entrée.

Il s'assoit à côté de moi et me sert lentement contre lui. Je me remets à pleurer avec force mon cœur saignant comme jamais. Je me serrais contre lui toute ma peine s'échappent dans mes larmes. Il me berce lentement et essaie de me consoler sans pouvoir y'arriver. Je sers de manière convulsive sont bras. Il me parle doucement, sa voix étant calme, il me conta un souvenir de façon à me rassurer :<< En 1916, alors que mon oncle n'avait que 9 ans, il a perdu son père dans une guerre inutile, comme toi tu as perdu tes parents.

Mon grand-père Joseph Christen était avec ses hommes dans une grange pour se reposer la nuit, il avait avec lui plus de 70 soldats qui avaient combattu l'ennemi, les Allemands. Comme toujours.

Parmi ses personnes réfugiées dans la grange il y avait des blessés. Tous étaient collés les uns aux autres pour avoir chaud en cet hiver-là. Ils avaient de la chance, si on pouvait dire cela ainsi, d'être entourés d'un troupeau de vaches qui leur donnaient leur chaleur.

Alors qu'il n'y avait pas de bruit, ils ont entendu des avions passés au-dessus d'eux. Ils pensaient qu'ils ne faisaient que passer, or les pilotes avaient la mission de détruire tout un village et c'est ce qu'ils ont fait.

Depuis le ciel, ils ont largué les obus incendiaires sur les maisons. Les villageois sont morts dans leur sommeil, que la paix les accompagne. Les soldats dans la grange, eux, venaient d'arriver juste 1 heure ou 2 avant le bombardement, ils ne dormaient pas encore. Quand une des bombes est tombée sur la grange, le feu a pris de suite.

Les vaches ont eu peur et ont piétiné des soldats, mais elles ne pouvaient, tout comme les hommes, sortirent. Les pauvres sont tous morts calcinés dans d'horribles souffrances.

Sur le village de plus de 300 hommes, femmes et enfants, il n'y a eu que deux survivants, les deux fermiers qui avaient accepté que les soldats se réfugient dans leur grange pour se réchauffer.

Nul ne sait comment cette femme et son mari s'en sont sorti, ils ont vu le village brûler, ils n'ont rien pu faire si ce n'est que prier pour leurs âmes.

Des jours plus tard, ils ont envoyé les papiers que le commandant leurs avaient confiés, pour prouver la bonne fois de son groupe, en arrivant à la ferme. L'armée a reçu la lettre, expliquant la cause de la mort ainsi que ces fameux papiers.

C'est ainsi que Sébastien Christen, mon oncle a appris la mort de son père à ses 9 ans.

Sa mère, Rosalie, à élever seul ses trois enfants. La guerre avait fait une veuve et 4 orphelins de père, en plus, et cela, jamais mon oncle ne l'a oublié, il me l'a compté, et là, je revois ses larmes d'homme qu'il était en me disant ce tragique épisode de sa vie...>>

Ethan se tut après avoir compté son histoire. J'étais sagement installé contre lui, ma tête sur son épaule. Son histoire m'avait émue. Mais je n'avais plus une seule larme à verser.

Je me serais contre lui en silence. J'avais une impression de calme près de lui, comme quand je suis avec Mano. Je ferme les yeux et revois le corps de ma mère qui hante mes pensées. Je me remets à sangloter et Ethan me murmure des paroles apaisantes.

Maman... Papa... J'avais tellement besoin de vous !

Les rubans.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant