Chapitre 8 : Brisée

101 5 0
                                    

Marina fixait le garçon aux cheveux blanc qui se trouvait devant elle.

Encore lui... 

C'était en partie à cause de lui si elle n'avait pas réussi à s'échapper.  Donc, malgré le fait qu'il ne semblait pas avoir plus de 11 ans, elle se méfiait, rajoutant le fait que d'énormes couteaux sortaient de ses poches. Elle sera fermement sa barre de fer, elle ne sait pas si elle est capable de blesser un enfant à coup de barre, mais si il essayait encore de l'empêcher de s'enfuir, la jeune fille n'allait pas se laisser faire. 

Le petit garçon la fixait avec mépris. 

Il se prend pour qui le microbe ?

"Tu ne peux pas briser les vitres, toisa le petit.

- Et pourquoi ça mon petit ?" Le railla-t-elle.

Ce petit me donne envie de lui donner des baffes ! L'insolence qui émanait du garçon la mettait hors d'elle. Si il continue, il va s'en prendre une !

Le garçon continua :

"Ce sont des vitres pare-balle renforcées, en clair, tu ne peux pas les briser.  Surtout avec la force de fillette dont tu fais preuve.

- Sale gosse..." Ragea Marina.

Marina vit rouge, d'habitude elle aimait les petits mais celui-là était tout simplement insupportable. Il ne ressemble même pas à un enfant dans son comportement. Si ce gosse l'avait empêcher de s'échapper une fois, il recommencera. Il ment !

Elle se replaça comme il faut, et elle frappa de toute ses forces la vitre. La barre rebondit sur celle-ci et projeta Marina en arrière. Celle-ci retomba violemment sur les fesses. 

"Je t'avais prévenu" grogna le garçon.

Marina éclata :

" Mais tu vas te taire le microbe ??! "

Elle se releva et constata ce qu'elle avait fait. A sa grande surprise, la vitre n'avait pas une égratignure. Comme l'avait dit le microbe...

A contre-cœur la jeune fille se retourna pour faire face au petit. Il se tenait droit et semblait impassible à ce qu'il se passait. Le visage blafard malgré le bleu sur sa joue gauche, ses cheveux blancs semblaient surnaturels.

C'est la peur extrême qui provoque la décoloration normalement non ?

Sinon, l'enfant était bien habillé mais plein de poussière et égratignures. Sans en avoir vraiment envie, Marina articula au garçon :  

"Tu sais par ou on sors ?"

Le garçon demeura fixe quelques instants, le temps de réfléchir ?

"Oui, finit-il par répondre, je peux même t'y conduire si tu le veux."

Marina ressentait un énorme malaise à discuter avec ce garçon, comme si, tout ce qu'il disait étaient des chaînes qui l'empêchait de faire ce qu'elle souhaitait. Elle devenait petit à petit une marionnette.

" Tu vas vraiment m'aider à sortir ?

- Oui " Répéta-t-il avec un calme inquiétant.

Marina ne pouvait plus attendre :

" Montre-moi... S'il te plaît ?

- Très bien, fit-il en commençant à se diriger vers les escaliers, suis - moi"

Rien que de devoir obéir à ce petit morveux hautain l'exaspérait. Il commença à monter les escaliers quand la jeune fille demanda :

" Pourquoi tu montes ? 

- Pour trouver une sortie, idiote ! "

Marina ne pouvait que le suivre, toujours munie de sa barre de fer. Et sûrement de son courage aussi...

Dès qu'ils arrivèrent au 2nd étage, le garçon se tourna dans le couloir. Marina était soulagée de ne pas avoir à s'arrêter devant le 1er étage sanglant. Mais la blessée était dubitative face à la conviction du garçon qui pensait pouvoir trouver une sortie au 2nd étage. Et pourquoi je suis un gosse moi ?... Peut-être que les fenêtre ne sont pas protégées...

Ils'arrêta à la dernière porte du couloir, qui n'était visiblement pas une salle de soin à son panneau "Staff only" écrit dessus. Peut-être une sortie de secours !... Ou un piège...

Marina tint fermement sa barre quand le garçon ouvrit la porte en rentra. Elle rentra lentement : la pièce était comme le reste de l'hôpital : blanc... Et gris...

Un genre de rideau blanc épais coupait la pièce en deux parties, faisant en sorte que l'on ne vois pas l'autre côté.

La porte claqua brutalement. Marina sursauta et se retourna. Le garçon se tenait à côté de la porte.

"Pourquoi tu as fermé la porte aussi fort ?!" S'écria Marina.

Mais le gosse ne s'arrêta pas là et ferma la porte à clef.

" A quoi tu joue sale m-

- Mathieu c'est toi ? Coupa une voix inconnue venant de l'autre côté du rideau. Tu nous a ramener un invité ?

- Oui... Répondit le garçon. La fille s'est réveillée."

Prise de panique, Marina fonça vers la porte et tenta de l'ouvrir, en vain. La porte est belle et bien fermée. Elle s'en voulait d'avoir fait confiance à ce gosse. Il va me le payer !

Plus le choix : Marina devait sauter par la fenêtre. Mais elle se ravisa : Si je saute, c'est deux étages plus bas que je vais atterrir, je ne serais plus en état de fuir !

La jeune fille se retourna pour face au rideau d'où venait la voix.

"C'est pour aujourd'hui ou c'est pour demain ?! S'exclama une voix agressive.

Le petit garçon attrapa le bras de Marina et l'entraîna face au rideau. Elle voulu se défaire de lui, mais le morveux la tenait fermement et ne comptait pas relâcher son étreinte. Marina s'écria :

"Mais vous me voulez quoi à la fin ?!"



Silence...



Une voix s'éleva, méprisante :

" Est-ce qu'elle est idiote ? Ou bien est-ce qu'elle le fait exprès ?!

- Je n'en sait rien " Répondit le petit qui la tenait toujours. 

Le petit ouvrit le rideau.

LUNIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant