Chapitre 1 Enlevée

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  Il y a 2 heures, Marina était au lycée, traînant avec ses amis dans les couloirs, riants, insouciants. Ses cheveux blonds volant au contact du vent, ses yeux bleus pétillants de joie. Ils avaient fini ces cours stupides incompréhensibles.

  Ils repartaient du lycée ensemble. Marina se tenait à l'écart. Le garçon qui se trouvait à ses côtés était silencieux et calme. Ce garçon, Max, était pourtant plutôt délinquant sauf près de sa meilleure amie : Marina. Sauf que, elle ne le considérait pas comme tel. Non, le garçon ne se doutait pas que le cœur de Marina faisait des bons près de lui. Une scène tellement banale, ses amis rentraient chez eux, et elle, se retrouvait toute seule, comme chaque jour. Mais là ce n'était pas pareil...

...

  " Au secours !!! "

  Marina hurlait depuis 10 minutes à s'en déchirer les poumons. Elle était ligotée, ne pouvais rien voir à cause d'un genre de bandeau sur ses yeux. Elle n'apercevait que le noir obscur. La terreur s'emparait de plus en plus d'elle. Elle gigota pour se libérer et se mise à crier :

  " Laissez –moi ! Je veux partir ! "

  Elle était en larmes. La personne qui l'avait enlevée l'avait surprise par derrière et endormie... Ou plutôt assommée violemment. Elle avait mal. Elle voulait de l'aide... Marina voulais mourir.

   BOUM ! 

  Un énorme bruit la fit sursauter : Quelqu'un était là ! Le bandeau sur ses yeux l'empêchait de voir.

  " Aidez-moi ", sanglota-t-elle.

  Une personne s'approchait d'elle... Doucement, sûrement... Marina commença à paniquer. Pourquoi il ne m'aide pas ?!

  La personne s'arrêta à côté d'elle. Elle tremblait, ne voyait rien, et commençait sérieusement à avoir froid. Marina ouvrit la bouche pour acquérir de l'aide quand :

  " Tais-toi ! "

  D'un ton sec, la personne à côté d'elle la fit taire. Prise de peur, elle se recroquevilla un peu plus malgré ses liens.

  " Si tu parles, je te bâillonne jeune fille ! "

  Prise de panique elle se voulut crier, mais se retint brutalement, se faisant mal aux poumons. Elle comprit : cette personne qui se tenait à côté d'elle n'était pas venue pour l'aider : c'était son agresseur.

  Devant sa propre révélation, Marina trembla de plus belle mais était trop effrayée pour pleurer. Pourtant elle le voulait, elle en avait besoin. Dans son combat mental entre la peur lui disant d'hurler et son instinct de survie lui ordonnant de se taire ; la personne, qui semblait être un homme par sa voix terrible, sortait de la pièce. Elle tenta une dernière fois d'une voix faible :

  " Laissez-moi... "

  L'Homme claqua une porte.

  Marina ne voulait pas pleurer, il n'attend que ça. Elle avait vu dans un livre sur la psychologie qu'elle avait vaguement feuilleté que pour l'agresseur il n'y a rien de mieux que de voir sa victime pleurer. Marina n'aimait pas lire, elle n'a pas essayé de continuer, elle le regrettait. Mais elle devait rester forte, pour déstabiliser son agresseur. Après tout... elle était habituée...


  Marina tendit l'oreille, elle tremblait toujours de sa rencontre avec l'Homme mais elle essaya de se concentrer pour entendre des choses pour trouver des informations sur où elle était. Marina essaya de calmer ses tremblements et écouta ce qui se passait.

  A priori, elle devait être dans une pièce close, puisque l'Homme avait fermé une porte. Elle ne devait pas être très grande : l'Homme n'a pas beaucoup marché pour arriver jusqu'à elle. Pour finir elle ne devait pas détenir beaucoup d'objet, vu la résonance de la pièce. La peur au ventre, Marina essaya de mieux entendre ce qui se passait.

  Près de sa ''chambre'' elle pouvait distinguer des pas, sûrement ceux de l'Homme, qui faisait des allers-retours dans... d'autres pièces ? Étrangement elle n'entendait rien d'autre : pas de bruit de voiture, pas de télévision, il ne semblait même pas y avoir du vent. Des larmes lui vinrent, je suis toute seule, pensa-t-elle, personne ne viendra me sauver ! Puis une autre pensée vint assombrir son esprit : Est-ce que mes parents se sont seulement rendu compte que je n'étais pas là ?


  Un bruit la fit sursauter : Une autre porte ?  D'autres pas : D'autres personnes ? Puis des voix se firent entendre. Bien que basse et intelligible, Marina pouvait deviner que l'Homme parlait d'une voix inquiète. Elle se concentra afin de pouvoir comprendre. Il semblait parler à quelqu'un :

  " ... enlever ... jeune fille... "

  Ils parlent de moi ! Sursauta-t-elle. Elle tomba sur le côté, la sensation de la pierre froide sur sa joue la fit frissonner de dégoût. La corde qui l'entravait lui faisait mal. Elle se prit sur elle pour entendre d'autres bribes de mots.

  " Désolé... laissait... enfermée... enceinte "

  Non ! Se persuada-t-elle mentalement, ce n'est pas de moi qu'ils parlent ! C'est impossible ! Des larmes commençaient à couler le long de ses joues. Marina commença à sangloter doucement. Non ! se reprit-elle, si je pleure ils n'en seront que plus heureux ! Je ne suis pas enceinte ! Ils parlent de quelqu'un d'autre !

  Marina sursauta, un claquement se fit entendre. Elle ne bougeait pas, son cœur s'arrêta de battre quand elle entendit se rapprocher des pas furieux. Marina retint sa respiration... Les pas se rapprochaient de plus en plus... Mais ses larmes ne s'étaient pas arrêtées et elle ne put s'empêcher de lâcher un sanglot. Les pas s'arrêtèrent, puis reprirent en sa direction de plus en plus fort. 

  La porte s'ouvrit brusquement. Marina se recroquevilla sur elle même. Une voix aiguë hurla, horrifiée :

  "Mais qu'est-ce que tu as fait ?!"

  Une femme ? se retint-elle de dire. Elle s'approchait de Marina à pas rapide.

  " Pauvre fille..."

  Malgré la peur qui la faisait trembler, Marina puisa dans ses dernières forces de volonté pour prononcer ces mots :

  " Aidez-moi... Je vous en supplie !"

La Femme qui semblait s'être accroupie, releva Marina et l'assis sur ce qui semblait être une chaise. Marina remplie d'espoir et de reconnaissance lui dit d'une voix enrouée un 'Merci'. La Femme s' apprêtait à retirer ses liens, lorsque la voix lointaine de l'Homme hurla :

  "Arrête-ça tout de suite !"

  La Femme s'immobilisa. Les pas de l'Homme se rapprochaient rapidement. Paniquée, La Femme essaya de desserrer les liens de Marina. Les pas faisaient résonner la pièce. Marina pleurait de peur.

  L'Homme était arrivé dans la pièce, il sembla attraper la Femme de force et l'entraîner hors de la pièce.

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